samedi 14 avril 2007

La crainte dans le ventre

Que peut-on écrire quand on est enveloppé par la crainte? La peur des choses à venir, ne serait-ce que dans l'avenir, dans quelques mois?

Il sera le temps de revoir ce que je veux faire de ma vie, comme disait mon défunt amie Stéphanie "et si tu n'aurais plus que six mois à vivre que ferais-tu?" Et si j'aurais que cinq mois à vivre "normalement", peut être je les vivrai différement.

Au lieu de me cacher dans les romans, rester trop a la maison, que puis-je faire pour en profiter davantage?

Hier, je me suis plongée dans le rangement des papiers. Que des papiers diverses! Certains très intéressants, d'autres à reprendre, puis ici ou là certains qui m'ont heurté comme des flêches. Et encore si ce n'était que cela.

Je savais pourtant ce que le docteur me dira, d'avance. Entendre, c'est encore une autre chose. J'ai peur des douleurs d'après l'intervention, mais encore davantage de n'être plus capable après de faire ce qui me fait plaisir, vivre comme je vis jour à jour. J'ai peur des jours de convalescences qui peuvent s'étirer longtemps, mais aussi qu'on me laisse dans le douleur à l'hopital pendant des longues heures, jours.

Je crains l'avenir. Et la conduite des voitures n'est rien relatif à tout ça ce matin. Je vais faire une liste de ce que je voudrais faire les mois qui viennent. Non plus une liste comme mon amie Stéphanie me demandait, virtuelle, (ce qui m'a finalement incité à écrire davantage) mais une en présumant que vraiment cela pourrait arriver.

On m'a déjà conseillé la même intervention en 1999, j'ai gagné huit ans! En plus, je me rends compte que je suis beaucoup plus forte aujourd'hui, intérieurement, que j'étais alors. Tout coup mène à quelque chose de bien, comme me disait mon arrière grand-mère.

5 commentaires:

  1. On ne va jamais subir une intervention de gaîeté de coeur. Le tout est de savoir si c'est vraiment nécessaire puisque tu as "tenu" 8 ans.... tout dépend aussi de quoi il s'agit, quelques fois, trop attendre peut aggraver la situation..... Bon choix et bon courage.

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  2. Serait-ce au sujet de ta hanche ?
    C'est vrai qu'il y a toujours un risque avec l'anesthésie, mais n'y a-t-il pas un grand confort après ?
    Il faut peser le pour et le contre, mais ta volonté vivre devrait être la plus forte!

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  3. Ah, ma Julie, je me fais de la peine pour toi! Tout en n'ayant pas vécu presque du tout en comparaison à toi, j’ai passé plus de neuf ans de ma vie à être assez malade et à subir de nombreuses interventions chirurgicales. Je sais que ce n’est pas facile. Pas du tout.

    Je pense que tu as raison de rédiger ta liste. Et non seulement à cause de ce qui te fait craindre actuellement, mais parce-qu’on ne sait jamais. Et l’important c’est de vivre sans regrets. Pour moi, les erreurs, les mauvaises décisions, etc., tout ça, je ne regrette pas du tout. Les seules choses que j’ai vraiment regrettées dans cette vie, ce sont les choses que je n’ai pas faites, ou les mots que je n’ai pas dits.

    Je te comprends, mon amie, et je pense à toi. Je te lis tous les jours, et je dois te remercier ~ ta joie de vivre, ta façon d’embrasser la vie et de jouir de toutes ses expériences ont bouleversé ma vie, ce qui m’a permis, moi, à faire face à mes peurs et à me permettre de la vivre cette vie qui m’a été offerte.

    Et là, j’ai trouvé le bonheur, le comble… Dans ça, tu m’as énormément aidé. Je te serais reconnaissante jusqu’à la fin de mes jours.

    D’ici quelques semaines, je viens en France. Je serais en région parisienne pour la première fois depuis 19 ans. J’ai tellement hâte !

    J’aimerais alors te rencontrer. Te rencontrer fait partie de ma liste à moi !!

    Et, bien sur, s’il y a la moindre chose que je puisse faire pour toi, d’ici ou bien lorsque je suis en France, n’hésite pas de m’en parler. Comme tu m’as tellement inspiré ces dernières années, j’aimerais vraiment faire quelque chose pour toi.

    Bon courage avec ta situation et les décisions que tu aies à prendre.

    Je pense très fort à toi.

    Amicalement,
    Danielle

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  4. Je ne savais pas que vous etes malade...Mais vous etes forte et je sais que le bon Dieu vous aime beaucoup. De toute mon ame je suis pres de vous. Comme Danielle l`avez dit, moi aussi je vois ma vie changee par votre facon de vivre et je vous remercie. Bonne chance!

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  5. ce n'est jamais facile comme décision.... ni comme moment à vivre, une intervention, et sa suite ....
    Mais tu as une telle force en toi aussi, qu'elle peut te porter !
    Sans oublier le soutien de tes lecteurs ;-)

    En tout cas, prendre la bonne décision n'est pas facile, je te comprends bien ...

    Bon courage à toi, Julie
    Bisous
    Sophos

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