samedi 5 novembre 2005

Vous avez des nouveaux messages

Ce matin je me lève, ouvre mon ordinateur. Après avoir réussi à démarrer le lien Internet, j'entends "bonjour, vous avez des nouveaux messages" et 17 messages! s'affiche sur le démarreur. Fantastique!

Entre 17, combien des commentaires?

La réponse arrivait aussitôt que j'ouvre mon programme de mail: aucun. Pratiquement toutes ces dix-sept venaient de publicités, un seul message d'un ancien copain d'Amérique.

C'est par celui-ci, qui s'inquête ce qui se passe à Paris et banlieux, "riots", qui espère que je vais bien et rien ne m'était arrivé, que j'apprends ce qui se passe probablement pas si loin d'où j'habite. Vite, je vais lire "à la une" : je ne sais même pas où cela se passe, mais je suis navré. Navré pour les gens dont la voiture était atteinte, navré pour les jeunes incités à faire ça. Navré aussi pour l'image que nous donnons ainsi vers les autres pays.

Mon genou va mieux, même si se fait sentir encore un peu, mais probablement à cause des pluies et changement de temps, c'est mon bras qui me fait mal depuis hier. Gelzy tombant, a eu son nez cassé, je me dis, moi je ne devrais me plaindre. Quand elle a mis l'image sur son blog, j'avais cru à une blague de Halloween, hélas. Et malgré tout, elle écrit jour par jour!

Je ne suis pas sortie de mon trou depuis quelques jours, autre que faire imprimer des photos agrandis de Charlotte, décédée, que ses filles m'ont demandé. En partant, Alice, la fille avec qui elle venait en visite, m'a dit "je viendrai vous voir, même seule dorénavant, maman me l'a fait promettre de ne pas abandonner mamie Julie". J'étais fortement touchée.

Nous n'avons pas pu communiquer que par geste et à travers sa fille traduisant et quelques mots, mais elle avait compris combien, de temps en temps, j'ai besoin de présence humaine. Comme quoi, on peut s'entendre, profondément se comprendre, quand on le veut, quand le coeur est ouverte comme était la sienne.

Nos peaux et nos cultures, nos traditions et habitudes n'étaient pas la même, mais nous avons compris et sentis l'une l'autre et souciées de ce qui se passait. J'espère seulement, cela peut arriver aussi entre les jeunes.

Ajout: depuis j'ai reçu aussi un email de Roumanie s'inquétant ce qui se passe ici. En plus, tout cela m'a incitée à réfléchir davantage: où est ma vie après 70 ans? Que vais-je faire à partir de maintenant? Comment vivre plus intensément à partir d'aujourd'hui?

5 commentaires:

  1. Je n'ai rien à ajouter à cette belle note, mais je veux remplir ta boîte aux lettres :)

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  2. Bonjour Julie,
    J'ai découvert votre site ce matin, moment tres fatigué! Il est merveilleux et je vous félicite. En fait je recherchais votre nom sur internet (Gyula Ilyes) a cause d'un merveilleux poeme que j'ai lu dans le metro il y a longtemps et que je 'ai mal recopie et je cherche a le completer. Je ne sais pas si vous êtes la même personne, mais je te le recopie en bas quand-même, car tu apprécieras. Meveilleuse ta lettre a ton amour, a 70 ans comment faire pour encore oser s'aimer soi meme?

    Ou mon univers ne cesse de se rapetisser
    Ou mon scepticisme de grandir

    Poursuivant et poursuivi

    Je volette sur les de ma cage
    dont la porte est ouverte

    Grande ouverte.

    Gyula Illyes

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  3. Cher Babsamar, je ne suis pas homme et pas Ilyes, d'origine hongrois comme moi.

    Ma lettre d'amour date de presque 45 ans, mais à n'importe quelle âge on peut aimer encore, autres et soi bien sûr. Oser c'est rester jeune d'esprit, sinon de corps.

    Heureusement, mon "sceptisme" à moi, ne grandit pas avec les années ou les cheveux blancs. J'essais sortir aussi souvent que possible par la porte.

    Si Ilyes est sur l'internet en relation avec mon blog, c'est que j'ai publié son poème sur la Tyrranie, en relation de ce que je ressentais à un moment donné de ma jeunesse et ses vers qui m'ont ouverts définitivement les yeux.

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  4. Merci Julie,
    Excuse-moi la confusion des noms. J'ecrivais un peu dans la somnolence et j'aurai pu prendre plus de temps dans ma recherche internet... et probablement rater ton merveilleux site.
    Merci encore!

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