mardi 4 septembre 2007

Les vendanges bientôt

Les journées de patrimoin arrivent dans deux semaines et les vendanges dans un mois, au moins ici, dans notre ville. Entre temps, il y aura autre chose qui m'attend, si je me décide à sortir.

Il pleut la plupart de temps, je ne peux pas dire que je suis très motivée à bouger ces jours-ci, mais j'ai bien reçu des emails de mes enfants, des commentaires de vous: je ne me sens pas seule.

Bientôt, des nouveau livres (j'ai commandé deux de Mikes) arriveront aussi et j'ai plein des autres, anciens à relire. Des blogs à visiter. Mes journées passent vite, même sans mettre le nez dehors.

Tasses de café sur l'étagère-5varJe suis allée quand même faire des courses: je manquais de savon lave vaisselle qui s'accumulait trop dans mon levier. Quelle belle prétexte à ne pas les laver! En même temps, j'ai acheté des sachets pour mon nouveau cafetière et j'ai découverte des saveurs que j'aime mieux. Autrefois, c'était le thé, maintenant, j'adore le café!

J'ai aussi passé mon temps à réfléchir: pourquoi certains écrivains hongrois émigrés ont ils réussi à publier dehors leur pays et d'autres ont du écrire "pour le tiroir" - puisque en tout cas un écrivain écrit qu'il publie ou non?

Si je me souviens bien, Mikes a été aidé, au moins au début, par son épouse anglais, lui expliquant et le corrigeant ses textes, mais bien sûr aussi par l'humour des anglais qui ont prix avec plaisir ce qu'il avait écrit. Kastner a fait des amis et il a bien compris aussi l'esprit du pays où il avait vécu après son émigration.

Marai, lui, a voulu continuer d'écrire seulement en hongrois, et il a écrit pendant presque quarante ans sans qu'on lise ce qu'il écrivait, puisqu'il refusait à se faire publier en Hongrie tant que les communistes étaient au pouvoir. Il est mort quelques mois avant que ceci arrive et n'a pas pu voir le pays changer, ni rêver à tout le succès posthume que ces livres lui ont apportés. Toute une génération jeune lit maintenant avec avidité tout ce qu'il avait écrit.

C'est quand même triste, presque une vie à écrire pour le tiroir, comme il l'écrivit lui même dans son journal. Il y a peut être une autre motif, peut être ce qu'il écrivait était plus "hongrois" et moins "généralement humain" et compréhensible. Plus, il a dû avoir un mauvais éditeur. Mikes, lui, avait trouvé aussitôt un éditeur qu'il avait connu encore sur les bancs d'école (le temps que nous portions des pantalons courts, dit-il) qui s'est soucié de son carrière et l'a conseillé bien aussi.

Mais nous avons maintenant le web et les blogs! Aucun de nous n'est plus obligé d'écrire pour son tiroir seulement. Qu'on a plus ou moins des lecteurs, ce ne dépend plus seulement d'un seul éditeur, une comité de lecture et même de l'isolement dans lequel on vit. Il dépend davantage du contenu (et forme) de nos écrits et des messages qu'on transmet. Il dépend nettement plus de nous mêmes.

8 commentaires:

  1. C'est interessant et emouvant ce que tu ecris sur Marai. Merci Judith.

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  2. oui le drame de l'écrivain qui ne peut pas se faire publier.
    Moins dur du point de vue politique cela se trouve aussi en France pour des auteurs qui ont été publiés une ou deux fois mais dont le style, non grand public, les cantonne aux petites éditeurs et, comme ces derniers sont contraints à se limiter, les condamne au tiroir, ou, maintenant à Internet. En cherchant sur le net, en prenant pour portail le site de François Bon, on fait de belles découvertes

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  3. Coucou Julie ;-)

    c'est vrai que les blogs évitent les tirroirs .;.
    Mais parfois, suivant ce qu'on écrit, on choisit ou le mettre ;-)

    Mais lire, et lire encore si perdre parfois dans des écrits, blogs ou livres, qu'est-ce que c'est chouette ;-)))
    cela apporte aussi beaucoup de choses, de connaissances, permet de voyager loin, de connaitre d'autres gens, et d'autres facon de vivre ;-)
    Je trouve que cela apporte beaucoup de joie !
    Bonne journée !
    Sophos ... qui adore tes photos de roses et de fleurs de la passion ;-)

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  4. elles ont commencé chez nous depuis 2 semaines avec 3 semaines d'avance ... ceci pour le titre de ton billet, pour le contenu je te suis aussi !

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  5. D'acc, partout en France ne commence pas en même temps, ni les vendanges, ni l'école...

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  6. ah !! un blog qui a la pèche, et qui montre qu'on peut être toujours jeunes !! merci !! également merci pour ta petite visite, ton lien ne fonctionne pas sur canalblog, et contente d'avoir réussi à arriver chez toi !
    bonne soirée, bisous

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  7. Bonjour jeune française.....

    contente de vous connaître...je vois que vous êtes bien occupée....

    merci de votre visite...parfois aussi je ne place qu'une photo....mais d'autres fois je veux trop en envoyer parce que je veux partager celles que j'aime beaucoup...faites dans la journée...;))


    salutations

    ly

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