J'avais un week-end trop tranquille à Bucarest et je suis entrée dans une librairie. En fait, je voulais acheter un cadeau, mais ils n'ont pas voulu ouvrir le livre sous cellophane plein des images de Roumanie. Alors, à la place j'ai acheté le roman En mille morceaux de James Frey, traduit en roumain.
Curieux, épais, sans aucun tiret de dialogue, écrit au temps présent. Mais bien sûr, il y en a pleines des dialogues et des lignes très courtes aussi dedans. Je n'ai pas pu le laisser, je n'ai plus eu envie de sortir, tellement sa lecture me fascinait.
Que de force il faut pour sortir d'une addiction, quel qu'il soit!
Je n'ai pas fumé, je ne bois pas que rarement, et je n'ai jamais essayé des drogues, mais j'ai eu des symptômes de manque moi aussi une fois. J'avais envie tellement de m'enfuir, retourner! Toute suite! Je tremblais, fiévreusement. Je voulais revenir sur tous mes décisions.
Non, ce n'était pas lors de ma séparation de mon mari, trop des choses se sont passés alors le dernier temps pour me donner envie de retourner, c'était lors que j'ai quitté Paul avec qui j'avais dormis blottis tout près pendant trois ans. En réalité, c'était ce qui me manquait. Pas lui. N'importe que c'était, n'importe que je suis allée jusque San Francisco pour m'en échapper, j'avais envie de prendre l'avion aussitôt et retourner à quelque chose que je savais mauvais, très mauvais pour moi.
Je tremblais d'envie.
Alors, le livre de James Frey je le comprenais, je le comprends très bien.
Hier soir, j'ai commandé son deuxième livre, celui sur son amitié. Sur le web, j'ai trouvé sa version en anglais mais aussi en français. Ces deux livres sont traduits en beaucoup des langues. J'ai aussi trouvé des discussions sur la véridicité de ses propos.
Est-ce important?
Les américains, journalistes surtout, ont trouvé qu'en le lançant comme un Mémoire, il avait trompé des millions des lecteurs. Millions! Lecteurs. En fait, qu'importe? Chacun a sa vérité, sa vérité interne, différente de ce qui est la vérité de l'autre, des autres autour de lui.
Qu'importe de quel façon s'était donnée le mort l'une, combien des jours de prison a fait l'autre, en quel façon on lui a sorti ou non des dents, était-il un aussi grand héros qu'il parait dans son livre. "C'était l'homme que je percevais dans ma tête!" se défendit-il lors d'une émission télé dans laquelle d'autres journalistes en profitant de succès de son livre se sont pris à démontrer des points où ce n'était pas "tout a fait vrai".
Un livre doit avoir des points haut, des points bas, un héros qui attirant, nous rendre courage dans la vie. Une vérité émotionnelle, sinon nous sentons faux. Frey est un très bon écrivain, avant son roman il écrivait des scenarios des films. Je n'ai pu dormir, je ne suis pas sortie de l'appartement, tant que je n'ai pas terminé son livre.
Micheline m'avait reprochée une fois que j'utilise des moyens dans mon blog pour attirer des lecteurs, que je ne décris pas la vérité de l'autre côté. Et alors? Chacun sa vérité. En plus, oui, je voudrais bien avoir des lecteurs et tant consciemment que inconsciemment, j'utilise des techniques des écrivains que j'étudie depuis des années.
Tout comme Frey, n'ayant bien sûr ni son expérience horrible ni son tallent, je décris ma vérité.
Ce que je croyais dans l'instant pour mon journal, ce dans lequel crois quand je l'écris dans le blog jour à jour. Pas LA vérité (comme disait jadis mon mari: "c'est LA vérité, il faut que tu le sais") mais MA vérité. J'espère, en moi-même que cela correspond en quelque chose avec votre vérité. Qu'une façon ou une autre mes lecteurs s'y retrouvent, le comprenne, s'y inspire.
Qu'ils ou qu'elles prennent courage d'en sortir. Sortir d'une situation qui n'est bon pour eux. En cela je suis la même que James Frey. Pour moi, après toutes ces attaques, il est devenu un héros plus attirant encore. Non, ce n'est pas une lecture facile, mais tellement forte - et inoubliable. Une lecture qui vous secoue, mais vous montre aussi l'étendu le l'amitié et cela à travers tout l'échelle sociale acceptable ou non. Combien comptent certaines paroles. Je ne sais pas quand j'aurais le courage à reprendre, relire de nouveau.
Mais je suis toute prête pour l'arrivé de son deuxième livre qui doit arriver bientôt.
oui je crois bien que chacun a SA vérité, et tant qu'elle ne fait de tort à personne, cela va très bien ainsi ... A bientôt Julie, je serai de retour pour te lire, comme tous les jours lorsque je suis chez moi vers le 5 décembre ! Porte-toi bien !
RépondreSupprimerjulie , tu as parfaitement le droit d'utiliser tes vérités comme bon te semble comme les grands écrivains, mais pas celui d'utiliser mon nom n'importe comment..pour les besoins de la cause.
RépondreSupprimerdommage!!
coucou!je vais acheter ou meme offrir! ce livre ce que tu en dis m'interpelles beaucoup!toute ta reflexion d'hier et d'aujourd'hui me "parle" énormément!
RépondreSupprimerje trouve "reconfortant" de voir ton chemin et avec beaucoup de lucidite de nommer ainsi les choses reussies et celles moins !beaucoup de points communs dans des trucs simples comme maigrir,faire du sport !et aussi d'autres peurs comme demenager trouver un meilleur appart!!!!!
Bon...je remplie toute la page j'arrete!gros bisous bonne nuit et ...bonne inspiration pour demain!
Je n'ai pas utilisé ton nom "n importe comment" je pensais pas que cela pourait te heurter, et je ne voulais en aucun cas le faire, Micheline, excuse moi si tu l'as mal prise. J'ai pensais à un vieux incident, et j'y pense souvent au choses que tu m'as dit, mais tu as raison, j'aurais pu ne pas mentioner ton nom et dire seulement "quelqu'un", je pourrais encore le faire, mais alors toute cette discussion n'aura pas de sens. Veux-tu que je change tout ça?
RépondreSupprimerIl s'agissait de moi surtout de parler de Frey et de parler des nos mémoires, chacun comme il s'en souvient, et oui, on peut changer au moins tous les noms et prénoms, tu as parfaitement raison.
laissons cela Julie.. tu n'as pas fait exprès!! Comme disent les enfants .
RépondreSupprimermoi qui t'avais aussi encouragée à faire de la photo et récemment félicitée pour tes reportages .j’ajoute non seulement pour la technique mais aussi pour et le chemin que tu fais pour aller vers les autres par ce moyen.