mardi 23 avril 2013

Avec mes journaux

My diaries & me by Julie70
Juxtaposées, mes journaux intimes et une photo 'nue' de moi. Je veux dire, tel quel.

Dans ces divers cahiers, je me dévoile aussi, avec mes sentiments et pensées.

Le premier, plus petit, date de 1944: j'avais dix ans et demi quand pour Noël maman me l'avait offerte. Sous les bombes et entourée de la guerre encore, j'ai commence d'écrire.

Un paragraphe, de ce temps: "aujourd'hui, nous sommes sortis avec papa dans les rues voisins nous avons pu constaté les destructions de hier. Un cheval ou le carcasse qui en reste près de la trottoir. Mais il parait, aucun homme n'est pas mort hier." C'était la dernière sortie pour les prochaine trois mois. Ensuite, même mettre la tête dehors la maison pour prendre de la neige, la fondre en eau, est devenu dangereux.

A chaque paragraphe courte et concis, pleine des souvenirs, pas mises lá surgissent.

Les 20 - 30 cahiers divers, contiennent tellement de ma vie! Je ne les avais pas relu depuis que a 60 ans je les avais mise dans l'ordinateur et traduit en français. Finalement, publiée à partir de 70 ans dans le Retroblog, note par note.

Que de travail!

J'avais perdu deux journaux, je le croyais, comme si des partis de ma vie s'étaient envolés. Une année plus tard, a ma joie j'ai retrouvée mon 4ème journal. Il ne reste que celui autour de la naissance de ma fille irrémédiablement perdu. Je les avais confiée a ma tante que je croyais amie: c'était un erreur.

Tous ses journaux, même si personne ne les relira probablement, sont dans le buffet, en face de mon lit. Avec la porte fermée, mais je sais qu'ils sont la.

Ils ne racontent pas des histoires comme j'en parle maintenant, en anglais, mais une autre facette. Et des fois, une seule phrase de la, me rapporte tout ce qui c'était passe derrière. Nos vies sont complexes, il y a des innombrable façon d'en parler.

Je suis en train de préparer un récit 'triste' comme on me le demande. Un récit a partir d'un autre inclus dans le journal. "Les trois femmes nues." Mise dans la première, même si ne ce trouvait pas, explique le contexte dans laquelle je me suis trouvée a 12 ans, après mon retour de l'assaut de Budapest, dans ma ville natale.

Des souvenirs tragiques, douleur eux resurgissent, tout que soudaine, la petite fille de 11 a 12 ans avait apprise. Des choses qui se sont passés aux autres, pendant que nous nous cachions sous faux noms, pendant que j'avais vécu protégées entre et tout près de mes parents. Ces souvenirs, vie vent en moi des récits de ma tante, surtout. Elle avait 20 ans, moi 12 et pendant dix jours environ elle a habitée dans ma chambre et nous avons tant parlés! Surtout, elle avait besoin de parler et moi, je l'écoutait avidement. Elle venait de rentrer de Auschwitz, honteuse des ses cheveux trop courtes et avec le lourd sentiments de quelqu'un ayant survécue.

Je la rassurais. En même temps, des dizaines d'années je me suis reprochée des pensés, au sujets de ma cousine, jusque matin quand soudain, j'ai réalisée que j'étais bonne avec elle: j'allais matin après matin, nous avions six ans, puis sept, et huit, la prendre de sa maison, au bout de notre rue, et main a main nous allions a l'école ensemble.

Que des choses a raconter encore, et combien courte et le temps me restant la faire!

Ce matin, je vais nager avec mon fils, puis nous rencontrons Irène qui tourne une film sur moi. Elle voulait me voir, avec mon fils. Et après trois ans, moi j'irais nager de nouveau. Il fait beau dehors, même si dans ma tête cette nuit, j'avais 12 ans et j'écoutais ma future tante.

3 commentaires:

  1. Julie, tu sais tellement bien dire les choses. Cette photo est très belle, symbolique. Tes cahiers sont un trésor, pour toi déjà (tu m'as amenée à regretter de n'avoir pas écrit au fil des jours), et aussi pour ceux qui les liront, si tu les autorises. Ta vie est une tranche d'histoire, car elle se déroule à des époques différentes, dans des lieux différents. Cette petite fille que tu étais portait déjà en elle toute la curiosité, l'empathie, que tu as encore et qui font que tu es qui tu es. Tu dis si bien les moments où les sentiments, les ressentis, nous font rembobiner, sans être passéistes, juste se souvenir et continuer. Je t'admire Julie, tu es un antidote à la neurasthénie. Je t'embrasse.

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  2. C'est un merveilleux souvenir pour vos enfants et petits-enfants. Moi j'ai écrit aussi mais de façon irrégulière.

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  3. Merci! Kat, tu me fais tellement de bien!
    Solange, je n'ai jamais écrit 'régulièrement' mais quand cela venait. Avait besoin de sortir.

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