Separation

Sur les rues de Londres, il y a pleines des maisons qui sont ou paraissent les mêmes de l'extérieur, une après les autres, et même pas mal des maisons doubles, avec deux entrés et deux familles qui habitent à chaque moitié.

La séparation entre elles peut aller de mur en briques, plus ou moins haut, jusque presque rien. Mais il y a deux jours, enchantée, je vois d'un coup une séparation fait des fleurs de printemps!

J'étais enchantée, et j'ai pris pleines des photos, essayant de mieux montrer ce que je ressentais. Pas facile. Je ne sais pas si la première image, montre la séparation, elle montre surtout la proximité entre voitures stationnés et les crocus lilas.

Celle-ci passe un peu plus le message.

En fait, ce matin, je suis tout heureuse: après plusieurs semaines de 'sans' ou plutôt de travail spécial pour mettre une image dans mes blogs, de nouveau cela marche "automatiquement" de mon compte flickr à blogger. Enfin, quelqu'un a répondu, me disant que je dois éliminer dans la liste des blogs admise dans le flickr, TOUS et pas seulement un seul comme je l'avais fait il y a dix jours. Puis, bien sûr, remettre, un à un.

Tabula Rasa.

Tout jeter et recommencer dès le début.

Heureusement, cette fois, il ne s'applique pas aux blogs mêmes, seulement à une liste se trouvant dans le site flickr. Il ne s'applique pas à tous mes livres ou tous ce que j'ai accumulé pendant ma vie, ici ou là. Mais des fois, oui, il faut - et j'ai dû - renoncer et laisser aller pour aller plus loin, pour se sauver, pour revivre. Vivre, des fois.

Nous avons bien laissé tout tomber (sauf une petite valise par personne) au printemps 1944, partant avec le premier train de matin, arrivant même ainsi presque trop tard à Budapest: déjà les SS étaient là pour vérifier qui arrivait par le train. Nous avons laissé tout nos meubles, livres, journaux écrits, tout sauf quelques vêtements pratiquement inutilisables puisque pas à la mode aillleurs, (et les cendres de ma mère pour lequel il a fallu obtenir une permission spécial) en Roumanie communiste quand nous sommes parties de là bas.

Je pourrais continuer la liste. Il y en a eu pas mal de départs dans ma vie. Je ne suis jamais partie encore avec rien du tout que ce qui est en moi, mais même cela peut devenir nécessaire des fois pour survivre et peut faire la différence. Quelques minutes, quelques choses du trop, peuvent compter.

La dernière c'est mon départ de la France en Angleterre, les choix pourtant ouvertes n'étaient pas facile non plus, mais je ne suis pas venu sans rien du tout et je me réjouis chaque jour des livres que j'ai prise avec moi. L'avant dernière fois, je suis partie aussi avec une petite valise, tôt le matin pour échapper de mon mariage devenu impossible. Il a fallu beaucoup des mois pour obtenir d'autres choses qui étaient restés dans mon logement où j'avais habité 23 ans.

J'avais emporté, autre papiers et actes officiels les plus importants, mes journaux. J'avais fait une bonne choix! En les prenant avec moi, ainsi que mon ordinateur portable, j'ai ressenti que je n'ai pas laissé le passé derrière.

Tout ce qui peut sortir comme analogies, juste en effaçant la liste entier de mes blogs et les remettant de nouveau ce matin! Mais depuis que je l'ai fait: ça marche! Et combien des nouvelles idées ne me sont venues en faisant Tabula Rasa! (Je crois qu'en latin cela veut dire effacer le tableau noir pour recommencer de nouveau).