Un second suffit

Hier soir, j'ai failli ne pas arriver à l'anniversaire d'un an de mon blog et ma vie de blogeur, anniversaire qui arrive en quelques jours. Mais j'ai survécu, sans séquelles et donc, je peux sourire ce matin, tout comme a sourit de l'aise mon fils qui a accourut quand même voir si vraiment, j'en suis sortie indemne.

Je suis arrivée dans cette petite maisonette, en septembre 2001, il y a donc quatre ans, maison de mes enfants, inhabitée depuis deux ans déjà. Quand ils ont déménagé, trouvant un appartement plus grand nécessaire avec leur deux enfants, mon fils et belle-fille m'ont laissé ici quelques objets dont ils n'en voulaient plus.

Un vieux frigidaire et congélateur (à jeter! il fonctionne toujours très bien, merci), un sofa biscornu d'après moi que je me propose depuis quelques mois à changer (bientôt!), et un cuisinière à gaz qui, merci bien me va bien, même si son four était inutilisable, tellement crasseux. (Nous ne l'avons jamais utilisé! nous l'avons trouvé dans la maison ainsi, m'ont ils dit), la maison ayant appartenu au père de mon fils, mon ex. (Quand je suis arrivée ici, j'étais en "fuite" de celui qui allait devenir ensuite mon deuxième ex.)

Bien, ce n'est pas grave: à quoi me servira un four à moi, vivant toute seule?

Plus tard, Lilli s'acheta un petit four électrique et me conseilla de faire la même chose, mais où le mettre? Je n'ai pas énormément de place dans la cuisine déjà tel quel! Alors, je me suis dit: "mon micro-onde me suffit". C'était d'ailleurs la première emplette que j'avais fait pour cette maison.

Mais... je regards souvent dans le rayon congélateur de supermaché les produit où s'est écrit "pour le four tant minutes" et je regrette des fois ne pas avoir.

Il y a quatre ans que je suis arrivée ici, je fais tout que je peux (et veux) toute seule, mais depuis la morte de Charlotte, sa nièce est venu me voir "j'ai promis à Charlotte que je vais aller visiter mamie Julie!" et elle s'est offerte de m'aider. Comme je sais que la maison a bien besoin d'un peu de coup de main, j'ai accepté qu'elle viennent (en plus des leçon de photo que je lui donne) travailler deux heures par semaine et "faire le gros", ce dont souvent je n'ai plus le courage de m'y mettre. Laver les fenêtres, récurer la cusinière, aller sous le lit... Enfin, c'était mon intention.

Elle m'a poussé depuis quelques semaines de faire de l'ordre dans mes papiers et livres (il n'y a presque plus par terre! et de toute façon ils ne sont plus pêle mêle mais triés) et hier, elle s'y est mise et nettoyé ce four de fond à comble. En réalité, quand je lui avais demandé si elle peux la faire, je n'y croyais pas vraiment. Mais elle y est venu au bout! Elle a gagné vraiment les quelques sous (euros) que je lui donne, malgré mon fils qui me demandait "elle n'a fait que ça pendant deux heures?", il ne se rend pas compte de combien de temps et connaissances cela réprésentait! Connaissance que moi, je n'avais pas.

Après le départ d'Alice, je me suis dit qu'il faudrait essaier ce four, tout propre sinon tout neuf. Que faire, que cuire dedans je ne savais pas encore, mais je trouverai quelque chose dans mon congélateur qui... et je me suis mise à l'allumer.

Mes premiers allumettes, quoique en boite long, trompeur, étaient tout courts. Ensuite, j'ai trouvé un boite avec des long alumettes... tout brulés. Pendant ce temps le gaz sortait de four, puisque je n'arrivais plus à le fermer. Enfin: des longs allumettes! Et vous devinez, ce qui se passa de vous mêmes!

Une grande flamme sortie brusquement du four pendant que j'étais penché tout près pour mettre l'alumette allumé dans le trou en me faisant très peur. Je sentis une odeur de cramée. J'ai fermé brusquement le four et me suis éloignée, le coeur battant. Je n'ai pas brûlé! Je vois sans problèmes. J'ai mise aussitôt du beurre sur mon front, mais non, il ne me heurtait pas.

Par contre, mon sourcil gauche... et des mêches de cheuveux de front qui tombaient. Enfin, pas beaucoup, pas trop. De toute façon mes cheveux repoussent rapidement! Je n'arrivais pas croire que j'ai échappé, si facilement au fond. J'avais impression de revivre ce moment, voir les flamems jallir vers moi. Je tâtais mon sourcil rêche.

Un peu revenu, j'ai appellé mon fils pour demander conseil, comment fermer ce feu de four. "Je dois aller au... je ne sais pas exactement quand je peux..." mais il était là dans un rien de temps. Il ferma le four, me montra comment le faire, puis, après avoir tâté mon sourcil gauche rit. "Heureux que c'était bien terminé et rien de grave finalement n'est arrivé" mais aussi, de soulagement.

Il me demana quand même "est ce rouge sur le front"? Mais, répondis-je, c'est là depuis longtemps. Les docteurs n'ont pas réussi à? Non, pourtant ils m'ont donné pleine des pommades. Oui, bon, l'âge, le peau, je m'y habitue lentement, finalement. Mais encore ce matin, je n'arrive pas à croire que ni mes yeux, ni mon front n'ont pas brûlés, comme ils auraient pu. J'ai vraiment échappé de peu!

Je suis encore secouée, me rendant compte qu'un second suffit! Changer la vie, ou la prendre ou la rendre très dure! J'en tremble encore à y penser à ce second qui peut transformer notre vie.