Je n'étais pas encore ici, pendant la guerre, me dit-il, je suis arrivé un peu plus tard, comme enfant, mais depuis, j'ai toujours habité ici.
Mon voisin d'en face, mon voisin d'Argenteuil, Monsieur Laurant d'Argenteuil, qui nous a acceuillie avec tant de gentillesse à notre venu, mon voisin travaillait sans cesse à ameliorer leur maison et jardin, n'est plus là.
Je viens l'apprendre, seulement ce matin. Il n'avait que 82 ans.
A chaque fois que je sortais de notre cours, je le voyais s'afferer, il ne s'arrêtait pas un instant.
Sinon, pour vous sourire.
"Regardez, mon beau chapeau!" me dit-il, en me laissant ensuite prendre une photo.
Un jour, quand je pouvais à peine marcher, m'ayant fait mal au genoux, je le rencontre, revenant de la boulengerie "nous sommes allés danser!" Madame et Monsieur Laurant, n'ont pas arrêté à danser, jusque c'était possible, non plus. Pas seulement travailler sans cesse, mais aussi profiter de la vie.
C'est cette lecon que je retiens, ce matin, en pensant avec de la peine, à celui qui ne sera plus là pour nous sourire, nous aider, ni aller danser avec son épouse.
En pensant aussi à Madame Laurant, qui après tant d'années, ce retrouve seule. Oui, sa fille, petit enfant, voisins, vont être là, mais combien sa maison doit lui sembler vide d'un coup!
N'étant pas en France, cette fin d'année, je ne peux qu'offrire cette iris de leur jardin. Il est venu me demander de la photographier un jour, si heureux de me le montrer qu'il a réussi à la faire fleurir dans son jardin.
Je voulais parler de mes activités ce matin, mais en réalité, ce que je viens d'apprendre, me dit encore plus: fait, agis, soit active, tant que possible.
Tant qu'il y a encore du temps.
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