Cent façon de montrer l'amour

Ce qui est magnifique dans le blogosphère, c’est qu’une entrée nous fait rebondir, réagir, nous donne d’élan à « dire nous aussi » et qu’on peut le faire. J’avais écrit un cahier, rempli presque aujourd’hui, commencé en 1999 quand mon (deuxième) mariage commença à se désagréger. A l’époque je ne savais pas bien pourquoi je me suis décidée soudain de dédier une belle cahier uniquement à l'Amour.

Hier, en lisant l’entrée du blog de Pierre qui a envie qu’on lui disent de nouveau ‘je t’aime’, j’ai ouvert ce cahier, en pensant y trouver un récit sur l’homme qui m’a dit le plus souvent ‘je t’aime’ et qui m’a aimé le moins entre tous avec qui j’ai vécu.

A la place, j’ai trouvé trois pages remplis de comment peut-on montrer qu’on aime autrement qu’en le disant. Cent façons différents, vraies, vécus.

Je vous le recopie et vous met à défi d'écrire votre liste et, si vous le désirez, envoyez moi une note ou mettez dans le commentaires qui suivent cette entrée où peut-on lire votre liste.

Voici mon liste, tel qu’il m’est venu alors (pas pour enfants).

Prendre un bébé et le serrer contre soi
Donner le sein à son bébé
Le sourire de bébé illuminant notre vie
La caresse sur les cheveux si doux
Enlacer fort
La main de bébé sur ta peau
Humer l’odeur de bébé
Son visage s’illuminant en t’apercevant

Ton grand-père venant discuter avec toi d'égal à égal
Ton arrière grand-mère te donnant courage pour tout ta vie
Ton père te jetant en l’air
Ton père en t’apprenant à te battre
Ton père t’apprenant à persister
Les regards admiratifs de ta mère
L’attention et écoute de maman
Ta mère jouant de ping-pong avec toi
Ton père t’apprenant la bicyclette

Lutter pour que ta cousine soit mise dans ton banc
Tenir sa main en allant à l’école
Se réconcilier vite après une courte bataille
Le manque de sa disparition jamais effacé

Rester mouette devant l’amour d’adolescence
Militant pour un idéal et y croire au delà du raisonnable

Consacrer de temps à l’objet de ton amour
T’embrassant sur la nuque
Te serrer tout près, contre le mur

Patienter, malgré lui, malgré toi
Te donnant des baisers tout une nuit sans te toucher
Te regarder nue, sans rien faire d’autre
Nager ensemble à minuit dans le lac
N’osant pas pénétrer et te heurter, au début
Continuant faire l’amour sans au début aimer ça
Faire ça dans un champ de hautes marguerites
Lui passer le feuilleton suivant pour qu’il lise avant toi
Découvrant son corps
Te faisant jouir sur les marches juste en t’embrassant
Explorant l’autre, trouver ce qui le touche

Accepter manger de l’ail
Adorant caresser son dos
Accepter sortir ensemble quand on n'a pas envie
N’avoir pas envie de lire une année entière
Raconter ta vie et écouter la sienne
Te tenant doucement en dansant le tango
Virevoltant en valse et étourdi en tournant
S’effondrer après t’avoir attendu avec un fusil
Acceptant refaire la famille après tes illusions détruits

Te tenir en bras tout la nuit après un heurt de dos
Te montrant en miroir ta mine épanouie, le matin après
Lui montrant Paris la nuit
Te montrant New York main en main

Refusant d’autres, attendant que tu arrives
Faisant des kilomètres pour le retrouver ne soit qu’une nuit
Ecoutant l’autre avec attention au restaurant
Te regardant d’une façon spéciale
Te disant ‘j’y vais’ même quand l’instinct cri ‘faux’
Te préparer un petit déjeuner ‘complet’
Te faisant l’amour en clairière sous les arbres
T’aidant à faire les bagages

L’invitant voyager avec toi
Acceptant qu’il te rejoins malgré ta fatigue
Comprenant ses besoins
Essayant de deviner ses rêves
T’invitant à danser
T’envoyant ou t’apportant des fleurs
Lui écrivant des lettres
Te parlant au téléphone avec une voix de velours dès l’aube
Te faisant la cuisine et mijotant des plats
T’offrant un voyage puis une bague
Lui offrant d’eau de Cologne, des livres
Lui trouver ce qu’il lui manque dans son travail
Acceptant, pour lui, à ne pas sortir
Acceptant à sortir contre son gré
Cassant un lit dans une chambre d’hôtel au bord de mer

‘J’ai confiance en toi, maman, occupe-toi de ma fille’ de ton fils
Saliver, quand le bébé de ta fille mange
Lui chanter pendant le promenade
Rendre le jouet et lui donner le tien
Le regard parlant d’amour profond

‘Ton sourire du matin illumine mon réveil’
Une phrase appréciative lui rendant courage
Le véhiculer pour qu’il puisse jouer de l’orgue
Te toucher dans la journée en t’appréciant
Confiant son passé et ses soucis
L’emmener à tes lieux préférés

Venir t’encourager quand tu te sens en bas
Te donner le coup de pouce au besoin
T’accueillir comme en famille
Essayant t’offrir le mieux possible
Les accueillant même en peu de place

Ayant tant de joie pendant vos vacances
Te signalant une branche d’arbre brillant au soleil
‘T’offrant’ tous les fleurs vus pendant vos promenades
Humant avec toi les acacias en fleur
Se promenant main en main dans le forêt
Te défendant pendant un bal d’un jeune recrut ivre
Ne te défendant pas : t’obligeant apprendre le faire

Te racontant d’avoir pensé à toi ses nuits sans sommeil
Lui transmettant avant sa mort combien il a compté pour toi
Ecrire une lettre, pour raccommoder deux autres

T’aider à marcher quand t’as mal
Achetant des croissants le matin
T’apportant un meuble aimé au milieu de la nuit
Te corrigeant un texte
Te prêtant son propre oreiller quand tu as dû partir
T’appeler juste pour demander comment ça va
Te montrant qu’elle a besoin de toi
Etre là, quand tu as besoin de lui
Donner un coup de main au besoin

Et j’y ajouterai, récemment :
Donner un conseil à travers le web à une inconnue
Te laisser des commentaires, prouvant qu’on t’as lu
T’encourager, te demander la suite
Te demander à continuer comme t’as commencé…

A vos plumes, maintenant !