J'ai dû quitter mon logement et les meubles souvant venant déjà des arrière grand-parents. J'ai dû quitter les livres accumulés par maman et moi au fil des années et si proches de moi. J'ai dû quitter surtout mes amies, et, pour un petit temps, j'en étais sûre et j'avais raison, mon mari. J'étais décidé à revenir s'il n'arrivait pas finalement à me rejoindre.
Mais mon journal, mes neuf journaux, étaient une partie de moi et les quitter me chagrinait presque plus que tout autre chose. Sortir du pays communiste un cahier écrit à la main était strictement interdit et il a fallu attendre sept ans pour qu'ils me reviennent, et avec eux, une partie de ma vie, de ma jeunesse.
Sortir mes journaux écrits depuis mes dix ans était plus dangeureux, pour eux que sortir les cendres de ma maman. Pourtant, le douanier a pris l'urne que mon père a obtenu un droit spécial à sortir, et a renversé devant moi sur un papier journal leur contenu. Quand un léger poussière s'est levé dans l'air, j'ai faillis m'évanuir. La disparition de maman, qui a reçu son passaport trop tard, était trop récent. Et, près de l'avion, ils se sont appercu que je porte une mince chainette doré et l'ont pris aussi. Je la portait depuis mes onze ans pour ne jamais être nu sous la douche comme ma cousine disparu en fumée.
Bon, je n'ai pas pu prendre avec moi beaucoup des choses, mais je suis partie avec mes souvenirs et, en douce je souriais: un bébé dans ma ventre. Puis les vers de Heine, traversant le temps "douanier tu fouilles en vain mes bagages, la contrebande n'est pas là, elle est en mon esprit et, tu veras..."
Je suis partie aussi avec la force que l'amour de ma mère, les conseils et exemple de mon père, la perceverance dans difficultés et la sureté que je m'en sortirai d'une façon ou autre, n'importe où et en n'importe quelle conditions. Pas toujours facilement, c'est vrai, mais je m'accrocherai au moindre herbe qui pousse et je rebondirai à chaque fois. Déjà, cette sentiment que j'exprime dans cette dernière entrée de mon dernière journal écrit en Roumanie, m'a aidé énormément.
Allons il faut partir, Brell
Allons il faut partir
N'importer que son coeur
Et n'importer que lui
Mais aller voir ailleurs
Allons il faut partir
Trouver un paradis
Bâtir et replanter
Parfums, fleurs et chimères
"Je trouverai en moi assez de force n’importe où pour obtenir le peu dont j'ai besoin," j'écrivais alors. Finalement, c'est la chose la plus importante à retenir de tout ça et je vous souhaite autant à tous quand vous tombez en difficultés.
C'est Zola ton histoire, j'en envie de pleurer...
RépondreSupprimertout ce que tu dis me touche profondément. Hier j'étais avec Michaela, Bulgare. Je l'ai écoutée différemment je crois parce que je connaissais ton histoire. Tu étais avec nous dans la pièce. Et elle a aussi sorti des photos pour me les montrer
RépondreSupprimerah la belle Julie! et une histoire importante qui nous porte, nous emporte
RépondreSupprimerrb