Que les rêves ont la vie longue ! Ils perdurent en dépit de la réalité qui intervient et les démasque.
En pensant ce matin à Charlotte de Congo, je me suis dit : voilà une qui n'est pas du tout comme la sorcière africaine m'ayant pris mon mari. Mais est-ce que je regrette vraiment qu'elle l'a fait? Elle l'a trouvé et attrappé à travers l'Internet et lui a démontré (comment?) que sa femme était affreuse. Oui, c'était toujours facile à le motiver, l'enflammer par "admiration".
D'accord. Là ce n'est pas la question. Ne suis-je nettement mieux seule? Sans le poids qu'il representait? Les contraints qu'imposait? Oui, oui, oui. Mais...
J'avais avec qui parler.
M'écoutait-il? Au début de nos 15 ans, sûrement. Plus que je me le suis dit alors, j'avais des doutes même au début qu'il m'écouta vraiment.
J'avais à qui me blottir les nuits.
Je dors tout à fait bien serrant mon petit oreiller sous le bras. Je me réveille et bouge quand et autant que je veux.
J'avais avec qui me promener, voyager.
J'y vais maintenant avec mon appareil photo et m'approche plus des gens, m'ouvre davantage vers le monde.
J'avais surtout dans ma tête, coeur, âme, l'ancien rêve d'un "LUI" (que j'aime et qui m'aime), que je me disais enfin réalisé, vraiment, durablement.
Et je sentais qu'il avait besoin de moi.
Oui, mais tellement, qu'aussitôt que j'allais travailler ou s'occupper de nos petits enfants, il s'enfuiait dans le Minitel Rose ou SM ce qu'à la fin nous a conduit où nous en sommes. Est-il mieux au milieu de son nouveau grande famille africaine venu habiter chez et près de lui et dont il a le charge, obligation... est-il heureux avec "sa princesse" ? (que j'appelle "sorcière" )
Probablement, comme moi.
Avantages et desavantages dans chaque situation.
Bien sûr, rationellement je sais "heureuse de débaras"... mais des fois, j'ai des regrets, nostalgie.
De lui ou de mes rêves ?
Un peu des deux.
De ses côtés positives, de ce que j'amais en lui. Mais on ne peut pas couper quelqu'un en deux, moi non plus. En plus, des fois, les mêmes qualités ont leurs défauts, dur à supporter.
Alors, les rêves, il faudra les laisser reposer quand surgissent et se mettre à vivre, regarder devant et pas derrière. Leur donner seulement la place qu'ils merittent, quelque part et sourire à la vie qui m'attend encore. La vivre pleinement.
Et remplacer l'image d'être aimé profondément avec celui vu la dernière fois, le dos et tête courbé devant sa Maitresse (maitre).
Je voudrais terminer avec un note optimiste, comment ?
Tous ces gens dont j'ai fait la photo ce week-end et souvent même avant, sourient confiantes à la vie, malgré leur âge, poids, calvitie, maigreur, traits irréguliers, je les trouve beau, intéressants et je les aiment parce qu'ils se sentent bien dans leur peau. En plus qu'ils ont un "caractère" c'est ce qui m'attire à faire leur portrait.
Confiante dans la vie, tel qu'on est. Alors, on ne pourra profiter de leur insecurités. Chacun de nous en a, lui se croyais trop haut, par exemple.
Nous nous ressemblons, ceux dont je prends le portrait et moi, parce que tout en étant loin d'être parfait à première coup d'oeuil, notre visage, notre sourire, nos yeux (et peut être l'écriture) dit qu'on se sent bien tel quel et, qu'on accepte l'autre aussi du même.
Quelle note extraordinaire, Julie.
RépondreSupprimerPleine de verite, de sagesse.
Longue vie a toi et a ton blog!
Si un jour je devais avoir un modèle de sagesse, tu serais sans doute mon modèle Julie.
RépondreSupprimerTant de belles choses et de belles pensées à partager, j'espère un jour te rencontrer, à Paris ou ailleurs...
Si je n'avais pas été si loin, je t'aurais emmenée avec moi voir ce film hier "Va, vis et deviens", c'était plein d'humanité, comme toi.
Bisous Julie