mercredi 25 mars 2009

Bientôt en Retroblog

pas encore aujourd'hui, il paraîtra plus tard, en quelques jours,

mais je viens de recopier de mon journal d'entrées autour de 30 septembre, juste avant et après, c'était la date de mon première promenade "documentaire" à Paris, dans le 18e arrondissement, choisi par notre prof Terry (dont je parle au débuts de ce blog) et, par hasard, mon ancien quartier.

Aussitôt, j'ai ressenti quelque chose de très spéciale, en interagissant avec les gens, entrant dans les boutiques, demandant le droit à les prendre en travaillant. Cette passion, ce plaisir, ne m'a jamais quitté, mais je n'étais pas aussi consciente que depuis je l'ai lu noir sur blanc écrite le 3 octobre 2004.

En fait, quand j'ai aperçu l'homme au barbe pointu, travaillant dans la vitrine de sa boutique de reliure, j'ai d'abord demandé de dehors, si je peux... et c'était lui qui m'a appelé à entrer. Ensuite, il m'a laissé prendre autant des images que je voulais. En fait, la meilleure j'ai pris quand je suis revenue avec les photos de la première fois lui offrir, et lui et de sa femme aussi, travaillant, juste avant que je repars.

Que des belles souvenirs!

Quelqu'un disait qu'un paysage lui procure soudain un clic et une plaisir spéciale, c'est ainsi pour moi avec les gens. Je le ressens dans tout mon corps, l'envie de les photographier, de prendre avec moi cette interaction ou cette visage, ou ces vêtements, ces gestes ou chapeaux.

Je peux, et souvent donne des raisons, mais cela arrive longtemps avant la raison consciente.

Quand je réagis trop lentement, ou hésite à demander, je reste avec des regrets. Quelque chose de perdu, une occasion loupée. Des fois des couples ou des gens dont je suis sûre de refus et demande quand même disent "avec plaisir": bonne leçon pour moi pour la prochaine fois.

J'aime ces gens, ou j'aime quelque chose en eux, et même sans aucune parole cela doit se sentir, de l'un à l'autre. C'est cette approbation de l'autre, l'acceptation et admiration qui est ce que j'offre moi aux gens photographiés, je crois que c'est à cause de cela que de plus en plus me disent "merci" à la fin. Pas pour la photographie, mais pour le sentiment avec lequel ils repartent, restent après notre interaction.

Et moi aussi, des fois je ressente une telle compréhension de leur regard!

1 commentaire:

  1. Bonsoir Julie,
    C'est ce regard et cette connivence avec les gens que vous photographiez que j'aime tellement chez vous et qui est pour moi une magnifique leçon d'humanité.
    Dans notre monde, nous croisons tellement de gens que nous ne regardons même pas en face, que nous n'osons pas aborder. Merci pour ce que vous nous offrez et leur offrez.
    Je vous souhaite de passer un très beau week-end et de vous retrouver très vite.
    Calliprune

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