Encore, samedi dernière: une rencontre et un portrait après avoir échangée avec elle quelques mots. Je l'avais félicitée d’avoir gagnée le concours d’evaluation.
Je me souvenais, avec quelle enthousiasme elle avait parlée, la dernière fois que je l’avais rencontrée.
Aie !
Maintenant, j’ecris tout cela avec le Word, et ensuite je fait corriger l’accent mot par mot par cette programme, et puis, je vais la coller dans le blog. Cela va marcher, mais le spontaneite disparaît,
Il devrait y avoir une meilleure moyenne.
Pendant qu’elle nous sourit, je dois quand même de parler aussi de ma voisine.
Ma voisine, toujours chaude et souriante.
Elle vient d’etre operée de cancer d’intestin, et pendant qu’elle etait a l’hopital, elle a du mettre en hospice son mari dont elle s’occupait avec abnegation depuis trois ans. Il a tombe, la, et il est mort. Revenue, en avance de l’hopital, elle doit s’occuper de l’enterrement.
Soudain, on lui dit qu’il doit y avoir une enquete et autopsie : il n’aurait pas mort de mort naturelle, quoi qu’il etait tres malade, il a eu un coup a la tete.
Je suis allee la visiter et ecrire sa vie, je suis la seule voisine pouvant la mettre sur l’ordinateur et imprimer. Avant hier, et hier, pour les corrections.
Il etait un docteur, venant en Angleterre de l’Inde. Le septieme d’une famille de onze enfants, en meme temps j’apprends, a ma surprise, qu’elle est nee en Allemagne. Elle me raconte, soudain, son affreuse oddisee de guerre, quand sa mere a du s’ensuire des troupes russes, qui, helas, finalement, ont rattrape la petite village ou finalement, ils ont trouve refuge.
Les cris et hurlements sont encore dans ma tete. Ils ont tue, vole, et ravis des femmes, en gange, ils se sont acharne souvent plusieurs sur une seule. Et ta maman ? Elle n’a jamais rien voulu en dire.
Ensuite, elle me raconte que son frere a presque perdu son bras, et un soldat russe, cuisinier, ayant un fils de meme age a la maison, lui a donne deux pommes de terres et explique comment il faut l’utiliser pour faire sortir le pu. Il a echappe et son bras aussi.
Apes un temps, son pere les ayant retrouve par le croix rouge, et venu en byciclette, en se cachant des russes, pendant trois jours et trois nuits, leur a laisse de l’argent pour voyage en train et leur a appris comment aller en Angleterre, ou il travaillait, pas tout a fait volontaire d’ailleurs.
Des destinees, nettement plus tristes que la mienne, que je raconte.
Toutefois, une chose m’a frappee fortement, dans son recit, nettement plus longue, de la fuite vers West. En rencontrant les troupes americains, ils les ont separees, femmes et hommes, ‘maman avait peur se qui se passait avec mon frere’, les ont fait se deshabiller et ensuite mis dans un piece sans fenetre et des tuyaux en haut. ‘Ils vont nous tuer !’ elle disait, effraye. Avec gaz !
Comment cette pauvre femme venant du village savait de la facon qu’on avait tue les juifs a Auschwitz ? Bien sur, dans le cas des Americains, c’etait seulement de desinfectant.
Ah, comment d’un coup, tous les soucis, ordinateur qui ne se connecte plus au web, pied qui ne veut pas des chaussures normaux, etc m’ont paru minuscules ! Et meme mon propre Odissee, comment nous avons echappe pendant la guerre, minuscule.
Mais a chacun son histoire, racontee ou cachee. Elle ne raconte pas sur elle meme, parce que petite fille de dix ans, arrivee en Angleterre les enfants d’ecole les ont moque, et meme le premiere directeur de l’ecole, avant qu’on le replace. Depuis, elle a tout fait pour meme essayer de oublier la langue maternelle.
