On croit que je peux obtenir les portraits de tous le monde.
Hélas, ce n'est pas vrai. Souvent, comme hier, il m'arrive que le "sujet", quelqu'un dont le visage, mouvements ou / et vêtements m'attirent, quelqu'un dont je voudrais beaucoup faire le portrait, dit "non". Ce n'est pas pour autant que je n'essaye pas la prochaine fois. Ce n'est pas pour autant qu'on ne discute pas.
Je pars toujours avec un regrette, comme si j'avais perdu quelque chose. Mes yeux, mes souvenirs visuelles ne sont pas trop bonnes, même si je me souviens en détail de ce que nous avons parlés.
Hier, j'étais au maternelle lire à six petits pour 45 minutes. Avant retourner à la maison, je suis entrée à Intermarché acheter des biscottes et des fruits. Juste devant moi, je tombe sur un homme avec vêtements très voyants d'environ soixantaine d'année.
Que me rappelle de son aspect physique?
Il avait un chapeau à grand bord, comme les gitans, une veste claire bleu ou jaune, une chaine assez grand. Un visage ronde mais un peu ovale avec une petite moustache intéressante.
"Puis-je prendre un portrait de vous?
- Non."
J'ai commencé à expliquer, pendant que nous attendions à la queue que j'avais un devoir à prendre quelqu'un et que j'aimais beaucoup comme il était habillé.
"Oui, à chaque fois que je sors, je mets quelque chose de différente, et les gens dans la rue me regardent."
Non, il n'a pas changé d'avis, même si vers la fin de notre discussions j'ai demandé encore une fois, toute fois sans insister et sans sortir mon camera de mon sac. Il a resté encore un peu et nous avons parlés.
"Vous êtes d'où?" me demanda-t-il à cause de mon accent. Et j'ai raconté un peu.
Il était lui, un gitan, aimant jouer au violon des mélodies hongrois. Il m'a même donné l'adresse d'un restaurant polonais de Paris, pas loin de la Tour Eiffel, où il allait de temps en temps jouer, les samedi soir et le nom du propriétaire.
"Est vous êtes né où? j'ai demandé, après avoir parlé de moi.
- Dans le caravane!
- Vous habitez Argenteuil?
- Pour le moment"
Je joue de violon, me dit-il, en mimant aussitôt, et mon fils de la guitare. Il viendra me chercher.
Effectivement, nous avons discutés jusque un jeune (très jeune pour être son fils) garçon, il devait avoir vingt ans, est venu prendre ses paquets.
"Je suis un vrai gitan" me dit-il, je ne parle pas le hongrois, mais j'aime surtout jouer de la musique tzigane hongrois. Je parle ma langue. Il me dit lequel, un langue gitan, mais le mot n'est pas resté dans mon mémoire. Son visage oui, même si je n'ai pas pu la prendre dans mon caméra.
Nous nous sommes quittés avec un peu de regret, nous aurions eu encore des choses à nous dire, mais son fils qu'il me présenta fièrement, était venu le prendre. "Peut-être une autre fois" me dit-il.
Pas de photo, mais le souvenir d'un bon contact que je n'aurais pas eu si je n'avais pas demandé "puis-je vous prendre en photo." Des regrets mais un bon souvenir de quelqu'un fier de sa culture et d'être né dans un caravane. Quelque part.
J'ai appris, en quelques minutes seulement sur la culture gitan, rencontré un fier d'en faire partie "un vrai" comme il le disait.
Peut-être bien, c'est mieux que je n'ai pas pu faire le portrait, ne me souviens même pas bien de la couleur de sa veste, mais cet homme, né dans un caravane, je ne vais pas l'oublier bientôt, ni lui, ni le regard humaine qu'il a jeté sur moi avec mon accent hongrois qu'il avait saisi aussitôt.
"C'est normal, je suis musicien!"
a-t-il dit "Rom" ? tu as l'adresse pour aller l'écouter, avec ton fils.
RépondreSupprimertu avais besoin d'image, lui de sons; mais entre le musicien et la peintre de visages il y a eu tilt.
tu l'as pris en photo mentale ce n'est pas mal non plus, non ?
RépondreSupprimerNon, c'était un "vrai" gitan, il a bien dit gitan ou même tzigan! Il en était fier.
RépondreSupprimer"rom" d'après moi c'est un peu comme on dit "izraelite" au lieu de juif ou "afro american" au lieu de noir, je ne suis pour et ceux qui s'assument ne le disent jamais d'ailleurs, ne reconnaissant pas que "juif, noir, ou gitan" pourrait être dérogatoire!
Et oui, je vais me rappeller de lui, longtemps. Aussi de la fierté avec lequel il a dit "je suis un vrai gitan!"
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RépondreSupprimervoilà une belle rencontre et,même sans photo,on se le représente bien
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