C'était au milieu de l'été, quand nous sommes allée sur la butte Montmartre avec ma voisine, Rozalia à laquelle je pense souvent ces jours-ci.
Une française comme tant des autres, arrivée de la Pologne, que son mari d'origine Polonais aussi visitait. Un couple uni comme, pour moi, seulement dans mes rêves.
Des voisins tranquilles, si un jour Rozalia ne m'aurait pas arrêté sur le chemin, en me souriant et me disant "je ne devrais pas vous dire, mais..."
Elle me l'a dit et cela m'a ravie.
Depuis plus de six mois voir une année, son mari (et même elle des fois que son mari appelait pour lui montrer ce qui s'y trouve) lisait mon blog jour à jour.
Lire mon blog, être mon voisin - et continuer à me sourire!
Elle n'aurait pas pu m'offrir une meilleur cadeaux!
Nous avons commencé à nous parler davantage. Aller ensemble à Paris, mais pas assez. Je suis partie. Elle m'a offert milles attentions avant et pendant mon retour de quelques jours. Même après 70 ans on a plaisir de se sentir gâtée comme un enfant! Comme quelqu'un qu'on aime, apprécie.
Pour qui on s'y intéresse, se soucie.
Je reviens à mon blog. J'y mets souvent tout mon coeur, je me montre à travers l'écriture quotidien tel que je suis. Je crois. M'apprécier et m'aimer malgré cela, quelle joie! Que peut-on avoir de plus merveilleux que sentir qu'on approuve de comment nous sommes?
Lire avec plaisir ce qu'on écrit, mes hauts et mes bas, mes joies et mes humeurs!
Chaque fois que je pense aux draps fraîchement lavés, au soupe des légumes offert pour le soir, aux fleurs avec lesquelles j'étais reçue en arrivant et la dernière sourire chaleureuse avant repartir, mon coeur se gonfle de plaisir.
Bien sûr, je n'ai pas oublié son mari, ni tout la famille, ni ma famille qui m'a accueilli ici en arrivant jusque j'ai trouvé un logement, ce n'est pas en appréciant des uns que je déprécie les autres.
Je regards le visage souriant de Rozalia sur la photographie prise l'été dernière sur la Butte Montmartre et je lui souris moi aussi de loin.
Hélas, Anna, mon amie qui habitait à Londres, n'est plus là, Stéphanie de son village lointain de Toulouse, non plus. Ma voisine, madame Filipetto m'a quittée aussi. L'air se raréfie autour de moi.
Je n'ai plus que Alina, mon amie d'enfance de Bucarest, se souciant ce qui se passe jour à jour avec moi. Non! Il y a aussi Rozalia et son mari! Il y a d'autres entre vous qui revenez jour à jour lire mes aventures et humeurs. Je ne me sens plus du tout seule dans le monde. Je me sens entourée.
Peut-être, après 70 ans, nous avons encore davantage envie et nous apprécions encore plus les attentions. Néanmoins, je ne crois pas que nous devenons enfants, seulement, laissons l'enfant qui restais toujours en nous se manifester un peu plus.
Les amitiés font toujours chaud au coeur, peut-être plus encore quand on avance dans l'âge...non tu n'es pas seule, le blog est un bon outil pour éviter la solitude.
RépondreSupprimerAvoir un coeur d'enfant, c'est de pouvoir encore s'émerveiller dans un âge avancé. Et c'est ce qui fait qu'on est entouré d'amis.
RépondreSupprimerje sais que tu es quelque part, chaque jour. Chaque jour je ne vais pas te lire, je ne te fais pas signe ... mais la distance nécessaire pour accueillir tout le monde dans notre jardin intime, ne change pas le fait absolument certain que tu fais partie du jardin, que tu y es unique et nécessaire
RépondreSupprimerOui laisser l'enfant en nous se manifester, que c'est bon, et après un certain âge, on a le droit de ne pas se prendre au sérieux, alors profitons en !
RépondreSupprimerje n'ai pas encore 70 ans, mais ... je les vois qui approchent dans qq années, et ... Vive Internet hein !
Apprécie-t-on plus les attentions à 70 ans (ou à 63 ans ? ) ou est-ce parce que tu es positive que tu apprécies ( tout comme moi d'ailleurs ) .
RépondreSupprimerVois-tu mieux ou plus chaque geste vers toi ?
Ce que je sais c'est que tu es dans ma vie .
En rentrant ce soir je me suis demandée comment tu allais .Et ce que tu avais fait de ta journée .
Bises