mardi 30 décembre 2008

Comparer?

Je voudrais pouvoir faire un saut à Paris, admirer les vitrines de Printemps et Galleries Lafayette, l'animation de Regent Street reste loin derrière, même si les boutiques, leur nombre et élégance, dépassent de loin la rue derrière l'Opera et les Champs Elysées, n'ont plus le charme qu'ils avaient auparavant, même s'ils ont gagné en populaire.

Ce n'est pas l'animation de Printemps, mais celle de Regent Street.

En fait, chaque ville, chaque lieu a son propre charme, ses propres avantages. Et j'ai l'impression qu'on organise davantage des fêtes populaires ici, à Londres qu'à Paris, je ne sais pas pourquoi on fait plus de politique là que de culturelle.

Le 1 janvier, on a invité des organisations culturelles, petits et grands à défiler et montrer ce qu'ils font chacun. Le jour de Diwalli, fête de lumière hindous, c'était une autre occasion pour fêter, la nouvelle an chinoise va être encore une autre. Angleterre reste davantage ancré dans le monde, "nous étions une nation coloniale" m'a dit samedi le vieux monsieur qui avait, je crois, représenté Grand Bretagne pendant cette période encore. En tout cas, j'ai l'impression, au moins à ce que je vois d'extérieur, qu'ils acceptent et intègrent plus facilement les étrangers, d'où qu'ils viennent, encore aujourd'hui.

Ce n'est que maintenant, après six mois loin de Paris, que je commence à en avoir une certaines nostalgie. Une nostalgie certaine. Quand j'étais pendant trois ans aux Etats Unis, sans revoir la France, je rêvais descendre les Champs à Paris de nouveau. Maintenant, je me surprends à rêver regarder en tenant la main de mon petit fils dans la mienne, les vitrines de fin d'année, comme il y a trois ans.

Oh, curieux animaux que nous sommes, voulant toujours autre chose et n'appréciant pas assez longtemps ce qu'on peut avoir sur le moment! Encore deux long jours seule, puis je serais plongée entre gens pendant la défilée. Et puis, avec la nouvelle année, pleine des choses commenceront de nouveau. Je me dis "patience" mais des fois les heures se prolongent sans cesse.

J'ai fait aussi un album de mes dernières six mois, mais j'y ai mis trop des images, je dois en faire une autre, peut être, en n'y laissant que les meilleurs. Tel qu'il est c'est mon album souvenir surtout. En regardant les deux, souvenir des six mois en France et six mois en Angleterre, je vais pouvoir revoir plus facilement comment cette année c'est envolée si rapidement. Ce n'est que ses dernières journées qui paraissent trop longues.

Pas tout à fait vrai. Les jours "entre les deux", avant d'avoir ma place à moi de nouveau étaient aussi longues, et j'étais en extase quand je suis arrivée ici! L'appartement est toujours tranquille, lumineux, chaud l'hiver, facile à entretenir, ayant tout ce que je désirais. Mais pour le moment, il parait surtout vide. Heureusement, j'ai des anciens bons bouquins à relire, je m'y perdent pendant des heures. Je n'émerge que pour faire quelques courses, dont je n'ai pas tout à fait besoin, mais cela me permet de sortir.

Hier je suis allée acheter du papier photo pour l'imprimante. Imprimer quelques images et les offrir pour ceux qui ont été sympa autour d'ici. L'un des préférés des gens par ici, en voyant mes photos est la photo des marches de la Butte Montmartre dans le brume de matin. Je vais tâcher à en tirer quelques bonnes impressions.
Butte Montmartre dans le brume-15
Cette photographie est un exemple de comment l'art et le hasard et la persistance et expérimentation travaillent ensemble.

Je suis allée, début septembre l'année dernière sur la Butte pour acheter des foulards avec images de Paris à offrir en Roumanie. Je suis arrivée tôt, le brume cachait presque tout à fait Paris. J'ai pris quelques images, ensuite des marches, émergeant un peu plus de la brume de matin. Un peu plus loin, les boutiques étaient en train de s'ouvrir, j'ai pris d'autres images puis j'ai acheté les foulards qui ont fait des femmes heureuses à Hunedoara. La photographie est restée, on me demande même des fois "où c'est, je voudrais y aller quand j'arrive à Paris."

Je commence à croire que j'ai un artiste caché en moi, quelque part.

D'accord, je ne suis pas peintre, ni ballerine, ni même écrivain vraiment, mais en photographie, quelques unes de mes images touchent les autres: qu'en désirer de plus?
Voilà mon image préféré pris à Londres ces dernières six mois. J'ai regardais dans lea flaque d'eau et je voyais tout une monde là, au pieds de National Gallérie, comme si je n'étais pas à Trafalgar Square.

National Museum (7)
En tout cas, j'adore prendre ce que je vois, tâcher le montrer autant que je peux aux autres, et jouer avec les images prises, même si pas ces dernières jours.

L'envie reviendra et un jour, je vais réussir à en faire une image pour laquelle on va me demander "où est-ce à Londres?"

2 commentaires:

  1. La photo des marches est superbe si j'étais plus près je vous en demanderais une. C'est vrai qu'il y a une artiste en vous.

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  2. bisous entre deux séjours familiaux. Toujours heureuse de te retrouver si fidèle au poste d'observatrice attentive et émerveillée de la vie dans ses grands et petits souliers.

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