mercredi 9 mai 2007

8 mai ou 9 mai 1945

J'irai à Paris, sur le parvis de Hotel de Ville, ils ouvrent une "village européenne" aujourd'hui, pour fêter la journée d'Europe.

Plusieurs manifestations à Paris et dans tout Europe, a laquelle j'espère participer, au moins à certains qui auront lieu autour de midi.

Cette affiche m'a attirée l'attention: diverses maisons d'Irland, d'Hongrie, d'Andore, d'Italie, etc. organisent des rencontres avec écrivains des livres de cuisine en même temps que des dégoustations.

Peut-être, je pourrais aller à l'une d'eux. Miam!

Je voulais rappeller ici le 8 mai vécu par ma grand-mère en 1945. Elle l'a décrit dans son journal (publié dans le blog Journal de Sidonie).

Elle avait échappé avec une partie de sa famille du camps concentration de Bergen Belsen, la Suisse les a réceuilli pour trois mois. Mais les mois se sont écoulés, elle était en danger d'être déplacé de force loin d'Europe. La capitulation a mis fin, provisoirement à cette dépacement forcé, mais... lisez plutôt.
Caux sur Montreux, 8 mai 1945, à 4 heures d’après-midi

L’émission hongroise du radio anglais vient d’annoncer :

« Cette après-midi,
à 2 heures les armés Allemands ont déposé les armes sans condition.»

La guerre est ainsi finie.


Paix !


Temps d’été ensoleillé. Lundi. Jour historique !

Enfin, après 5 ans et 8 mois, d'incroyables horreurs , souffrances, tortures barbares, harcèlements, la destruction de l’Europe, et pour nous juifs surtout, venant hélas trop tard, on a mis enfin une fin !

Nos chers déportés amis et familles, reviendront-ils ? Qui est-ce encore en vie? Qui est-ce retournera sans de graves séquelles corporelles, psychologiques? C’est encore une grande marque d’interrogation. Avec cet énorme poids sur notre cœur nous ne pouvons être aussi heureux aussi librement que les autres, mais nous espérons encore revoir plusieurs entre nos aimés, autant que nous avons peur et nous sommes angoissés que non, mais malgré tout ce sont des jours d’énorme signification.

sur la prochaine page:
Nous avons souhaité naturellement, si on ne pouvait pas passer le premier jour de paix avec notre fils, ou alors, qu'au moins on nous permet à lui téléphoner. Ce n’a pas été possible non plus.

Le colonel qui commandait l'hôtel/prison (puisqu'il fallait une laisser passer pour sortir et même pour téléphoner)où ils avaient était acceuillis, ne leur avait permis de participer aux festivités, ni de la ville où ils étaient, ni de Genève où leur fils résidait déjà, ni même l'appeller! La suite, si vous êtes intéressé, ou même le début du journal (à partir de leur départ de Budapest) vous retrouverez si vous désirez dans le journal.

Nous étions revenus chez nous à Cluj, mais la paix ne nous a pas marqué spécialement, cette année là, chacun de nous, encore hébétés de ce qu'on venait d'apprendre récément, de la disparition des autres, se demandait: "A-t-elle échappé? Va-t-elle retourner?"

Mon père pour sa mère, il a pris une année presque à "savoir" ce qu'il présentait, et les détails.
Moi, pour ma cousine et amie et collégue de classe: plusieurs années j'avais encore espérée.

Heureusement, tout cela est derrière nous aujourd'hui, la paix règne depuis plus de 50 ans et l'Europe est de plus en plus unie. Encore des étapes des rapprochements entre les gens la découverte des cultures et aussi, oui, de la cuisine.

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