J'avais entendu dire, non, je l'avais même lu! Et j'étais persuadé, jusque hier, que Jules Verne n'a jamais voyagé.
On disait de lui d'avoir eu une imagination fantastique et d'avoir décrit toutes les voyages sans avoir mis le pieds dehors de son petit ville. D'abord, ni Nantes où il était né, ni Amiens où il s'était établie, n'était pas une petite ville, même s'il le semble à certains écrivains Parisiens qui ont dû l'écrire. Puis, il était aussi à Paris, ami des des Dumas, qui l'ont introduit au théâtre.
Tout comme eux, il a commencé par une pièce de théâtre qu'on a joué (et nouvelles). Sur la façon d'écrire, on sent qu'il a eu l'école des pièces de théâtre: de mettre devant nos yeux ce qui se passe, nous plonger dedans. C'est aussi pourquoi on a pu faire tellement des films à partir de ses romans.
Vous vous souvenez, peut être de ma flânerie au Marché de Livre du parc Georges Brassens de Paris, c'est là que j'ai trouvé cette volume par Jules Verne. 1000 pages, avec les quatre romans de la terre. Mais c'est seulement hier, une semaine plus tard que je l'ai ouverte.
En papier vélin, mince mais fort, le volume n'est pas trop épais, c'est agréable de tenir en main. Mais c'est l'écriture, qui m'a fasciné. Je me suis prise dans la toile d'araignée tissé par Verne, il a publié le 80 jours autour de terre, et les plupart des autres romans comme feuilleton dans un journal, non, pas pour enfants, et je ne suis plus allée, comme j'avais projeté le matin, ni au marché ni à la Mairie.
Je faisais le voyage avec Passepartout, le valet intrepride français et Fog, le flegmatique anglais.
Toutefois, comme c'était une édition sérieuse, j'ai commencé à lire la préface, mais j'ai surtout était très intéressé par les notes à la fin, décrivant sa vie et son époque. Né en 1828, il a publié tôt son premier roman, mais après avoir fait des études d'avocat, tout comme son père. Par contre, ce qui m'a intéressé encore plus étaient les mythes tombant à terre.
Il a été jeune encore, aux États Unis, et jusque Chutes de Niagara. Il a voyagé en Angleterre, Ecosse, Allemagne, Scandinavie, etc. Jusque ce que à l'âge d'environ 55 son neveux ne lui tire une balle dans les jambes, il a monté en ballon, il a pris le train, mais aussi fait des croisières en bateaux. Souvent, il savait de quoi il parlait. Bien sûr, il a inventé, ajouté, imaginé, en se basant par les dernières progrès de technique, il a fait pas mal de science fiction.
Il a aussi lu, documenté, recherché. Et si pas lui, son fils très jeune est allé en Indes. A 15 ans, et contre la volonté de son père. Plus important encore, il sait vraiment écrire. Je me suis rendu compte que jusque hier, je n'avais pas eu en main que les versions pour les enfants et je n'ai pas compris bien pourquoi on se passionnait autant partout dans le monde pour Verne.
Il est, il parait, l'auteur français le plus lu, le plus traduit dans le monde.
Ce n'est pas seulement parce que ce qu'il écrit est intéressant, est intriguant, et ses personnages, dans le 80 jours c'est Passepartout, attirants, mais, en y réfléchissant bien: il écrit avec chaleur de tous: qu'il soient anglais, français, indiens, américains, japonais ou chinois, il trouve des qualités dans chacun. Bien sûr, entre tous, aussi des gens moins bien. C'est la vie. Entre nous tous, ils y a des gens bien et moins bien, cela ne dépend pas de notre culture ou la langue maternelle.
J'ai passé hier une bonne journée avec Verne, je continuerai, les jours qui viennent, même si mon intérêt a flanché assez pour me décider d'aller faire les courses vers le soir. En plus des raisons et mangues, tomates et pêches que j'ai trouvé, j'ai tombé sur ceci, juste au bon moment.
En même temps des fleurs magnifiques et les fruit qui en sortent: c'était vraiment le jour d'y passer sur cette rue!
J'ai même surpris un gueppe qui s'en régalait trop pour que ma prise d'image le dérange.
Le fruit sortant des restes d'une fleur: toutes les stages étaient devant mes yeux. Avec Jules Verne d'abord, à travers ses fleurs exotiques ensuite, j'ai voyagé hier!
Ce matin, en me réveillant, j'ai pris le roman aussitôt dans le main. J'étais justement arrivé à San Francisco. Oh non! Il n'avait pas passé par là.
A San Francisco, toutes les rues sont en colines, en bas ou vers en haut, montant et descendant, et avec une magnifique vue sur le mer de presque partout.
Tant mieux. Cela m'a permis de me rendre compte que moi aussi j'avais voyagé (oui, et je continue) et même, une fois dans la vie, dans la direction inverse des 80 jours autour du monde, en allant de la France à Londres puis à Chicago, de là trois jours plus tard à Los Angeles et à Taipei, puis une ile de Japon (voyage de prénoces)de rêve, revenant par Bangkok (seulement l'aéroport) et Amsterdam: oui nous avons fait le tour du monde en deux semaines.
Mon futur mari était pressé, presque comme Fog, sinon nous aurions pris notre temps. Mais même ainsi, nous avons flâné au Chicago (et assisté à une réunion imortant pour lui, intéressant pour moi, de point de vue professionnel), j'ai eu le temps de me promener une journée à San Francisco, nous avons découverte Taipai seuls puis avec un copain qui habitait à l'époque là, et nous avons eu quelques jours magnifiques dans l'ile Okinawa, et des longues heures harassants sur le retour dans l'avion et dans les aéroports. Tout une aventure que je devrais décrire!
Je ne suis pas Jules Verne. Toutefois, je pourrais essayer d'écrire quelque chose incorporant certains de mes voyages.
Je voyage, j'adore, parce que dans ma jeunesse j'étais privée, et j'étais convaincue en plus que je ne pourrais jamais sortir de la Roumanie, communiste. A la première occasion, première vacances en France de mon mari: nous avons fait 2000 km pour nous rattrapper. Mais de cela une autre fois.
Voilà, en lisant, en réfléchissant, mon découragement a faibli considérablement. Peut-être ceci est encore plus important. Et le mythe de Verne, n'ayant jamais voyagé, sorti de France a aussi volé à l'éclates.
superbe billet Julie, le fond est si vrai ! les mythes ... et comme la fleur du passiflore, passion pour Jules Verne et la vie ! merci et bon dimanche à toi !
RépondreSupprimerTrès belle note sur Verne et toi ! Non seulement cet auteur n'a pas voyagé, mais il avait une imagination hors du commun puisqu'il avait dans l'esprit plus d'une machine créée plus tard dans le temps ! Un peu comme Léonardo da Vinci, ce sont des visionnaires. Amitiés Julie et bonnes photos de rues !
RépondreSupprimerMerci pour les photos de passilflores,j'en ai dans mon jardin mais elles ne sont pas aussi belles
RépondreSupprimerJules, il a eu de bien veaux bateaux, de quoi l'envier (comme ceux de mon grand père que j'ai connu aussi presque seulement pas la légende)
RépondreSupprimerEt il avait aussi de l'humour, qu'il bridait souvent pour être plus didactique.
Merci Mariel pour le nom: je ne me souvenais plus qu'elle s'appellait "passiflore".
RépondreSupprimermamounette, Verne a bien voyagé et pas mal, malgré le mythe, et il était bien visionaire, tu as raison
oui, il savait écrire, brigetoun and avait de l'humour, et surtout "esprit" comme on le dit en français