Je me lève le matin aussitôt réveillée, en généralement tôt, et je me prépare un petit dej sur un plateau. (J'ai même réussi à vendre dans l'expo de l'année dernière la photo avec le petit dejeuner devant le miroire de cuisine : la seule image jamais vendu.) Je porte dans ma chambre et le pose sur la petite table rond près de mon lit. Je me cale bien au mur avec plusieurs oreiller et en me délectant, je bois mon café, mange mon pain, grillé le plus souvent, et rarement, un yaurt ou un fruit.
Je me suis rappellé tout ceci hier soir au coucher, en me disant comment parler de Sidonie, ma grande mère. Qui, elle, devait apporter bonne temps, mauvais temps, chez eux, et, oui, même dans le camp de concentration de Bergen Belsen, le petit déjeuner à son mari, Emil. Il n'était pas commode depuis qu'il est revenu de la première guerre mondiale blessé, et cela se lisait sur le visage de grand-mère.
Vais-je publier sa photo ? Elle était pourtant si belle jeune ! Heureusement j'ai aussi une photo la montrant telle. Et encore, sur la photo de 1932, elle, déjà grand-mère (ma cousine est un peu plus âgé que moi), est encore rayonnante. Mais après la guerre, pourtant elle n'avait que soixante ans et poussières, elle, tellement bonne, ressemble plutôt à une sorcière. Les soucis, les épreuves de camps sont restés encrés sur son visage.
Enfant, j'aimais grand-père et j'étais peut être la seule de ne pas avoir peur de lui, j'osais une fois même entrer dans la salle de bain pendant qu'il se rasait. Si je ne suis pas devenue docteur comme mon père le souhaitait, c'était dû à cette épisode. Epouventée par sa blessure au dos, il me dit : si tu ne supporte pas ça, tu ne dois pas devenir docteur ! En fait, il était contre les études, qu'il considérait perte de temps (lui en avait fait) et à forciori pour les femmes. Il avait retiré maman à 16 ans du lycée qu'elle adorait et où elle était une des meilleurs élèves. Il interdisait à Sidonie à jouer du piano, son grand plaisir, quand il était là.
Nous attendions qu'il parte et alors maman nous jouait du piano, me raconta ma tante.
Mais il venait me demander chaque semaine : alors, pose-moi tes questions, n'importe quoi, je tâcherai d'y répondre. Si je ne peux pas, je chercherai des livres. Maintenant, c'est moi qui les cherche. La seule heurt qu'il m'avait causé était qu'il ne voulait pas me donner de son pain grillé, du petit déjeuner au lit. Et probablement pour cela que, chaque jour, je m'apporte un au lit et me délecte le prendre ainsi. Il ne me faut pas quelqu'un à l'apporter, une fois retourné au lit, c'est comme si...
Puis, je me mets à lire, étudier, écrire. Maintenant j'étudie (en prenant des notes) un peu le XHTML que mon fils m'a offert : "mieux que le HTML dépassé, maman". Avant, c'était les livres sur les blog (j'en ai encore sur mon large lit), encore avant c'étaient des livres sur photographie. J'aime apprendre des livres qui me donnent des suggestions comment experimenter. Avant la photo, c'était sur l'écriture. Enfin, il y a toujours quoi étudier.
Bien sûr, sur mon petit tabouret près du lit il y a toujours aussi des livres "légers" : surtout de livres d'amour, "romance" comme on dit en anglais, d'habitude par mes autheurs préférés, des journaux ou des autobiographies des autres (ou les miens pour les corriger), quelquefois, un bon roman policier. Je suis plus exigeant dedans, sinon, je n'arrive pas à les lire.
Oui, c'est vrai, comme je le disais hier, qu'une année entière de ma vie je n'avais pas lu et cela ne m'avait pas manqué, mais, ces jours-ci, je lis beaucoup.
Et quand je me lève, je me précipite à mon portable (pas relié encore de loin au modem) et je vous lis vous, vos blogues, vos préoccupations, vos intérêts. J'ai l'impression que ces textes m'apporte encore davantage. Stimulent ma pensée, me donnent des nouvelles sujets, me poussent à réagir.
En attendant, je coure, aujourd'hui, en me réveillant, je me suis précipité au pc et je n'ai pas encore pris mon petit déjeuner. Mais, avant, je vais rapidement parcourir les blogs de mes liens: il y a quelque chose que je n'ai pas encore lu ?
A chacun ses habitudes et ses plaisirs! je n'aime pas du tout déjeuner au lit.sitôt réveillée il faut que je me lève, je déjeune fais ma toilette et en principe c'est mon meilleur moment pour avoir les idées claires...
RépondreSupprimeralors je t'attends demain aussitôt que tu pourras .
tu as récupéré ta voiture depuis longtemps, je suppose ??
Miam ça donne trop envie, le pain grillé en fait ;-)
RépondreSupprimerMerci pour ce moment culinaire, ici on bosse le dimanche donc la tradition du ptit déj' dominical, je ne sais plus.
Bonne journée.
Je t'ai mis en lien.
Beaucoup d'humour, de tendresse et de poésie dans vos photos. Elles sont magnifiques !
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