jeudi 29 novembre 2007

Heurts

Elle était si sympatique! Et si malheureuse aussi. Une des membres de conseil de la mairie de Hunedoara, enseignant travaillant une norme et demi pour gagner davantage et veuve depuis peu d'années.

Sans vouloir, juste en parlant à un moment donné plus avec l'autre (on nous a affecté a chaque délégation deux pour s'occuper de nous) je n'avais heurté. Dommage.

Les relations entre des gens sont tellement fragiles.

Je n'ai pas voulu heurter non plus hier, une entre vous, qui vient me lire. J'ai pourtant mis son prénom en évoquant ce que je me rappellais qu'elle m'avait dit et en commentant, puisque depuis qu'on me l'avait dit, j'y pense souvent. "Ne prends pas son nom en vain dans ta bouche" - elle a raison. J'aurais du dire "quelqu'un" ou alors y mettre un prénom, n'importe lequel, d'autre. Il n'avait aucun importance pour mes propos.

J'ai été heurté hier, pourtant je ne me sens pas heurtée. Peut être, parce que depuis des années, personne n'a pas hurlé sur moi. J'étais trop étonnée, stupéfaite, surtout que c'était en plein entre gens et sans raisons.

D'accord, il s'était sentit débordé. Il aura pu me dire "vous me donnerez les papiers une autre fois, quand ils seront mises en ordre". C'est tout. Au lieu de cela, il a commencé à hurler que c'était innacceptable, et dieu sait encore quoi d'autre. Mais tellement fortement, que dans la pièce a côté on l'a aussi entendu, et peut être même dans la rue, pas loin de là.

Que c'est bien que je ne dois plus supporter qu'on me crie dessus, que c'est bien que je n'ai plus un mari ou qui que ce soit d'autre, sentant le droit pour me crier dessus! Avec ou sans raisons.

Oui, j'aurais pu faire des additions aux centimes près, si j'aurais su lesquels des papiers les mettre et lesquels non, mais qu'importe tout ceci.

Dommage pour ceux qui doivent supporter des tels débordements.

Ensuite, pour se venger que j'ai provoqué ses cris - n'est pas, c'était ma faute- il s'est mis a prouver que je suis incapable de pas mal des choses. D'accord. Je suis, probablement. Je ne suis pas bon a tout. Du bon volonté j'ai, mais souvent ce n'est pas assez. C'est possible.

Je suis sortie et je suis revenue un peu émue, avec ces hurlements encore dans mes oreilles, en pleine permanence électorale en plus, mais surtout une énorme soulagement "je n'ai plus a supporter des cris de personne!"

Je pourrais éviter toujours, celui qui m'a crié dessus hier, mais je n'aurais pas pu éviter mon propre mari. A-t-il jamais crié ainsi sur moi? Oui, d'ailleurs, soyons sincères, c'était ainsi que je l'avais rencontré la première fois: il est venu hurler devant notre stand pendant une exposition.

En tout cas, il m'a reproché des tas des choses, c'est sure. Cris ou non, l'ex parait si loin que je ne m'en souviens même plus de ses hurlements. C'est aussi un soulagement en soi, ne plus se souvenir. Commencer à se souvenir des bonnes choses qui étaient entre nous, des bonnes moments et pas des mauvais.

Oui, mon mari avait crié de temps en temps, en tout cas il parlait fort et sans arrêt souvent, et sans tenir compte de qui l'entend et quoi pense de ce qu'il dit, puisque bien sure, n'importe quoi il disait, il avait raison. Il avait toujours raison. C'était "ça et pas autrement". Et c'est toujours l'autre qui est dans le tort. Comme disait mon premier mari: "je ne t'aurais pas frappé si toi..." Mais que c'est loin tout cela! Ce n'est que ce qui c'était passé hier qui les a un peu remonté à la surface.

Quand je me suis énervée la dernière fois assez pour crier sur quelqu'un?

C'était après que mon petit fils a disparu et puis j'avais réussi à le retrouver, après que dans ma tête toutes sortes de scénarios se sont passées les unes après les autres, de ce qui aurait pu lui arriver. Je lui avais demandé pardon par la suite, mais je crois qu'il m'en veut toujours un peu.

Je ne lui en veux pas a celui qui a hurlé sur moi hier.

Cette incident m'a fait comprendre combien je suis heureuse de vivre seule et indépendante et de ne plus devoir supporter des mauvais comportements envers moi. N'importe les raisons invoquées.

Cela m'a aussi appris de ne pas oublier que des heures de travail, des journées de fatigue, des bonnes volontés, peuvent tous s'en aller en fumée et ne plus compter d'un moment à l'autre. C'est la vie.

4 commentaires:

  1. C'est bien de savoir tourner en positif ce qui,au départ,était fort désagréable...Tu es une sage

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  2. laissons cela Julie.. tu n'as pas fait exprès!! Comme disent les enfants .
    moi qui t'avais aussi encouragée à faire de la photo et récemment félicitée pour tes reportages .j’ajoute non seulement pour la technique mais aussi pour et le chemin que tu fais pour aller vers les autres par ce moyen.
    comme tu dis on oublie ce qu'on veut ou ce qu'on peut.

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  3. On dit pas "crier ou hurler" on dit peut être "coup de gueule?" mais enfin, avec le temps et l'étonnement que cela a pu arriver et les souvenirs mises de nouveau au loin, il n'en reste plus que l'étonnement et l'irritation. Et puis une question: "cela a pu arriver à moi?" et bien sûr, pas de reponse, comme je ne veux pas encore y croire vraiment.

    Mais justement, micheline84, j'avais bien noté tout ce que tu dis ici, et tes encouragments (aussi) et pas oublié non plus!

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  4. Ah, les fonctionnaires en Roumanie… C’est un lourd héritage, madame, rien à voir avec les autres expériences que vous avez eus par le passé, je crains. Je veux dire, dans certains endroits c’est leur façon habituel de régler les choses, il me semble: en criant. Je viens de le vérifier ces jours ci:

    http://brebenei.blogspot.com/2007/11/la-roumanie-daujourdhui-premire-partie.html

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