Après

Après une semaine quand je n'arrivais plus à marcher, je n'ai plus mal à marcher. Miracle! Quelle plaisir.

C'est après qu'on ne peux pas faire quelque chose qu'on trouvait normal, qu'on se rend compte de son importance, surtout, du plaisir retrouvé de nouveau pouvoir la faire.

Aujourd'hui, j'irai à Londres, en accompagnant une autre touriste. Pendant une semaine, elle était grand-maman, pour mes petits enfants, la dernière journée avant son départ, les enfants à l'école, nous pourrons visiter enfin.

Et mes pieds sont là pour l'accompagner.

Après une semaine de crise d'aviation, de circulation arrêtée, hier soir, ils l'ont décidé: les avions volent de nouveau.

Isabelle n'a pas pu prendre l'avion il y a une semaine, finalement, elle a réussi à partir en train. 17h au lieu de trois. Mon fils, devait revenir lundi matin, j'espère que jeudi il sera avec nous, enfin.

Cela paraissait si normal à prendre l'avion, maintenant, on y pensera différemment. Mais aussi, on n'oubliera pas qu'on peut faire différemment aussi.

Les voyages dans le temps étaient chose sérieux, prenaient des semaines, des mois avant revenir. Ce n'était pas "touriste" mais "voyageur" avec tout le risque et investissement que cela comportait.

Une fois que tous qui ont dû dormir sur les aéroports ou étaient consignés dans leurs chambres à Moscou faute de passeport, vont revenir, avec pleines des histoires et nouvelles vues sur le monde, sur la bonté des gens, la méchanceté d'autres qui n"ont voulu que profiter ou des bureaucrates d'autres pays, ils, et nous aussi, allons voir différement le voyage, l'avion, le transport.

Il ne serait plus, au moins pour un temps, comme quelque chose "allant de soi".