Qu'ils soient jeunes ou âgés, j'aime les amourux. Comme les livres, ils me font rêver. Ils me disent que l'amour, la tendresse existe.
D'accord, ce n'est pas pour moi, pas maintenant, d'accord, je ne l'étalais pas ainsi peut être à l'époque, mais je l'ai connu, je l'ai vécu.
Profondément en moi, reste toujours l'espoir "qui sait, encore une jour..."
Et sinon, il m'en reste le souvenir, il me reste tous les amoureux de Paris et du monde entier. Il y en aurait toujours des amoureux.
En les regardant, en prenant une image souvenir, je ne pense pas "sont-ils vraiment amoureux?" ou alors "combien de temps resteront ensemble?" Non, je voix le moment, le bonheur.
L'image avec laquelle j'ai commencé à été pris sur le haut park qui commence derrière l'opéra nouvelle de Bastille, il y a quatre ans. J'ai appercu seulement une seconde le visage de la femme cachée. Ils étaient en train de s'embrasser, perdu pour le monde.
Quand on aime, quand on est 'dedans' le monde s'efface. C'est bien ainsi. Trop tôt, le monde fait interuption dans la vie d'un couple, trop tôt, quelques minutes ou quelques années plus tard, il avarie se qui s'est créé.
Je suis stupéfaite de ce que j'ai pu avaler, de ce que j'ai pu vivre en 1999, il y a seulement quelques années. Tout qu'on peut avaler, en ne voulant pas croire que ce qui a commencé si merveilleusement, ce en quoi on veut a tout prix croire encore, est en train de se désintegrer, c'est déjà en loques.
Je revis, en lisant mes notes d'alors, un peu de ce que j'avais vécu, mais déjà à travers le brouillard, déjà un peu comme si ce n'était pas moi que son mari tâchait à mettre en bas, si je n'aurait pas noté alors les paroles qu'on m'adressait, je n'y croyerais plus.
Pourtant, un jour, nous nous aimions, pourtant un jour nous étions heureux comme les couples, jeunes ou âgés que je vois à Paris.
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Je lui avais demandé un jour de corriger le grammaire d'une partie de mon journal. Quelques années auparavant, quand j'avais pris ma retraite et j'avais répondu "je ne fait rien" à "que faites-vous", il avait dit "Elle est écrivain!" fièrement. En 1999, ils me disait:
« Tu ne peux pas sortir d’une vue infantile du langage, me dit François. Tes mots n’ont aucun sens. Je ne peux pas admettre ta façon de voir les choses. C’est impossible, puisque ça signifie que je disparais. Si tu dis les mots, cela ne dira que ça. Mais c’est impliqué : il faut regarder derrière les mots. »
« Comment veux tu qu’on parle ? Tu n’admets pas que la seule chose importante est ce qu’on ne dit pas. L’important n’est jamais dit. L’interlocuteur le comprend ou le ne comprend pas. Le secret de tout ça réside dans sa thèse à lui…"
Il prétendait aussi que je doit 'savoir" et le comprendre, même quand il ne le dit pas.
- Je ne peux pas supporter ça ! Tu ne comprends rien ! Les discussions avec toi ne servent à rien, parce qu’à la fin tu ‘fais reset’, tu effaces le document avant de l’enregistrer. Tu resteras toujours au même niveau, t'avanceras jamais. Si tu attends de comprendre avant d’admettre tu n’avanceras jamais. Je ne peux pas me reposer, puisque après trois jours de discussions tu refuses à admettre"
Il fallait que j'admet tout qu'il disait, bien sûr, sans que lui écoute, entend mes arguments.
Mais aussi:
- Un Français a besoin de moins de sincérité dans un texte. Ton texte parle des sentiments ordinaires avec les mots de tous les jours. Cela ne va pas plaire aux éditeurs. Il faut que le style soit tordu. Un truc comme ça ne sera jamais accepté comme une chose littéraire. C’est comme ça. Cela ne vaut pas la peine d’être publié."
Heureusement, il n'y a plus personne aujourd'hui à me dévoluer de cette façon, même si les échos lointains me restent. Au lieu, ou pour les remplacer, je photographie des couples, à Paris.
Ou même des gens solitaires, comme moi maintenant.
moi je n'ai pu faire couple, le rabaissement ayant commencé très tôt, et ma fuite aussi, mais je garde un tendre souvenir des débuts. Et j'aime bien voir les amoureux de tous âges, avec juste parfois une laide interrogation devant ce que je trouve d'inintérêt ou de laideur dans la femme
RépondreSupprimerA peine je le publie, et déjà un commentaire, merci!
RépondreSupprimerRabaissement, oui, c'est cela! mais au début je ne faisais attention probablement, aveuglé longtemps par l'amour que je portais, ballayant tout le reste que le côté "verre à moitié rempli".
Laideur? Je crois qu'il y a de beau en tous, femme ou homme, quand on regarde avec les yeux d'un amoureux. Même sans cela, en regardant bien, en voyant les gens s'allumer de enthousiasme, de plaisir ou de croyance en soi enfin, ils ou elles deviennent beau, ce qui est à l'intérieur transparait. Il y a quelque chose intéressant en tous, pour moi au moins.
il n'y a pas d'âge Julie, hé hé cela m'est bien arrivé il y a à peine un an après un désert de plus de 10 années ! je te le souhaite et je crois comme toi que le plus beau vient de l'intérieur, l'amour de toutes façons rend rayonnant ! bonne journée à toi (je ne suis pas amère, j'ai simplement eu besoin de partager un moment de faiblesse qui est déjà passé) ;)
RépondreSupprimerLes amoureux sur les bancs publics... ils sont rares maintenant qu'ils peuvent passer les étapes rapidement. Moi aussi j'aime les amoureux et surtout égoïstement j'aime être amoureuse. Je le suis différemment avec l'âge, mais le souffle de la vie rebondit à ces moments magiques. L'amour est source de tout. Julie, bien que seule, tu transmets de l'amour dans tes mots, tes images, tes personnes rencontrées, tu es une amoureuse de la vie. L'amitié aussi est une part d'amour !
RépondreSupprimerComme le dit Marie, il n'y a pas d'âge et tu as l'air d'avoir une forme splendide. merci pour tes visites à des moments difficiles.
RépondreSupprimerévidemment ton texte me fait penser à la fameuse chanson de Brassens "les amoureux des bancs publics" mais aussi à une autre chanson (moins connue) de Renaud
RépondreSupprimerqui s'avère assez pessimiste sur le devenir du couple (il faut dire que cette chanson est issue de son disque "boucan d'enfer" de 2002 ou le chanteur faisait dans l'introspection en rapport à sa rupture et à son alccolisme)
elle s'intitule "mal barrés" :
Un petit couple d’amoureux
Dans un bistrot de banlieue
Assis sur la banquette
Se roule des pelles à qui mieux-mieux
Les prolos silencieux
Observent la conquête
Moi je suis accoudé au bar
Et je rigole à part
En matant le tableau
Je les vois vingt ans plus tard
Et ça m' fout un cafard
A couper au couteau
C’est tout jeune et ça ne sait pas
Que pour les amoureux, hélas
La vie est bien dégueulasse
Un beau jour les filles se cassent
Et voilà...
Un petit couple d’amoureux
Se regarde dans les yeux
Et parle d’avenir
D’une vie en rose et bleu
Que des moments heureux
De la joie, du plaisir
Moi j'pense à la jalousie
A la haine, à l’ennui
Qui s’installent chaque jour
Je pense à la vie quotidienne
Je pense au poids des chaînes
Qui détruisent l’amour
C’est tout jeune et ça ne sait pas
Que pour les amoureux, hélas
La vie est bien dégueulasse
Un beau jour l'amour se lasse
C'est comme ça...
Un petit couple d’amoureux
Qui ferait peut-être mieux
D’en finir tout de suite
Quelques ébats délicieux
Pour trois jours, puis adieu
On s’aime et on se quitte
Pourquoi vouloir à tout prix
Vivre toute une vie
Dans la même galêre
Le bonheur reste toujours
L’affaire de quelques jours
Pas d’une vie entière
C’est tout jeune et ça ne sait pas
Que pour les amoureux, hélas
La vie est bien dégueulasse
Un beau jour l’amour se casse
Comme toi ...