lundi 17 avril 2006

Donner plus du courage


Entre toutes mes images de la promenade fait il y a huit jours au parc autour du lac Herestreu en Bucarest, c'est peut-etre ma favorite.

Probablement ce n'est pas la peine de dire, pourquoi. Que peut etre plus beau que ce qu'on voit dessus (au moins a ce qui parait) donner courage a quelqu'un d'autre, lui apprendre ce qu'il ou elle ne sait pas, l'epauler?

Nous avons trop peu de confiance en nous, d'ailleurs la mienne a baissee sensiblement ces derniers jours depuis que je me suis laissee voler, tromper. Alors, je comprends mieux encore cela ce matin que d'autres fois.

Hier, j'ai assite a une representation theatrale dans laquelle on se moquait des vieilles et des vieux. Certains des acteurs jouaient bien et naturellement, les autres exageraient horriblement. Le regiseur (peut etre meme l'autour) etait a fusiller... au moins au figure bien sur.

Les autres trois avec moi etaient encore plus ages que moi et assez sideres de la facon qu'on se moquait des vieux devenus pires qu'enfants.

C'est le ricochet du terreur comuniste, maintenant on se croit tout permis sans frains et sans reflechir qui on heurte.

Il y a du bon aussi: je viens de garer ma voiture sur le trottoir, on ne paye pas pour ce garer par ici, l'Internet cafee ne coute pas beaucoup, ni les services. On ne vous coupe pas l'electricite si vous ne payez pas deux ans, ne payez pas vos taxes a temps, enfin, c'est le debandade.

Finalement, il faudrait etablir un juste milieu - en ecrivant ceci je me le demande: existe-t-il un juste milieux?

8 commentaires:

  1. Se moquer des vieux, c'est avoir peur de vieillir... Moi,j'aime mieux l'autodérision des vieux qui vieillissent bien comme Clint Eastwood dans Space Cowboys : d'ailleurs ils osnt plus heureux!

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  2. Julie, ça y est, je me décide enfin à communiquer avec vous. Je vous connais depuis la fin janvier. Connaître n’est pas un vain mot puisque entre tous vos blogs, et vos multitudes de photos, il faudrait être aveugle, sourd, et imperméable pour ne pas sentir quel genre de personnage vous êtes.
    J’ai partagé avec vous, bien de vos sorties. Notamment votre sortie au hammam (lieu que je connais) avec toutes vos « filles » mais sans Charly… (Bravo à celui qui a trouvé cette formule !).
    J’ai donc pris l’habitude d’aller visiter plus que régulièrement :
    - La Jeune Divorcée
    - La mère débordée
    - Lady tango
    - Watta
    Et puis, La passionnante camionneuse Sandra, Et vos amis dans la neige (dont je connais très bien l’orgue de marque « Erman »…) et puis plein de vos connaissances…
    Ce qui m’a « poussé » à oser communiquer avec vous c’est votre voyage. J’ai partagé ce long silence avec inquiétude comme j’imagine tous vos amis.
    J’ai très bien compris votre rage, vexation et tristesse pour avoir été volé mais surtout trompée.
    A votre âge, je sais qu’il est presque plus douloureux d’être trompée que volée. Non ?
    Personnellement je suis aussi une petite jeunette qui n’a que 10 ans de moins que vous…
    Je tenais à vous dire que quand je me sens submergée par un accroissement de sensibilité devant certaines situations, j’essaies toujours de « braver » tout cela par que qui aurait pu arriver de plus énorme. Et là, on a toujours de l’imagination !
    Faire le bilan de ce que nous possédons encore. Julie, vous avez encore l’essentiel : l’ordinateur, l’appareil photo, l’expérience, du bon sens, de la famille, un toit, … mais surtout, des amis. Même si la plupart sont virtuels, vous avez donc l’opportunité d’imaginer que ce sont les meilleurs amis du monde… Non ?
    Je ne voudrais pas passer pour une présomptueuse qui donne des conseils, je n’oserais jamais le faire avec vous, une femme qui a vécu de « telles vies ».
    Je voulais juste vous envoyer un signe réconfortant comme un croissant chaud au matin…
    Quand nous revenez-nous ? A dire vrai on serait plus rassurés de vous savoir « chez vous ».
    Bon, je suis ravie d’avoir enfin eu le courage de communiquer avec vous, et je vais peut-être tenter de pousser le bouchon assez loin pour envoyer un lien de ce commentaire « aux autres filles » … ???
    En effet, dans un sens, je me sens tel un voyeur qui se planquerait pour « mater » les autres… Mais en fait, j’ai toujours l’impression de n’avoir rien à dire. Pourtant quand je vois la place occupée par ce « délire narratif » !
    A bientôt donc, j’espère…

    Ps : Je suis bluffée par vos performances informatiques, et cela me pousse à aller de l’avant… Merci.

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  3. les jeunes qui se moquent des "vieux" ne savent pas aujourd'hui si un jour ils le seront... l'impertinence de la jeunesse est de croire qu'elle ne vieillira pas, on dit bien : il faut qu'elle passe !
    Bonne continuation là bas Julie, bon courage et à bientôt.

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  4. julie c'est très beau l'avant dernier texte (j'ai oublié le nom) mais en fait vous êtes chez vous actuellement aussi. J'ai presque votre âge mais à quelque âge que ce soit nous avons toujours cette réaction idiote : quand nous sommes trompés et volés nous culpabilisons ; si je peux me permettre : riez en, et riez aussi de ceux qui ricanent sur les vieux, il n'est que d'attendre. Merci tout de même de continuer à voir le beau côté des gens et par exemple de voir le geste d'aide au lieu d'avoir une réaction féministe. Comme s'il n'était pas doux d'être aidé !

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  5. le juste milieu, "ma" Julie, n'est-ce pas celui où nous avons enfin trouvé notre place. Sans remords et sans fantasmes. A force de ténacité et d'intelligence.
    Cette semaine je chante ta chanson pour la première fois en public. A la cave littéraire de Villefontaine. Je penserai à toi !
    Porte-toi bien !

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  6. Pour sûr qu'il doit bien exister un juste milieu... Je crains pourtant qu'il soit différent pour chacun...
    Je t'embrasse

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  7. Je pense qu’il y existe un juste milieu. Ce qui est difficile est de le trouver. Et, c’est sur, ce juste milieu est différent pour chacun d’entre nous, et encore différent dans chacune de nos relations.

    Ce que je pense que ta photo a bien capturé était justement ce point d’équilibre – où il est plutôt question de se soutenir l’un et l’autre, selon nos dons et faiblesses variés, que de se contrôler.

    Je t'embrasse aussi, et je te souhaite une bonne continuation dans ton voyage et ton travail.

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  8. Content de te revoir, même trompée. Peu importe l'âge, se moquer, c'est l'art de rire de soi même sans le savoir. Tu te moques bien de toi dans tes posts par momment.
    Bises.

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