Entre l'automne et l'hiver. Entre 2013 et 2014. Entre 79 et 80.
Je me sens 'entre' en suspense.
Heureusement, cette nuit j'ai bien dormis, presque plus du mal partout comme depuis deux nuits avant. J'ai sentie un peu encore ma hanche, jambe et cheville gauche, mais a peine.
Mon état psychologique ne s'est pas améliorée encore pour autant. Je me sens dans un état de hibernation: en attente.
En attente de quoi?
Probablement, á découvrir ce que je veux faire de mon 80e année. Aussi un peu faire le deuil des années soixante-dix. Combien de temps puis-je encore prétendre : j'ai 77 ans?
Je peux la faire vers l'extérieur, puisque oui, 77 est nettement plus sexy que 80. Mais pas en moi même. Je dois admettre, 'embrace' en anglais c'est quoi en français ? Non seulement admettre, mais la faire mienne, l'utiliser. Peut-être même célébrer.
Comment vais-je célébrer mon 80eme année? Comment vais-je mettre la peur que je ressens soudain derrière moi? C'est une des raisons que je me cache. Hiberne.
L'autre est ma fatigue, pause après l'activité fiévreuse des dernières temps. Organiser deux grands réunions, organiser interventions des autres, courir a Los Angeles pour assister et même participer, ne serait-ce que pour deux minutes satisfaisants, a un atelier de trois jours puis vers Budapest et me plonger entre Toastmasters venus des dizaines pays de l'Europe, entourée 'dehors' de ma langue maternelle et d'absences de tous avec qui je m'y suis jadis promenée et finalement, l'atelier que j'ai donnée et préparée qui m'a aussi pris pas mal d'énergie.
Plus, ajoutons a cela, que je suis arrivée a mon but de 77 parutions de comédie.
Tout cela est derrière moi. Intéressants. Réussis. Pleine des enseignements que je n'ai pas eu encore le temps de tirer. Comme je n'ai pas eu le temps non plus de lire, étudier, utiliser, tous les livres que j'ai commandée et reçu ces dernières mois.
Je lis, oui, ne ne me suis arrêtée a lire. Je me plonge dans des livres romantiques, érotiques, drôles. Cela me détache, des fois m'enchante, me donne des fois même des bonnes expressions a utiliser.
Dehors il ne fait pas encore vraiment froid, il ne pleut pas souvent, je n'ai pas des excuses sérieuses a ne pas sortir.
Je ne sors pas.
Ce n'est pas parce que mon père est mort a cet âge! Il était déjà pire état depuis des années avant.
Peut être, nous avons tous besoin de hiberner de temps en temps. Des temps de 'rien faire' des fois sortent les meilleures idées. Au lieu de regarder en avant et décider entres divers possibilités ce que je voudrais accomplir, probablement, comme souvent en décembre, je dois faire le bilan, je dois ensuite me dire ce qui était important et ce qui n'était pas et surtout: ce que j'ai appris de tout cette activité de ou des dernières années.
Raconter a maman, comme d'habitude, ce que j'ai accomplie. Puis me dire a moi même ce qui manque vraiment. Ce qui compte ou non. Déjà comprendre ceci, aide comme compas pour l'avenir.
Expérimenter, communiquer, tâcher de vivre pleinement. Prouver a soi et aux autres, depuis dix ans déjà
vendredi 29 novembre 2013
Entre deux
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Mille Bravos :)
RépondreSupprimer"Embrace", je dirai... adopter ou accepter...
Bonne mini hibernation, Julie !
Elle ne durera pas autant que pour les marmottes ;) et comme tu dis, c'est le temps de la Réflexion.
Bises