J'ai été une bonne interprète pendant les quatre jours de la présence de la délégation de la ville de Hunedoara dans ma ville. J'ai non seulement jouée le rôle de traductrice, mais essayée d'applanir leur difficultés, m'occupper de leurs besoins autant que je pouvais, et surtout, faire à ce que le jumelage apporte un rapprochement à plusieurs niveau.
Autant que j'ai pu, j'ai fait mon devoir.
Mais....
Je ne suis pas et je n'ai jamais été "roumaine" dans mon coeur, dans mon âme.
Savez-vous où est Hunedoara? Au nord de la Transylvanie (maintenant faisant partie de la Roumanie), pas très loin de la frontière Hongrois. Saviez-vous historiquement de quoi c'était renommé? C'était le siége (avec un ancien chateau médieval) du Hunyadi Jànos, père du plus grand roi de la Hongrie, le roi Mathias, qui seulement par le hasard d'une visite était né dans la même ville, Cluj, (Kolozsvàr en hongrois), que moi.
Le chateau était habité ensuite aussi par les princes de Transylvanie, quand celle-ci était (de temps en temps) principauté indépendant. Les princes étaient d'origine hongrois. Mais d'où venait Hunyadi Jànos, un des plus grands hommes de guerre ayant lutté contre les turques, le main droit du roi d'Hongrie? J'ai pas l'impression qu'on sait pour sure. En tout cas, les roumains de Hunedoara on décidé: "il était un prince roumain, le premier roumain auxel on a donné le droit de construire un chateau en Hongrie". Mais malgré tout, cela les dérange sans qu'ils le disent, à mon avis, d'avoir un chateau si rénommé, chateau des "Corvins" comme ils l'appellent.
Je ne connais pas bien l'histoire, ni celle de la Roumanie, ni celle d'Hongrie et hélas on le falsifie et déforme trop facilement. Mais leur situation ne doit pas être très facile là bas, puisque nos visiteurs (le correographe très doué par ailleur) est allé jusqu'à falsifier leur beaux costume national: on met un cordon noir et pas du tricolor!
Celle-ci, sont des drapeaux des Italiens, ils les ont jeté tout en haut pour les rattraper! mais ce n'est pas le tricolor italien, probablement ils réprésent la ville ou région d'où ils sont.
La délégation roumain a apporté aussi un énorme drapeau, mais roumain, pas de leur ville ou région, drapeau qui des fois obscursissait presque les dances, et sans être manipulé comme les drapeaux italiennes (drapeau de ville, je crois), il proclamaient seulement "nous sommes roumains".
Pour qui? Pour eux mêmes. La population de notre ville ne connaissait pas les trois couleurs de la Roumanie et les autres délégations savaient déjà. C'était surtout pour montrer qu'ils sont "roumains". J'ai compris par ces signent, qu'ils se sentirent à un moment donné en minorité en Transylvanie. En Roumanie, bien sûr, maintenant c'est les hongrois qui sont en minorité.
En regardant leur cordon tricolor je me suis rappellé cette ancienne Maire de Cluj (heureusement ancien) nationaliste qui avait fait colorer les banques publiques dans le parque et toute la ville en tricolor aussi. Mis des statues récents pour proclamer les héros roumains, au proximité des vieilles statues de roi Màtyas de Hongrie.
Après leurs départ, je me suis rendu compte que j'avais tellement raison quand en entendant une voisine m'appeller (vers l'autre) "la roumaine n'a pas changé de côté sa voiture non plus" je me suis écriée: je ne suis pas roumaine, mais je change ma voiture tout suite!
J'étais hongroise, je suis française (et je me suis senti même un peu américaine à un moment donné de ma vie) mais, même en ayant habité longtemps en Roumanie, je ne suis jamais devenue roumaine dans mon coeur, dans mon âme.
Je suis pour le rapprochement des peuples, pour trouver des points communs et pas flanter les différences. Mais j'ai essayé de comprendre. Cela n'a pas dû être facile à être roumain, quand la Transylvanie était des sièces et siècles Hongrois ou dominé par des princes hongrois!
Mais ces enfants qui sont venus, bien sûr ne savent plus rien de tout cela, ne savent pas non plus des difficultés de communisme qui n'était pas là qu'avant leur naissance. C'est la génération futur.
Je parle très bien roumain, mais avec un accent hongrois, cela ne m'a pas empêché à traduire, travailler et les acceuillir chez nous, en France, avec chaleur et tout faire pour le rapprochement des deux villes.
merci pour le "chez nous en France", merci pour la leçon d'histoire. En bonne idiote de française je suis ignare pour l'histoire de l'Europe passé le Rhin et les Alpes. Pour le drapeau des italiens ce pouvait même être celui de leur quartier
RépondreSupprimerles histoires des pays, c'est tellement compliqué. surtout quand les hommes se l'approprient, chacun leur tour .... et donc, refont l'histoire à leur sauce ...
RépondreSupprimerc'est dommage, pour les habitants réels des pays .... et c'est partout pareil .... plus ou moins suivant les époques !
Mais le principal est de se sentir bien dans son pays,
Et pour toi, c'est la France ... chic !!!!
Mais même d'un autre pays ... cela n'aurait rien changé ;-))))
Bisous et Bonne journée
Sophos
Au Ier siècle av. J.-C., un chef dace constitue un État dans l’ouest de la Roumanie actuelle(en transylvanie). Il devient une menace pour l’Empire romain et le territoire est conquit par l’empereur Trajan entre 101 et 106 ap. J.-C. Il y établit une importante garnison romaine, constituée par des troupes d’élites , et fait venir beaucoup de colons afin de romaniser et d’exploiter au mieux les grandes richesses de la Dacie(c ce qui a donner l'accent latin a ce peuple pourtant entourer de pays a majorité slave).
RépondreSupprimerCette occupation a laissé de nombreuses traces, dans l'architecture, dans la langue, dans les proverbes et contes populaires.
Le pays restera romain jusqu’en 271, date à laquelle Aurélien, harcelé par les Goths, cède et s’en retire. S’ensuit une domination des Huns jusqu’en 453. Plus tard, c’est au tour des Mongols, Hongrois et des Turcs de s’emparer des provinces moldaves, valaques et de la Transylvanie,ou la population,dominée certe,s'efforce de se trouver une identité propre.
L’échec du siège de Vienne par les Turcs en 1683 marque le début du reflux de l’Empire ottoman. En 1699, les AUTRICHIENS conquièrent la Hongrie et la Transylvanie. Là, ils contraignent les populations orthodoxes roumaines à se convertir au catholicisme.
En 1718, les Autrichiens se saisissent du Banat, puis envahissent la Bucovine en 1775. Parallèlement, en Valachie et en Moldavie, les Turcs renforcent leur pouvoir. Dans les villes, l’idée du sentiment national commence à faire son chemin.
Dès le milieu du XVIIIe siècle, la rivalité russo-turque s'exacerbe. Après une nouvelle guerre en 1806, la Russie obtient, au traité de Bucarest en 1812, l'ex-Boudjak (devenu Bessarabie) et la moitié de la Moldavie. Une partie des Roumains passe alors sous la domination du tsar jusqu'à la Première Guerre mondiale.
Une nouvelle convention entre Russes et Turcs est établie en 1826. En 1853, la Russie envahit une nouvelle fois la Moldavie et la Valachie. Soutenue cette fois par la France et le Royaume-Uni, la Turquie entre en guerre. Les forces anglo-françaises prennent Sébastopol en 1855. C'est ainsi que s'achève la guerre de Crimée. Suit le traité de Paris en 1856 qui oblige les russes à rendre les bouches du Danube à l'Empire ottoman. Il est décidé d'autre part que la région verrait son statut redéfini lors d'une conférence internationale.
Charles de Hohenzollern-Sigmaringen est proclamé prince-régnant sous le nom de Charles Ier (Carol Ier) en mai 1866. La vassalité de la Roumanie vis-à-vis de l'Empire ottoman est dès lors considérée comme un humiliant anachronisme, et lorsque la Russie entre à nouveau en guerre contre les Turcs (à la suite de massacres en Bulgarie), la Roumanie se range aux côtés des tsars.
À la faveur de ce conflit, l'INDEPENDANCE de la Roumanie est enfin reconnue au congrès de Berlin en 1878. Charles Ier est couronné roi de Roumanie en mai 1881. Un régime parlementaire s'installe jusqu'en 1938.
La Roumanie n'intervient que dans la seconde guerre balkanique en 1913, et obtient la Dobroudja du sud, prélevée sur l'Empire ottoman. En Transylvanie, les Roumains luttent pour la simple reconnaissance de leur existence,et de leur vassalité,elle aussi subie comme un humiliant anachronisme face à l'Empire austro-hongrois( sachant que les origines Daces que la roumanie revendique émergent de cette partie du pays).
La Première Guerre mondiale
En 1914, les Roumains choisissent la neutralité. Mais à la mort du roi Charles Ier, son successeur, Ferdinand Ier se joint aux Alliés, qui, en cas de victoire, lui promettent la Transylvanie. Le 27 août 1916, les troupes roumaines pénètrent en Transylvanie et prennent Brasov. La puissante contre-offensive des Empires centraux défait l’armée roumaine, qui perd le contrôle de Bucarest jusqu’à la fin de la guerre.
À la suite de la victoire des Alliés, en 1918, la Bucovine, la Transylvanie et la Bessarabie sont rattachées à la « Grande Roumanie » qui passe d’un peu plus de sept millions d’habitants à dix-huit millions. Le contentieux sur les frontières avec la Hongrie s’aggrave avec la brève occupation de Budapest par les Roumains le 6 août 1919. Le traité de Trianon (juin 1920) restitura définitivement la Transylvanie, la moitié du Banat et une large bande de territoire que s'était atribué les Hongrois aux Roumains.
Moi je suis né a hunedoara et je suis roumain,francais,et j'espere bientot européen a 200 pour cent!!!
serge
Un anonyme, serge, tant mieux si tu te sens en meme temps roumain, français et européen à 200 pour cent. Pour ma part j'étais souvent déchirée par mes divers facettes.
RépondreSupprimerChaque nation raconte l'histoire à sa façon, et pendant le communisme il l'ont encore changée. Je ne vais pas argumenter sur la falsification de l'histoire de Transylvanie, assez récent d'ailleurs et circulant sur le web aussi. Ce que j'avais écris étaient surtout mes ressentis personelles.
Les troupes roumaines sont venus en Hongrie pour écraser la révolution et communistes de 1919 je ne le savais pas, en tout cas Clemenceau avait une amie roumaine il parait quand il a décidé de donner la Transylvanie après des centaines des années à la Roumanie. Il voulait couper définitivement les ailes d'Austriche, hélas, c'est les allemands qui ont profités ensuite.
Merci pour la précision qui elle doit être surement vrai: après l'anexation de la Transylvanie, la Roumanie devient deux fois plus grand qu'avant. Peut être je me trompe, j'avais entendu que la Roumanie avait lutté près des Allemands au début, heureusement ils ont réussi à changer de bord à temps à chaque fois que le vent tournait à temps. Les hongrois l'ont essayé sans succes et trop tard aussi d'ailleurs.
J'étais à Budapest quand Horthy, le vice roi a parlé au radio et déclaré que la Hongrie se retire de la guerre et fait le paix. Il a été arrété et remplaché en prenant son fils otage, en quelques heures.
Le roi des roumaines était apporté d'Allemagne, mais ils ont eu toujours au coeur le bien être des roumains et ont eu le courage de lutter du façon qu'il soit bien pour la Roumanie.
Transylvanie, t'avais oublié à mentioner était de nouveau hongrois de 1940 à 1945 (ou août 44?)et j'ai fait mes écoles alors, là bas, ce qui probablement en partie fait que mes sentiments sont plutôt hongrois... Ce qui arrive de six à dix ans compte.
Bien Serge, j'aime les discussions, mais... laissons-les personnelles, comme mon blog, et pas politiques. Ni toi, ni moi, n'avons pas étudiés l'histoire et répéter ce qu'ils disent les journaux ou divers nationalistes n'ajoute rien à nos sentiments.
J'avais hésité à écrire les paragraphes de cette note, mais je sentais que sinon, je mens aussi.
En tout cas, j'avais tout fait pour que la délégation roumaine se sent bien, soit bien acceuilli, puisse montrer ses merveilleux dances, connaitre le plus possible les associations de cette ville avec lequel Hunedoara est jumelé et être invité de nouveau.