C'est en revenant, que j'ai pris mon courage dans le main et j'ai écrit sur ce qui se passait la première fois dans mon journal sans utiliser les poèmes, parlant de moi, de nous. Et ensuite, je l'ai lu à maman.
D'abord choquée, elle l'a très bien prise "mais ne le dit pas à ton père"! C'est bien d'avoir une mère qui est aussi une amie, compréhensive.
Quant à mon père, j'avais préparé toute une fiction pour l'endormir et pouvoir partir deux semaines. Je suis allée effectivement à Cluj chez mon amie, et laissée chez elle des cartes postales qu'elle envoyait régulièrement à la maison. J'ai visité aussi pendant deux jours les amies de ma tante: je me suis fait des alibis.
Ah oui, le mensonge et la fiction: pour être crédible, il faut y ajouter des détails. Ce que j'ai fait en revenant.

Je me rappelle encore cette coline remplie des marguerites qui allait jusqu'à notre taille et qui nous a caché un début d'après-midi. Elles étaient magnifiques, ces marguerite. Je me rappelle aussi d'avoir dansé une fois dans ma vie toute nue dans la rivière sous les étoiles.

Les rêves peuvent être magnifiques, mais quelquefois, il faut aussi vivre.
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