jeudi 16 août 2007

L'amour, plus de trois jours?

D'habitude, je ne réponds pas, ou alors, je le fais comme un commentaire, mais la note très intéressante que Jean-Philippe a ajouté, une chanson de Renaud (merci!), vaut la peine d'être discuté.

Il chante, dans une chanson qui par ailleurs me plait beaucoup parce qu'il vient de coeur, parlant des amours qui ne durent pas, tout en regardant, accoudé d'un bar de bistro un paire d'amoureux bécauter.

Son conclusion à lui est: "trois jours suffisent!" ensuite chercher ailleurs.

Non, trois jours ne suffisent pas pour tout une vie!

Et si on répète les trois jours, encore et encore, cela n'est plus amour mais tout simplement sexe. Pas mal, j'avoue non plus, mais cela est si loin de l'amour et le bonheur que cela donne.

Même quand c'est seulement pour une seule nuit, et cela m'est arrivée une fois dans ma vie, pendant ma procédure de divorce de mon premier mari, quand j'avais l'impression que ma vie de femme était terminée, j'avais déjà (!) 42 ans... Si on y met plus, si on reçois davantage, cela dure, beaucoup plus qu'un seul jour!

Dans mon cas, j'en ai vécu, j'en ai rêvé plus d'un an ensuite. Jusque je l'ai revu, retrouvé. Je lui avais montré mon Paris le nuit, il m'a montré plus tard son New York pour le premier fois.

Oubliant tout, ChateletD'accord, cette aventure-là, n'a pas duré davantage que quelques jours, et j'ai dû passer plus loin, mais dans ma vie, j'ai eu de la chance et le courage de connaitre davantage.

Même si mes deux mariages n'ont pas duré plus qu'environ 15 ans chacun, je m'y suis mise avec tout mon coeur, et au moins, les premiers sept ans de chacun, j'avais reçu énormément en retour.

D'accord, ils ont tournés au vinaigre, je suis partie finalement. Renaud oublie de dire pourquoi: ils m'ont trahie, ils m'ont été infidèles, chacun à sa manière. Ils auraient voulu continuer et c'est moi qui a eu marre quand le dernier goutte a fait déborder l'eau, et oui, il m'en reste des souvenirs amères et des chagrins.

Je ne regrette rien.

Les joies, je l'ai vécu. On est si différente, si pleine de vie en couple amoureux! J'ai eu pleine des beau souvenirs, tant avec eux qu'avec deux autres que j'ai aimé et qui, au moins pour certains temps, m'ont aimé aussi. Une année pleine de joie avec Pierre: inoubliable! Trois année tournées au vinaigre avec Paul: qu'il m'a aimé ou non, j'avais mis tout dedans et j'ai eu des moments dont maintenant, veille et seule je m'en souviens avec sourire et nostalgie.

D'accord, ni moi ni Renaud, nous n'avons pas eu la joie d'un seul amour fort puissante et surtout durable une vie entière comme on l'espère comme on le croit au début, à chaque début presque, néanmoins nous avons vécu!

Vivre sans amour, avec trois jours à la fois? Non, ce n'est pas vivre, ce n'est pas avoir du courage, c'est végéter, survivre seulement.

Oui, je suis entrée, après la première fois, avec appréhension, ou alors me disant dans le cas de relation avec mon deuxième mari "au moins si cela durerait quatre mois..." Oui, après qu'on est brulé, on est plus sceptique, on y attend moins. Néanmoins, à chaque fois j'y a mise tout et je me suis ouverte et j'étais récompensé.

Pas "toute ma vie", d'accord, pas autant que j'aurais souhaité, à un moment donné. Avec le temps, on perd, je dirais heureusement la perspective et on veut plus de quatre mois, plus de quatre ans, on espère vieillir ensemble.

Providence-023Ce n'était pas le grand amour, j'avoue, mais la dernière fois que j'y avais cru, que j'étais enflammée, je suis redevenue de nouveau jeune, encore une fois, de nouveau. Au moins, tant que j'ai pu en croire.

Et même ainsi, même ayant décidé "je n'en veux plus de ceci, ainsi", je ne regrette rien: j'ai eu ces moments magiques, jusque j'y ai cru, je suis rajeunie à ce moment-là, comme je vois dans cette autoportrait.

Je n'aurais vieilli ensemble, "jusque mort nous sépare" avec aucun d'eux, d'accord, mais je me sens maintenant mieux seule.

Pour le moment.

Je continue à regarder attendrie les couples en leur souhaitant que cela dure, qu'ils le fasse durer très longtemps, qu'ils font des enfants et qu'ils aient des petits enfants, qu'il amassent non pas des feuilles mortes mais autant des merveilleuses souvenirs que possible.

They were all in it
Dans une vie avec tant des hauts et des bas, les bonnes souvenirs comptent! Aimer quelqu'un de tout coeur, être aimé, nous illumine nous transforme, nous chauffe très longtemps. Même après, longtemps après que les feux se sont éteints. Probablement c'est seulement le mort qui nous sépare: nous de nos souvenirs.

4 commentaires:

  1. j'admire ta manière de parler et d'écrire sans tabou de ta vie, et j'y retrouve souvent des instants identiques dans la mienne, des souvenirs qui rejaillissent et tout simplement de très bons moments à venir te rendre visite ici ! bonne journée Julie !

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  2. Je suis ravi de t'avoir inspiré ce billet (tout du moins la suite du précédent) je suis tres touché par ce que tu écris car tu dévoiles des instants de ta vie tout en restant pudique (mais sans tabou comme le dit Marie )
    en te lisant je me dis que la vie est encore plus belle que je ne l'imaginais ...merci pour tes mots !

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  3. Tres beau commentaire Julie!
    je te suis toujours et j'adoooooooooooore te lire...

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  4. je n'ai pas eu la chance de connaître, ou je n'en étais pas digne
    je crois en effet pourtant que la dirée, et la possibilité de franchir des moments pénibles, de partager des joies, et la vie de chaque jour sont importantes. Mais c'est un avis dans le vide

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