Exercice d’après Bonni Goldman sur une page ouverte à hasard.
Aujourd’hui : les baisers, embrasser.
Elle rappelle dans sa introduction que les baisers peuvent être : passionnés, humides, durs, lentes, taquins, tendres… et ajoute, que cela peut constituer une bonne exercice pour les scènes entre deux.
Entre deux ? Oui, c’est bon.
Pas quand ce n’est que reçu, forcé, ou donné et refusé même sans parole.
J’ai mis longtemps à oublier, puis à me rappeler de ce premier bouche sur la mienne, reçu à la sauvette du garçon m’arrachant mon parapluie sur la rue. J’avais huit ans.
Aussi incroyable que cela peut paraître dans les temps d’aujourd’hui, j’eus 23 ans au prochain baiser et qui me dégoûta aussi. Et le garçon, qui me plaisait, ne su jamais que c’était pour moi le premier baiser tant attendu. Non seulement c’était de nouveau à la sauvette, et d’une bouche avec goût fort de cigarettes, mais avide, il voulait trop à la fois et sans tendresse.
Il n’y eu pas de suite (et il a poursuivi rapidement ma copine).
Pas de suite ?
Quelques semaines plus tard je rencontrais Simon. Il su être tendre, apprécier mon amitié, me tourner la tête, patienter même, pousser. Avec lui, j’ai appris les merveilles des baiser. Au parc, la rue, sur un banc, adossé d’un mur. C’était une période fantastique ! Pour moi. Dur, paraît-il, pour lui. Je ne voulais pas aller plus loin.
Tout mon corps se réchauffe pourtant en me rappelant de lui et de nos baisers passionnés et tendres. Oui, ce n’était plus unilatéral et je m’y suis mise entièrement. Ah, les souvenirs ! Mais comme je ne cédais pas, nous rompîmes.
Arriva ensuite Sandou. Pourquoi pas essayer avec lui aussi ? me suis-je dit naïvement. C’est un garçon gentil, comme il faut. Même s’il ne m’enflamme pas comme… Je ne savais pas où je mettais les pieds!
Deux enfants et dizaine d’années plus tard, nous nous séparâmes et je me sentis finie, vieille, usée. J’avais déjà 41 ans!
Ce fut lors une conférence qu’il donna à mon travail que je rencontra Ab et sa main volant sur le tableau noir me fit frissonner. Après la conférence, je le laisser m’apporter une chaise.
D’une chose à l’autre, dîner, promenade, (il ne connaissait pas Paris) nous nous sommes retrouvés sur le butte Montmartre et, à 41 ans, au coin de la Cathédrale Sacré Cœur, soudain, je me suis sentie jeune de nouveau ! Ah, ces baisers de minuit sous le réverbère ! Ces baisers à n’en pas finir dans la voiture, devant son hôtel… Halte. Je ne raconterai pas davantage.
L’exercice finit là. (Mais le lendemain matin je rayonnais et il me l’a fait observer me tirant devant le miroir.) Et, j’avais appris aussi autre chose : il ne fallait pas se connaître pendant des années ou mois pour qu’il reste un souvenir à vie.
Nous nous rencontrâmes de nouveau une année plus tard et il me montra New York que je ne connaissait pas : ce fut donc tout à fait réciproque. Ces jours de promenade main en main admirant les gratte-ciels ou flânant dans Greenwich Village furent inoubliables.
Et je ne me sentis plus vieille du tout. Je n'avais "que 42 ans !"
Merci pour ces tendres souvenirs, ça a réveillé les miens... les tendres têtes à têtes chastes, les premiers sentiments où le coeur connaît ses premiers affolements...
RépondreSupprimerMerci Julie
Merci Anne Caroline et j'ai lu ce que toi aussi à écrit d'Ovide. Regardé tes deux images : la petite fille et la nouvelle coupe, que de ressemblances! Je n'ai pas pu laisser de message, je refuse de me rappeller de tous les noms et mots de passes ! même si je crois avoir un sur ms messager aussi. La machine, ou eux, devraient se rappeller à notre place! Mais je reviendrai vers ton blog pour le lire et regarder les mangifiques tulipes et autre images.
RépondreSupprimerBonjour !
RépondreSupprimerJe découvre votre site, et je plonge. je commence juste, et je trouve la vie que vous y mettez ...
EL baiser ...mais aussi votre vie ... en résumé...
Elle ressemble en un point à la mienne ... 2 enfants et 2 dizaines d'années plus tard ..... à 36 ans, je me sentais si vielle, si seule aussi. Dur de se retourner voir les années passeés, en laissant si peu de bons souvenirs... Pourquoi, à par la "volonté" de ne pas voir, et pas frcement la volonté de s'en sortir, malgré les pb !
Aujourd'hui, je me dis que c'était ainsi, c'est tout, et que cela aurait été différent, je n'aurais pas eu le merveilleux cadeau de la vie que j'ai eu il y a deux ans ... nouvelle vie, nouvel amour, partagé et tellement bien (même si tout n'est pas rose ... ,-) Mais la vie à recommencer pour moi à 40 ans aussi .... comme quoi, il faut toujours se battre avancé ... et petit à petit le bonheur renait ;-)
Vous, votre vitalité, votre site me font penser à mon grand-père, qui va sur ses 87 ans, et qui apprend en ce moment à se servir d'un ordinateur ....
vitalité ... ce n'est pas facile de la conserver ...
J'espère juste pouvoir et réussir à être comme vous ;-)
Bon w.e. ...et bonnes photos ! superbe, d'ailleurs ;-)
Sophos