Quand je n'arrive pas à dormir, comme cette nuit, je reprends un de mes anciens livres. C'est la raison pour laquel j'hésite à m'en débarasser, pourtant je croule sous les livres.
Chacun de nous a un "hoby" différent, la mienne, depuis mon adolescence, est d'acheter des livres. J'aime bien lire aussi ceux de la bibliteque, mais j'oublie souvent de les rendre. Ou alors, je rends un livré adoré et n'arrives plus à le retrouver.
Ansi est arrivé avec un livre en langue anglais, emprunté en 1976 de la biblioteque près de Gif sur Yvette, où j'habitais à l'époque. Il contenait des poémes d'amour écrit par les femmes contemporaines. Hélas, je n'ai pas noté son titre exact. J'ai récité les vers les plus aimés, ceux qui m'ont frappé le plus profondément dans l'âme à haut voix dans mon magnétophone et écouté souvent la casette que j'avais ainsi produit.
Dix ans plus tard, mon fils, adolescent, apporte une fille, par ailleurs sympa, chez nous lors une de mes absences. Elle a senti le besoin d'enregistrer de la musique rock entendu au radio et, se disant "ceci n'est pas intéressant" ou alors croyant que c'était d'une autre fille, elle a mis sa musique sur mes vers les effacant.
Je n'ai jamais réussi à retrouver ces vers auquels je tenais tant. Je n'avais même pas recopié dans mon journal ou un des nombreux cahiers que j'ai. J'ai peur quelquefois des paroles, écrits, choses aimés qui s'envolent.
Et si un jour quelque chose comme cela arrivera à nos blogs? Une trace sur papier, Philippe Lejeune a raison à le dire, c'est quand même autre chose. Même écrit à la main, on peut la recopier. C'est vrai aussi que le papier brule. Ce n'est pas seulement la biblioteque de l'Alexandrie qui a brulé, mais quand les turc sont entré il y a 500 ans à Budapest, Hongrie, ils ont brulé aussi toute la biblioteque royale rassemblé par le roi Matias (né dans ma ville natale), le plus grand roi de ce pays-là. Il avait réussi à faire recopier plus de cent mille volumes de partout de l'Europe en envoyant des emissaires dans tous les pays.
Je fais des copies, mais les disquettes sont périmés, les zip combien de temps vont-ils durer, les CD aussi ne dureront pas éternellement. En plus, ce n'est pas facile à s'y retrouver et il faut un ordinateur pour les lire. Un livre, je l'ouvre et je retrouve tout suite une page, non seulement le titre ou le contenu, il est là, il est à moi. L'auteur me parle à travers le livre. Je discute parfois avec lui tout comme je fais avec les commentaires. Mes livres sont "maltraités" ou, selon moi, bien traités : plein des lignes soulignés et notes mise à côté ou à la fin de livre.
Les livres me font rêver, me plonger dans une autre monde, les livres m'apprendent et me conseillent, les livres sont tout autour de moi.
Même mes journaux, je les ai édité et ressemblé dans livres, je peux les relire ainsi sans toucher à l'original, les prêter. C'est un peu bien sûr comme si je prêtais une partie de moi. Quand ils sont utilisé contre moi, comme récément, cela heurt, profondément. Mais c'est une risque à prendre. Comme pour s'exprimer librement dans le blog, mes divers blogs.
C'est décidé, je vais les retravailler (hors blog) et imprimer, rassembler comme un livre. Ainsi je pourrais le relire une nuit, comme celle-ci, sans ouvrir l'ordinateur, tranquillement, dans mon lit.
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