J'ai passé mon baccalauréat du Lycée Technique de Chimie, il y a 55 ans. Que cela me parait lointaine quand je contemple les années!
Pourtant, c'était moi, et mes chagrins qui me reviennent de loin.
A Bucarest, Roumanie, c'était l'année des décisions durs: "Seulement les enfants des ouvriers doivent aller à l'université ou l'école Polytechnique. On n'y veut plus des enfants des bourgeois!"
Malgré que je suis sortie la troisième de toute l'année suivant mes notes reçus au baccalauréat, on m'avait empêchée de m'inscrire pour continuer mes études, partout. Mon père d'origine très modeste avait réussi de devenir directeur de fabrique d'emballage des produits cosmétiques: bourgeois! En plus, il avait était arrêté pour sabotage deux ans auparavant et même si on la relaché puisqu'ils ont rien trouvé, en lui payant même le salaire qu'il aurait dû recevoir pendant ses sept mois de détention arbitraire et sans papiers officiels, la tache est resté dans mon dossier.
Il y a 55 ans, j'avais 18 ans et l'âme douleureuse. Beaucoup de mes camarades d'école ont réussi eux de s'inscrire, par une moyen ou autre, mais pas moi. Il y a 55 ans j'ai pris la décision de lutter quand j'ai raison et ne pas obéir aussitôt, sans réagir. Il y a 55 ans j'ai changé et je suis devenue plus combattante.
Début octobre j'irai à la réunion des élèves ayant terminé en même temps que moi l'école de Chimie: je ne les ai pas revu depuis 55 ans! Sauf, bien sûr, mon amie Alina avec qui j'ai resté amie depuis nos 15 ans et qui, heureusement, m'a rappellé "alors tu ne viens pas?" J'ai déjà acheté mon billet aller à travers le Web, à Blue Air: 45 euros (et taxes) pour aller simple. J'espère revenir en même temps qu'elle.
Les autres 15 ou 20 qui ont décidé de venir, un peu de partout du monde, ne se sont vu non plus: la régime qui existait jadis en Roumanie les avait dissuadé d'y aller, d'y retourner. Rencontre intéressant, je crois.
Mon amie Alina était entre celles qui a bien réussi à s'inscrire à l'Université, il y a 55 ans, par une superfuge et une volonté farouche. J'ai appris d'elle, il y a 55 ans de ne pas obéir aux décrets et lois aveuglement, de prendre mon destin en main.
Puis-je dire alors, maintenant, en regardant en arrière que je devrais remercier au communistes d'alors de m'avoir empêchée de fréquenter l'université? Probablement... mais le heurt ressenti alors est encore enfuis en moi, les larmes amères ressentis, pendant que j'écrivais dans mon journal à la bibliothèque ne sont pas tout à fait séchés.
Je ne me plains pas du tout de la vie que j'ai mené par la suite, depuis lors, mais je m'insurge contre tous les injustices et persécutions à cause de l'origine des enfants. Chacun de nous est un individu à part entier et il faut les regarder tel quel.
C'est si près, malgré que c'est si loin il y a 55 ans!
Cette période de ma vie sont lisibles aussi dans mon Journal de Jeunesse, J'avais mis les même textes qu'il y a dans le Retro blog, mais à la manière d'un livre.
tu étais belle jeune et nette. (bon à part jeune c'est touours vrai là, mais nous avons perdu de notre espoir con quérant)
RépondreSupprimerTu sas on pouvait être privée d'études sans comunisme, il suffisait d'être fille, dans une famille nombreuse aux ressources limitées
En France il y avait des bourses pour les enfants aux très bons résultats scolaires. Il y a une grande différence entre ne pas pouvoir faire d'études et être interdit d'études.
RépondreSupprimerJ'ai réussi finalement à étudier, mais je ne suis jamais allée à l'université, j'ai travaillé et étudié en même temps.
RépondreSupprimerEst-ce qu'on ne pouvait faire ceci ailleurs, si on y consacrait, comme moi, tout son temps libre et tout l'énergie qu'on avait?
J'ai été interdit de fréquenter, m'inscrire, mais oui, j'ai pu quand même étudier. Personne n'interdit à étudier en privé non plus.
Nénmoins, cela m'a fait très mal à l'époque de ne pas fréquenter l'université comme les autres.
Mon père a était d'un famille très pauvre qui a fait d'énormes sacrifices pour l'envoyer à étudier au lieu de le mettre à travailler à partir de dix ans, comme son père le voulait et comme lui avait fait dans sa jeunesse à lui. Sa mère a insisté, ils se sont ruinés, mais le fils ainé (pour les autres il ne restait pas d'argent) et aller tout le long de ses études.
Au moins, les parents étaient persuadés, et moi aussi jusque 1977, quand mon père m'a avoué qu'il voulait tellement que je finis mes études parce qu'en réalité lui, avait préféré valser avec jeunes dames et n'a jamais eu de diplome: il avait prétexté que c'était perdu, on l'a cru!
Il a aidé ses parents et les soeur et frère cadet tout sa vie, leurs vie. Diplôme ou non, pas si important que le sentiment d'être "apart".
cela doit faire un drole d'effet de revoir ceux que l'on a perdu de vu depuis si longtemps !!!
RépondreSupprimerJe trouve l'iéde superbe !
Et j'espère de tout coeur qu etu en reviendras enchantée ;-)
Déjà revoir ton amie .. mais les autres aussi ,-)
bisous et bonne journée, Julie !
sophos