Le jour de Bonefire, nommé aussi après le gars qu'on a attrapé, torturé et exécuté ensuite, pour avoir voulu mettre des explosives sous le Parlement il y a environ 400 ans, était en fait le 5 novembre, mais comme c'était tombé cette année au milieu de la semaine, on l'a fêté presque partout ici, samedi soir.
Je tousse, je crains d'avoir attrapé un rhume hier soir. J'étais bien habillée, mais là haut sur le plateau de Heath, l'herbe coupé partout pour l'occasion, le vent soufflait très fort et froid. Pénètrant.
Les feux d'artifices était phénoménales, on pouvait voir aussi d'où ils partaient, et des fois ils explosaient juste au dessus de notre tête.
Comme le Heath est assez grande, j'avais l'impression de peu de monde, ce n'est qu'à la fin, quand tout le monde partait vers les quelques rues autour que je me suis rendu compte que nous étions pas mal de monde en réalité.
La semaine prochaine sera le 90e anniversaire de la fin de la première guerre mondiale, mais, encore une fois, ici en Angleterre, on le commémore dimanche, jours d'avance, encore une fois pour qu'il tombe sur un week-end, sans troubler les jours de travail.
Hier soir, en plus des feux, deux moments forts.
D'abord, je suis allée, en face de mon immeuble, dans un sous sol d'une maison en face de moi. J'ai vu comment certains, beaucoup par ici, habitent. Pas toute la maison, juste une étage, il y a quand même trois pièces, dont l'un était une grande cuisine. Au-delà, vers le jardin, c'était la salle à manger et à travailler. De l'entrée, une porte menait vers la chambre, salon le jour, chambre à coucher avec les sofas ouvertes le nuit.
Nous étions vingt hier!
Six habitant depuis longtemps par ici, l'une, d'origine très fortement écrite sur elle, chinoise, née même ici. Les autres, entre nous étaient venus depuis six ans le plus longtemps, deux semaines pour les autres. Je n'ai pas parlé avec tous, et une vietnamienne de mon âge ne parlait pas anglais que des bribes, par contre la jeune polonais parlait une langage sophistiquée, appris à l'Université de Varsovie. Elle vend des polices d'assurance depuis 11 mois ici, mais trop nostalgique des plats et gens polonais, elle retourne dans un mois.
J'ai aussi parlé un peu plus longuement avec un professeur d'université venant du Japon, qui enseigne les mathématiques et la langue japonais, "c'est très libre ici, pas comme à Japon" m'a-t-il dit. En Japon il n'y a que des Japonais, ici, il y a des gens de tous les pays.
J'ai aussi rencontré une fille arrivé de Bulgarie, étudiante à l'Université, un étudiant venu d'Afrique de Sud, un autre arrivé de Venezuela. Des gens venus de tous ces pays, l'Angleterre non seulement les accueille, mais comme hier soir, les invite, les fait sentir bienvenus.
Après les feux d'artifices, je suis allée à leur église anglican, au bout de ma rue. "Pour un hot dog, qui n'est pas fait du chien" nous avait dit notre hôte avant les feux. C'était surtout pour l'atmosphère. Une fois attendu au queue, pour y entrer et avoir le Hotdog préparé légère et un boisson chaud bienvenu après le vent et pluie, j'ai trouvé une église comme je n'avais jamais vue.
Au milieu, des jeunes assises par terre, bavardaient.
Dans un coin, un orchestre jouait de la musique classique, une violoniste au jupe rouge, un flûtiste âgé, comme moi, et deux autres.
Quelques uns écoutaient la musique, mais la plupart, assise dans petit groupes, bavardaient.
Ils m'ont laissé faire des photos, les uns ou les autres tout en continuant chacun vivre sa vie.
Un portrait de la dame qui distribuait les hotdogs, et deux des trois charmantes jeunes filles bavardant près de l'entrée.
Ensuite, je suis revenue chez moi, après m'avoir imprégné dans cette atmosphère d'église inhabituelle, sous les belles vieilles fenêtres.
Avec flash puis sans flash, quelle différence!
A chaque fois autre chose est révélée des trois belles jeunes filles prises à l'entrée de l'église.
Ce n'est pas loin de Paris, mais oui, la culture est forte différente par ici.
Toutefois, je n'arrive pas à percevoir la distance dont on me dit que les anglais tient les uns les autres. Aussitôt que j'ai demandé si je peux prendre leurs photos, en fait une seule m'avait attrapé les yeux, elles se sont mises tout près pour moi, j'ai aussi eu l'impression pendant la feu, que les familles se tenaient aussi tout près non seulement les amoureux.
Comme je t'envie de pouvoir au quotidien cotoyer des gens d'horizons si différents !
RépondreSupprimerC'est une telle richesse....