samedi 12 mars 2005

Livres

Je consomme des livres en quantité invraisemblable, mais du lot, il y a quelque uns qui ressortent. Ici certains d’entre eux.

L’art d’aimer, Ovide

Je me suis épanouie tardivement, mais longtemps, je me suis demandé comment trouver quelqu’un. Dans son livre (que maman ne m’interdisait pas mais disait « cache-le bien pour que papa ne le voit pas), Ovide décrit comment trouver des femmes, comment les séduire. Puis, dans la suite, il prend les femmes, leur explique qu’elles vont se faner en attendant trop, leur apprend à séduire, plaire et retenir, mais ne pas pleurer trop sur l’infidèle. Il suggère comment se comporter et comment s’en sortir au besoin. Et finit en donnant même des conseils pour le lit dont ici :

« que la femme sent le plaisir de vénus l’abattre jusqu’au plus profond de son être et que la jouissance soit égale pour son amant et pour elle ! que les propos d’amour et les doux murmures ne s’interrompent jamais… »

The hidden job market, par Tom Jackson et Davidyne Mayleas

J’avais peur de ne pas retrouver de travail après que je dois quitter l’Amérique. En me promenant un après-midi après à San Francisco, je suis tombé sur un librairie souterraine. C’est là que j’ai découverte cette merveille. Par exercice, et disant qu’on doit travailler dans les conditions qu’on aime pour bien le faire, trouver ce qu’on aime « hédoniste » ils l’appellent, vous aident à découvrir davantage sur ce que vous aimez réellement. Non pas ce qu’on vous a enseigné vos parents, non pas ce que vous avez l’idée que vous devriez faire.

En faisant ces exercices, je me suis rendu compte que j’aime bien la chimie, mais sans plus, malgré mon doctorat et que j’adore travailler avec le crayon et l’ordinateur, entre gens plutôt que seule plongée dans mon travail de recherche, etc. A quoi peut tout cela me servir ? je me suis demandé, je prendrais n’importe quel travail, pourvu qu’on me paye.

Mais quand je suis « tombé » dans le micro-informatique et j’ai créé une société, je découvre, à mon grand étonnement, en relisant les conclusions de mes exercices, que je suis en train de faire ce que j’aime le plus et dans les conditions dont je raffole. Et que des fois, ce livre et ce qu’il m’a appris sur moi-même ne m’a pas rendu courage.

Room to Write de Bonni Goldberg

Restée sans travail régulier il y a dix ans, je me suis mise à travailler sur mes journaux. J’ai envoyé finalement les volumes à plusieurs éditeurs, alors je me suis demandé : et maintenant ? Que vais-je faire ? C’est alors que je suis tombé sur cette livre à San José pendant que mon mari était en conférences que je ne pouvais plus me payer.

Bonni Goldberg propose une thème par jour, 200 idées en 200 pages, en les introduisant doucement et vous y faisant entrer. On peut y travailler en ordre ou désordre. Après avoir fait les débuts un à un je me suis mise à ouvrir les pages à l’improviste. Certains « gammes » comme elle les nomme, je les ai fait deux fois avec, bien sûr, deux récit tout à fait différents. Son livre m’a aidé à démarrer et continuer souvent quand je me sentais coincée.

Fast women, Jenifer Cruzie

Sous le déguisement d’un roman d’amour, mais quel roman n’est pas amour en dernière lieu, en commençant comme Cheney avec un détective dans un bureau élimé, et une femme palot et trop maigre d’âge moyenne venant à se proposer comme secrétaire, Jenifer Cruzie analyse en profondeur et se mettant dans ses divers personnages, son propre divorce et raisons d’échecs et possibilités de s’en sortir. Elle prête ainsi divers cas aux amies de l’héroïne principale. C’est d’elle que j’ai appris, que je devais attendre deux ans pour m’en sortir et être prêt réellement à trouver un autre : je n’étais qu’une année après. Elle m’a donné courage à patienter, m’a enchanté par le roman captivant dont on sent les profondeurs après plusieurs relectures. C’est elle qui propose, puisqu’elle s’y est inspirée, le livre suivant, très instructif aussi.

Crazy time, Abigail Trafford

En fait, quand j’ai réussi à le trouver, j’étais déjà presque guéri, mais pas tout à fait, et à travers lui j’ai mieux compris tant les étapes de déchirement, que ceux qui n’arrivent pas à faire le deuil et les divers motifs invoqués. J’ai aussi mieux compris les hommes et femmes autour de moi.

Mais il ne faut pas croire que c’est seulement aujourd’hui qu’on écrit sur l’amour et ses avatars, ou dans le lointain antiquité, un livre de Erich Fromm m’a était aussi fort précieux il y a vingt cinq ans. Surtout, en m’enseignant ce que l’amour n’est pas… Ce n’est pas celui qui s’accroche et ne peut pas vivre sans l’autre. C’est l’union de deux êtres indépendants et responsable.

Pendant ma dernière période de Transition, j’ai trouvé ce livre, dont je ne me rappelle pas l’auteur, très courte et concis et extrêmement intéressant, il parle des transitions aussi différents que la perte d’un travail ou d’un mariage que de changement d’un poste en meilleur ou arrivé d’un bébé. Il explique les difficultés que nous avons tous à passer le cap, les stratégies pour sortir plus rapidement de ces périodes si troublants de transition qui paraissent à n’en pas finir.

Carnal Innocence, Nora Roberts

C’est un livre d’amour. Encore ? vous allez me dire. Pour ne pas parler que c’est cela qu’on vend le plus dans le monde, les romans « de gare » peuvent être excellents. Roberts et un très bon auteur en général, mais dans ce livre, elle s’est dépassé. Cela se passe dans le sud des états unis, dans le petite bourgade appelé : « Innocence, » où déjà plusieurs meurtres horribles ont été commis quand l’héroïne y arrive pour se reposer et réfléchir sur sa vie. Je ne dirai pas plus, sinon qu’il a un héro indolent à premier vue, que rien n’est comme il paraît, et que je viens de le relire, pendant mes période de repos de HTML la troisième fois. C’est tout dire.


Juste un petit observation.

Je me suis rappelle ce matin les raisons qu’on s’est séparées au début de l’année dernière une copine et moi. J’avais espéré trouver une nouvelle amie et elle a affirmé aux autres copains trouvés pendant notre voyage : « je suis écrivain, mais Julie n’écrit que pour elle-même. »

J’écris le plus souvent de moi, d’accord, mais je ne crois pas que même mes journaux intimes je les ai écrit seulement pour moi-même. J’ai toujours aimé partager, j’ai toujours aspiré à donner courage. Je suis convaincu que ce que je raconte n’est pas « me regarder le nombril » comme disent certains.

Je sens que cela va plus loin.

Je l’espère.

2 commentaires:

  1. En te lisant, je n'ai pas du tout le sentiment que tu es nombriliste ou narcissique.
    Je me pose souvent cette question aussi. Si mes ecrits "tournent" trop autour de moi-meme.

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  2. Tiens, c'est marrant, je me suis replongée dans Ovide ces derniers temps aussi...
    Plein de choses vraies, toujours d'actualité!
    Anne-Caroline

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