jeudi 3 novembre 2005

Nous avons tous été jeunes


Vous savez, tous n'est-ce pas que j'ai traduit le journal 1944 à 1946 de ma grand-mère Sidonie . Je viens de retrouver et scanner quelques photos datant de sa jeunesse.

Celle-ci était prise avant la première guerre mondiale, elle a donc presque cent ans. Dans cette photo, elle restera pour toujours jeune et belle, même si par la suite à cause de sa vie dure, son visage avait changé.

Née en Hongrie, pas loin de Kolozsvàr, ou alors c'était alors encore Austro-Hongrie? elle vécu à Gherla, puis Cluj (Kolozsvàr devenue Roumanie) et eu trois enfants.

Son mari était gravement blessé pedant la première guerre mondiale et n'avait pas une nature facile. Elle adorait par exemple jouer de piano, mais il ne supportait pas: elle jouait seulement quand il était parti.

Même dans la camp de concentration Bergen-Belsen où ils étaient retenus pendant plus de six mois, elle lui apportait la petite déjeuner, en faisant une longue queu deux fois.

Elle parlait très bien plusieurs langues: hongrois bien sûr, allemand parfaitement, roumain bien, français très bien qu'elle enseignait aux enfant dans le camps pour les distraire.

Quand j'attendais mon premier enfant, et après qu'elle était née, elle m'acceuillit avec chaleur chez elle. Rien ne restait de la beauté externe vers 1961 mais tout la beauté interne qui dégage de cette image était toujours en elle.

Je parlerai d'ailleurs bientôt d'elle et ma visite chez elle dans mes lettres publiés dans mon journal blog de jeunesse.

4 commentaires:

  1. Elle est très belle et ce que tu dis d'elle ressemble à son portrait, cette image superbe datant d'un autre siècle a le mérite d'être remise au goût du jour, grâce à toi, et au net. C'est vraiment très beau, d'autant plus que cette vie qui sourit à cette jeune-fille ne lui a pas fait de cadeaux. C'est bien aussi que tu le dises.
    Aujourd'hui, on est pourri-gâté, bien loin de vivre (même avec toutes nos misères) ce qu'ont enduré nos grand-mères ou arrières-grand-mères...
    rb

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  2. Encore un bel hommage à ton passé, qui fait un peu parti du nôtre. Non pas que nos anciens aient pu se connaître, mais ayant vécu, (même ailleurs et chacun une autre vie) dans une même époque, ils en ont tous comme un air de famille.

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  3. Comme andré, je retrouve dans la posture, la véture et le regard l'image même de mes photos de famille. Cette photo est magnifique. On y sent une détermination teinté de tristesse déjà, et le contraste et la similitude qui s'en dégage de la voir ainsi placée près de ton propre portrait fait ressortir votre appartenance commune. L'une sourie tristement, le regard tourné vers son devenir tandis que l'autre sourie gaiement le regard dans son passé, la même volonté dans le menton.

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  4. Quand cette photo avait était fait, depuis longtemps sa mère Paula, mon arrière grand-mère était veuve et élèvait avec l'aide de sa fille unique et aînée de tous ses autres cinq enfants, tous garçons.

    Sidonie avait appris à s'en occuper, comme sa mère était occupé gérer l'entreprise familiale et la maisonnée.

    Bien sûr, elle ne devinait pas ce qui l'attendrait dans la vie. Autant que mon arrière grand-mère, en avance de son époque, était femme et femme d'affaire, autant ma grand-mère s'était resignée à son rôle d'épouse, mère, grand-mère. Et, quand au grand besoin après la guerre elle est allée travailler dans une boutique, mon grand-père lui avait tout simplement reproché qu'elle ne gagne que des froutilles.

    "Excuse-moi, j'étais toujours trop critique voyant tous les petits choses qui n'aillaient pas" lui écrivit-il dans une lettre de félicitation pour ses 70 ans.

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