mardi 10 mai 2005

Sur notre carte blanche

Bientôt cela arrive, dimanche je dois me lever, près de Micheline et Giselle, et parler des blogs.

J'ai commencé à écrire des textes.

Les premiers pages qui sont sorties étaient remplis des lieux communs, que c'est un blog, ce que le différencie des sites, ce qu'on doit faire ou non, comment s'y mettre...

Heureusement, après que tout le ballast est sortie de moi, je me suis ressaisie. Je suis blogeur (blogeuse?) et en tant, je dois être "authentique" comme les aubergines de sud de Depardieu dans un des films mémorables.

Alors, j'ai décidé de raconter, aussi simplement que possible, mon aventure avec les blogs, ce qui m'y a mené, comment à travers une image de paysage enneigé de Canada j'ai fait connaissance avec Coyotte des Neiges et à travers elle avec ses copains et liens et leurs liens et finalement entré dans un cercle de la blogosphère, que j'élargi d'ailleurs souvent.

De parler un peu de mes blog divers, mais surtout de comment je suis maintenant la vie des autres. Je ris et pleure avec Pierre et son aventure avec les tas de 1 dollars qu'il a reçu avant son départ à New York. Je sens l'odeur et vois la pauvreté des Mexicanains dans le métro là-bas à travers les yeux de Marie-Chantal. J'attends avec impatience que Hicham trouve un appartement à Caire et recommence à bloguer, me promène avec Jean qui marche à Paris et montre une photo d'un homme assise au bord de la Seine et l'envie me prends de prendre le temps de faire la même. Je goûte presque les gâteaux que Nicolas nous décrit de Bankok. Je me réjouis quand Coyotte se promène à Amsterdam et ris de ces récits sur les puces et ses autres déboirs. Je compatis avec La femme d'artiste (probablement) de Hollywood qui cherche à s'en sortir ne sachant encore bien comment. Je me énerve sur les voisins de Damien qui doit couper ses bambous et me dis "heureusement, j'ai des bons voisins", moi. Je sens avec Missy qui ne reçoit plus son courrier et doit quitter l'appartement après avoir rompu et me dis, heureusement, je me suis déjà éloigné de cette situation il y a plus de trois ans. Et encore beaucoup d'autres que je pourrais ajouter.

Cathrine qui se réjouit d'une lettre de lecteur qui a aimé d'autres nouvelles que les autres de son livre. Jean, Catherine ou les autres qui publient un poéme qui me touchent soudain. Une image de ferme d'Australie, d'une village d'Autriche, d'un paysage de Quebec. Une petite fille de Pérou, une photo de mon Montartre adoré ou des musiciens y jouant. Que des joies !

Je lis les joies et chagrins et vis à travers eux dans un monde différent, très différent de ce que j'aurais vécu si j'aurais un télé ou lisais des cotidiens. Et un peu, eu aussi, m'accompagnent sur mon voyage, partagent mes chagrins, se rejouis de mes joies.

Oui, c'est tout ça les blogs pour moi.

Plus, bien sûr, mais combien peut-on raconter dans dix minutes ?

Mais, bien sûr, comme tout récit, si j'ai le temps, je vais raconter juste avant la fin heureuse, que chaque récit devrait avoir d'après moi, l'horreur des jours "sans" quand mon blog a disparu pour des jours qui me parraissaient interminable et ma lutte à bloguer en dépit de tout à Providence, Rhode Island. Puis, la fin, puisqu'il doit avoir à un discours ou une entrée.

Coyotte, mon premier contact blog, première lectrice la plus assidue, commentateur hors paire de Quebec, apparait chez moi, quand je n'ai plus d'eau chaud depuis des jours et je ne sais plus que faire, avec un plombier qui va, demain, réparer tout ça, à côté d'elle. Peut-on imaginer une fin plus forte ?

1 commentaire:

  1. Tu me donnes beaucoup plus de crédit que je n'en mérite, mais je suis très touchée...

    Tu oublies cependant de mentionner les livres HTML que tu me prêtes, les précieux conseils que tu me donnes en informatique et le fait que tu es aussi une lectrice fidèle de mon blogue!!! Pour tout ça je te dis merci!

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