dimanche 15 mai 2005

"Je croyais, je ne crois plus"

Au debut, il y a un peu de méfianche, peut être, les uns des autres venus des lieux et cultures différentes, mais trés vite une confiance et camaraderie s'y était installé. J'avais lu la livre de Marlylene (à gauche) : née en Patagonie, des ancêtres Croites et certains, même d'origine juifs, elle enseigne près de Grenoble, marié à un français et elle, catholique, est partie il y a quelques années à la recherche de ses origines, sans rien en savoir et même en se trouvant en contradiction avec certains de sa famille qui n'en voulaient rien savoir. Elle s'est découverts des cousins lointains, devenus depuis copains.

Je ne connais pas le prénon de l'autre, même si c'est écrit quelque part dans mes papiers, mais elle vient de Liban et avec beaucoup d'émotion, nous raconta sa révolte de jeune fille, ne voulant pas se soumettre aux dogmes et tombant à la place dans le nationalisme. "Je ne crois plus" était la théme de notre atelier, et chacun de nous venait d'horizons différents, l'un voulant retrouver ses racines, l'autre plutôt s'en éloigner (nous étions huit participants, plus l'animateur, Marie Borel) mais au fil des lectures que nous avons fait de nos écrits, nous nous sommes raprochés les uns des autres.

Ce qui m'a frappé le plus, était l'acceptation profond les uns des autres, comme êtres humaines, comme autobiographe ou diariste, manifesté aussi l'après-midi, si on peut le dire encore davantage. Qu'on soit catholique fervent ayant "trouvé la voie", ancien communiste "sortie enfin à la vraie vie, croyante ayant abandoné l'église et "enfin vivant vraiment" ou... tout les croyances ont été représentés. Mais aussitôt que la discussion est pris un ton un peu plus "partisan ou politique", nous l'avons redirigé vers nos écrit et tout ce temps, comme l'a remarqué d'ailleur le très bon animateur de "Dialogues" de l'après-midi, Jean Verrier, nous avons "sagement" revenu, parler des écrits au lieu des foies et convictions personnelles.

Cette première après-midi publique, dédié au sujet pourtant sensible de croyances, (réligieux, politiques, personnelles) avec Gérard Belloin, Chantal Cambronne, Jacqueline Périn, Annette Wittersheim, m'a frappé et laissé un souvenir profond que je pourrais décrire en un seul mot: tollérance.

Vers le fin, juste avant les discussions plus longues, Philippe Lejeune nous a lu avec son tallent d'acteur (professeur...) deux lettres datant de l'année de ma naissance, 1934, échangés par des anciens camarades des tranchés de la guerre de 1914 - 1918, déposé dans les Archives de l'APA par le fils de l'un d'entre eux. Ils en discutaient, tout en camaradérie et amitié, de la religion, que l'un espérait que l'autre va s'en raprocher et l'autre que son camarade de tranché va comprendre que c'est en vain d'y croire. De ses lettres, conservés tout ce temps, c'était aussi la compréhension et acceptation de l'autre, à travers les différences qui en sortait.

Inutile à dire, qu'à la fin de notre atelier, nous nous regardions toutes les uns les autres avec chaleur et intéret, après avoir entendu ce que chacun de nous a senti, soufert, décrit.

1 commentaire:

  1. À écouter les autobiographes on est découragé d'inventer des histoires. Mais où donc commence ou s'arrête la vraie vie? Et une histoire inventée un jour deviendra vraie, tout comme le bébé un jour deviendra grand...
    Merci pour les nouvelles de Marly
    A bientot

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