mardi 7 août 2007

Destabilisée

Il nous arrive plusieurs évenements qui nous secoue. Les uns nous comblent de chagrin, les autres nous font peur. Encore d'autres nous déstabilise.

Quand, le lendemain de mes 73 ans, cet homme maigre et haut a commencé à entrer par la fenêtre de la pièce voisine, vers onze heures du matin, j'étais d'abord effrayée, puis furieuse. Ensuite j'ai décidé, après avoir écrit à la mairie et téléphoné à la police, de mettre l'incident derrière moi.

"Je ne vais pas quand même changer ma vie, si un jour, après cinq ans de séjour dans cette maison, quelqu'un d'un coup a essayer de pénètrer par la fenêtre ouverte!" Je ne vais pas fermer les grilles du cour avec un gros cadenas ou ne plus ouvrir mes fenêtres pour aérer mais aussi pour avoir du plaisir du jardin devant la fenêtre!

Je mettrai tout l'incident derrière moi!

C'est plus facile à décider que de le réaliser.

Je suis ce matin sur le même place, assise dans mon lit, avec le même ordinateur portable sur le genoux qu'alors, et de temps en temps, sans vouloir, je jette un regard à mes fenêtres. Je fais gaffe à ne plus laisser sur la table, au vu de la fenêtre une appareil photo, je n'ai pas encore réussi à mettre derrière moi ce qui c'était passé pourtant déjà presque quatre semaines!

Je suis destabilisée encore.

Comme je l'étais, il y a environ vingt ans, pendant longtemps, quand deux jeunes se sont apporchés de ma voiture stationée dans un petit rue de banlieux. J'étais dans la voiture, j'attendais mon amie retourner: elle était allée demander un renseignement dans un café. Les jeunes sont venus en mobilette, l'un a cassé le vitre arrière de ma voiture et arraché mon sac qui se trouvait sur le siège. Je l'ai ressentie comme une agréssion personnelle.

Je suis sortie aussitôt de ma voiture, crié et demandé aux gens de les attrapper, mais la mobilette était déjà loin et tous autour de moi lentes à réagir. Après vingt ans, je n'ai pas tout à fait oublié et quand un motoriste avec masque passe près de ma voiture, je sens un certain peur m'envahir encore.

On peut diriger notre raison, prendre des décisions censés, c'est plus dur de rétablir l'insecurité qui nous envahit, l'inconsciente d'où jaillit des émotions qu'on voudrait étouffer.

En tout cas, je ne me préoccupe plus de ma "branche d'automne" probablement coupé malgré tout par mon petit-fils qui voulait le mettre sur le "cimitière du chat mort il y a deux ans", ou de mon appareil photo ayant pris du bain: puisque je sais. Je comprends. Je ne me demande plus, comme avant "qui a pu me vouloir mal? me nuir". Ce n'est pas du tout repos de s'occupper des petits enfants, surtout quand ils sont si inventives et déterminés!

J'essaie de relativiser l'intrusion raté, heureusement, comprendre comment et pourquoi il a osé entrer au fond du jardin. Nous sommes allée, pour la première fois, dans un restaurant près de ma rue, ma maison. Mon invitée à fait était qu'elle habitait à New York. Moi, j'avais surpris quelqu'un rodant autour des voitures dans ma rue. Je crois que c'était le même qui le lendemain est venu dans notre cour, il a dû voir où nous sommes entrées, il n'a pas dû venir par "hasard".

Je ne crois pas, malgré tout qu'il reviendra!

Mais je n'arrive pas encore à éloigner de moi le sentiment, je suis encore hélas déstabilisée pour le moment. Comment m'en débarasser plus rapidement?

5 commentaires:

  1. je ne sais pas. Je pense qu'aucun remède n'existe, sauf vivre avec en prenant les précautions que tu prends et en cherchant un point d'intérêt quand cela remonte un peu trop à la surface, en changeant d'occupation à ce moment là et puis laisser faire le temps. Lui il arrive toujours, sinon à effacer, du moins à transformer

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  2. Scriu in romaneste:)Nu trece socul usor.Trebuie sa va protejati, nu puneti gratii daca nu va plac, dar nici nu lasati obiecte de valoare la vedere..va doresc multa sanatate si .. sa nu va schimbati niciodata!

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  3. Je crois, récement, c'est le point d'intéret plus fort qui me manque... je dois effectivement m'en chercher un but, n'importe lequel vers où mettre mon intêret

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  4. Une agression reste longtemps dans notre esprit.C'est effrayeant quelqu'un qui rentre dans notre espace personel.

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  5. Natalie, tu l'exprime si bien! pénètrer dans l'espace personel... cela fait mal et on ne l'oublie pas facilement (à moins bien sûr pour ceux qu'on a invité à y venir bien sûr)

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