Puis-je prendre une photo de vous?
C'est la question qui m'inquiète toujours, même si je l'ai déjà posé tant de fois.
Des fois on répond "oui" autre fois "oui, mais" plus rarement "non!" et à chaque fois il faut décider comment réagir.
Le OUI.
Dans la boutique des spécialités du pays Basque, dans la petite rue Vignon, reliant la Madeleine de la gare Saint Lazare, nous avons été très bien accueillis, Irène et moi. Même avant d'entrer, Christian a dit "oui, bien sûr" me souriant, et en bon commerçant reculant de la porte pour m'attirer, à entrer dans la boutique.
J'apprécie un bon commerçant!
Et voilà une avec le saucisson qu'il nous a fait gouter ensuite.
Christian et Fabien, ont même posé pour moi. Et oui, j'ai finalement gouté une tranche de saucisson, très bon effectivement! Et pas un seul minute il ne nous a poussé à acheter, même s'il espérait que cela arrivera. Ah, si je n'étais pas en train de maigrir! Même ainsi, je pourrais y entrer une autre fois, acheter quelque chose pour ma belle fille par exemple.
Le Non.
Avant d'arriver à Paris, j'ai rencontré Souane.
Souane, belle jeune fille de Martinique, en face de moi dans le train, a répondu "NON" et je n'ai pu la persuader, même en lui expliquant que la photographie me permet d'aller vers les gens. "Vous n'avez pas besoin de faire des portraits pour parler" et pour prouver, elle m'a même demandé mon numéro de téléphone avant de nous séparer.
Ici, serait la place de son image, que je ne porte que dans mon coeur. Une belle visage ovale lisse, des yeux chauds, une sourire au coin des lèvres.
Le non peut aussi mener à quelque chose! Hier soir, Souane m'a appelé et nous avons longuement parlé! Elle a aussi 22 ans, tout comme Irène, venu à Argenteuil du Martinique pour faire l'école des infirmières. "Il n'y a pas tant de différences entre ici et Martinique", me dit-elle, puisque c'est un département français, avec des lois français. Mais, bien sûr, le repas de Noël n'est pas la même, et...
Nous avons trouvé pas mal des choses à parler!
Souane a beaucoup de beauté en elle, et cette fois je parle de la beauté intérieure. Elle fera une bonne infirmière, je suis convaincue.
Troisième joie: hier soir, j'ai gardé mes petits enfants. D'abord mon petit fils, de 7 ans, puis ma petite fille, de 8 ans, à tour de rôle, sont venu près de mon épaule, me lire un livre, avant aller s'endormir. "C'est moi qui va le lire, pas toi!" Triple plaisir: les avoir près de moi, en s'appuyant sur moi; les écouter lire; et puis le fait qu'ils aiment lire, ils aimeront lire autant que moi.
Il y a tant des joie dans cette vie, même après 73 ans!
et vive les êtres humains et Julie tout particulièrement !
RépondreSupprimerC'est vrai,tant de joie,quelque soit son âge,merci de nous le redire!
RépondreSupprimerMerci Julie pour ce beau reportage!tu es tres belle sur la photo!je ne connaissais pas cette boutique j'irai faire un tour
RépondreSupprimerBonne journée...Bisous
oui Julie, tant de joies, et les apprécier quand elles sont là, comme tu le fais, c'est merveilleux !
RépondreSupprimerLes oui font vraiment plaisir et comme tu le fais si bien, il faut accepter les non.
RépondreSupprimerContente pour toi que tu aies passé du si bon temps avec tes p'tits enfants.
Bon dimanche et bisous de ta p'tite cousine du Québec.