La femme du dauphin

J'ai réussi à me débrouiller assez en HTML pour re-transformer ma site avec les textes noir à la place de bleu. Bien, Julie, je me dis ce matin, alors tu as le droit de publier ton deuxième texte.

Mais avant, je voulais écrire quelque chose m'ayant frappé ce matin avant de me lever du lit. Déjà, dans ma tête j'écrivais. Sur comment le destin agit, au moins pour moi. 

J'étais à trois jours de soutenir mon diplôme d'ingineur chimiste, dans la Roumanie Communiste, travaillant depuis cinq années déjà dans l'institut de recherche comme technicienne. Depuis trois ans j'avais conquis le droit de rédiger mes notes sur une petite table basse "bureau" à la place d'être perché sur une chaise haute.

Justement, j'étais en train d'écrire, quand une femme inconnu fit interruption dans le laboratoire. 

 

- Je prends ce table!

On ne doit pas écrire trop longuement sur le Web, si on veut être lu, donc pour couper court (j'ai décrit ceci en plusieurs pages par ailleurs), j'ai résisté et elle devenait de plus en plus hystérique en tirant sur ma table. 

Finalement, je lui dis que mon chef n'est pas là et si en revenant, elle me dit de lui donner la table, bien, mais qu'elle ne devrait être si hystérique. 

 

Une fois partie, je suis allée voir l'amie de mon chef pour lui demander conseil et aussi si elle ne sait pas qui peut être cette personnage hystérique. 

 

"Aie", me dit-elle, "tu as heurté la femme du dauphin.

- Il n'y a plus des rois en Roumanie.

- Son mari va être le futur secrétaire du parti communiste. 

Elle me dit un nom compliqué, encore inconnu à l'époque, comme Ceausescu.

-Elle ne paraissait pourtant pas quelqu'un d'important."

Enfin, malgré qu'on sut le lendemain que je n'ai pas fait "les majesté" exprès, je me suis retrouvé sans travail et "Ennemi du peuple" on m'interdit de passer l'examen final. M'interdit même de coller des étiquettes sur des fioles en main d'oeuvre.

J'avais heurté Elena C. Je ne voulais pas quitter la Roumanie. 

 

J'avais (avant) un bon travail, des bonnes amies (Alina reste encore ma meilleure amie), j'étais amoureuse en plus. La vie avait semblé rose. Comprenant que rien de bon ne m'attend plus, j'ai consenti de demander l'émigration avec mes parents qui voulaient partir depuis longtemps. 

 

Il a fallu attendre deux ans pour obtenir le droit et tirer pas mal de ficelles (mon père en était capable, finalement). Entre temps, je suis devenue femme (j'avais 25 ans), puis, je me suis fiancée, mariée et resté ensuite enceinte. J'ai étudié la langue française et anglaise, n'ayant autre chose à faire que le ménage autrement.

Finalement, les visas sont arrivés après le décès de ma mère. 

 

Partir sans mari ? Rester sans travail et diplôme ?

Je suis parti en disant que si mon père ne réussi pas à faire venir mon mari aussi, je retournerais avant que le bébé arrive. 

 

Il est arrivé, avant que notre fille naisse. 

 

J'ai échappé au régime communiste et terreur à cause d'une table. Ma vie a pu recommencer. 

 

C'est arrivé plusieurs fois par la suite.

(Mais la suite "au prochain numéro")