lundi 4 septembre 2006

L'intérêt des vieilles choses et dames


Gelzy collectionne des vieux mots et phrases, recettes et objects.

Elle m'a montré le chemise de nuit de son grand-père, blanc courte et tout brodé aux manches, des masques à gaz de la première guerre mondiale et elle va visiter des femmes âgés de son village et environs pour écouter leurs récits.

De temps en temps, vous pouvez même la voir ou l'écouter, déguisée, parlant le patois local et racontant ce qu'elle avait appris.

Je collectionne des photos que je fais, montrant la vie intérieur riche et essayant de sortir ce que j'avais appercu des gens "âgés". De troisième ou quatrième âge?

En tout cas, souvant aussi vieux ou beaucoup plus que moi.

Sylvie et ses amies ont environ de vingt ans de plus que moi, pour elles je suis "jeune", tout est relatif dans la vie, enfin, pas mal. J'admire l'énergie que je trouve dans ces femmes (et hommes des fois, mais ils sont pour moi plus difficile à approcher).

En plus, une fois qu'on s'en rend compte, elles sont si avide de contact, se sentant trop des heures seules la plupart entre elles. Et si riches dans histoires et déjà, en regard vers vous, si vous vous arrêtez quelques minutes à leur donner attention.

Il y a tant à apprendre des vieux!

Comme j'avais lu dans un écrit par Gelzy (recopié de quelqu'un d'autre?) dans les vieux, on trouve pas seulement cette femme ou homme de 92 ou 82 ans, (ou 72 dans mon cas) mais on trouve aussi l'enfant de 7 ans allant à l'école la première fois (comme mon petit fils ce matin), la jeune fille et son premier baisier, la mère qui va avec son enfant à l'école et tremble (comme une des blogeuse) comment sera pour lui cette année, l'homme de 50 ans et - c'est d'une telle richesse une être de 90 ans!

Il suffit de prendre le temps, le rapprocher, l'écouter, la laisser parler. Montrer un peu d'intéret. Et tellement des choses fascinants se revèlent!

J'avais 12 ans quand en revenant d'école, je passait par la petite chambre d'hopital où à l'époque, après la guerre, mon arrière grand-mère vivait. Aveugle depuis 18 ans au moins, à 90 ans elle a miraculeusement restée en vie pendant la guerre et dans son lit, elle continuait à tricoter sans cesse. Et raconter.

Elle m'a raconté toute l'histoire de notre famille.

Elle m'a fait voir devant mes yeux la petite fille qu'elle avait été, la plus petite entre 13 enfants, élévé plus par sa grande soeur que sa mère et s'échappant pour écouter le vieux percepteur de ses frères parler du monde.

Elle a raconté l'amour de ma grand-mère et son mariage ensuite, puis l'intrigue avant la mariage de mes parents s'écrivant en secret (et elle croyait que je ne me suis pas rendu compte! me disait-elle d'un sourire malin). Mais je la comprenais.

Je ne peux pas raconter ici tout, je pourrais faire tout un blog avec tout ce que j'avais appris d'elle alors.

Mais entre les goûtes et les récits, elle m'a transmis aussi certains sagesses. J'ai appris de son optimisme sans faille et malgré tous les difficultés et chagrins que la vie lui avait apporté quelque chose pour toute ma vie.

"De tout mal, quelque chose de bien va sortir" me disait-elle, puis ajouta: par exemple, après que mon mari m'a quitté (mort) me laissant jeune femme avec six enfants... " et s'y lança dans une autre récit.

Sylvie aussi, si j'aurais pu rester, aurait eu tellement à me dire! Je vais tâcher cette automne de m'approcher davantage qui se sent encore plus seules que moi.

4 commentaires:

  1. je n'ai jamais connu mes grands-parents, ni maternels ni paternels, et cela m'a toujours manqué, et me manquent encore aujourd'hui les histoires qu'ils auraient pu me raconter... Les "vieux" ont tant de choses à nous apporter, cela en est merveilleux de richesses...

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  2. C'est tellement vrai ce que tu as écrit, Juli! :o) ... J'écoutais mon grand-père maternel me parler de ses souvenirs pendant des heures...mais une grand-mère, je pense, raconte de façon plus vivante plus riche les détails de la vie passée...les femmes sont plus volubiles! :o)
    A très vite Juli!

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  3. Je trouve cela tellement vrai ...
    Ecouter les "vieux", que ce soit ceux de la famille, ou des amis, ou des gens de rencontre, comme les gens qui nous hébergeaient en gite, cet été.
    Il y a toujours a apprendre d'eux.
    quelque soit l'age.
    Malheureusement, j'avais des grand-parents qui ne racontaient pas vraiment.
    Mais aujourd'hui, mon grand-père à 88 ans, commence a voulloir raconter, et c'est toujours chouette à écouter.
    Mais même les parents, beaucoup moins vieux ... ,-)
    Aujourd'hui, mes parents racontent ... bien plus que nos grands-parents, et je trouve cela important, pour nous, mais aussi, et surtout pour nos enfants. Cela leur permet de voir d'autre choses, de relativiser leur propre vie.

    Et aussi, c'est tellement enrichissant d'écouter les autres, aussi !!!

    bonne journée, Julie ;-)
    Biz
    sophos

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  4. Je pense que tu faisais référence à cet homme qui compare une personne âgée à un oignon. Sous sa peau séche et mince se trouve celui qui à eu 60 ans et de même sous cette peau un peu moins séche celui qui a eu 50 et ainsi de suite. Lorsqu'on le péle, il se raconte et l'on pleure.
    C'est si enrichissant de savoir écouter son histoire, son passé et ses racines.
    Bises

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