Que dire que pas dire?

Ce matin je me suis reveille a penser a tout ce qui manque, au moins tout ce que je ne raconte pas dans mes 10 ou 12 minutes de l'histoire 'quand j'avais dix ans'.

Est-ce que tel quel la realite est deformee ou plus claire a cause de tout ce que je ne dis pas, comme dans l'image, celle-ci spherisee et nettoyee et bleu ciel ajoute au lieu blanc au fond ci-dessus.

Je raconte mon reveil et la journee, 24 heures, m'ayant sauvee la vie, et celle de maman. Une journee racontee en details avec tres peu de ce qui etait avant, juste un peu sur ma cousine, une seule paragraphe pour l'annee qui suivit, et presque rien de ce que j'avais appris et comprise ensuite.

Oui, je le raconte tel qu'un enfant de dix ans l'avait vecu. Tel que je ;e le souviens si bien. Je ne dis pas pourquoi mon pere avait des papiers documents d'identite d'une autre famille et comment il les a obtenu - a l'epoque je ne le savais pas et cela ne m'interessait pas vraiment.

Et tellement des gens qui ont contribues a ce que je vis. Et tout ce que maman savait et a fait, non plus. Ni la sœur de mon père 'je suis l'ainée et tu ne ;e dis pas que faire' a-t-elle dit a papa, en ne l'écoutant pas quand celui-ci lui conseilla a ne pas déclarer ma cousine Judith juive et ne pas aller au rabbinat pour lessons de religion avec elle. Et tout ce qui en suivit. Ce n'est pas seulement pour le temps que maman ne m'a pas laissée avertir ma cousine de notre départ.

Et ce n'est que cause de manque de place que ma trop belle poupée 'moderne' en celluloïd a du rester a la maison: nous étions supposes etre des réfugies d'un petit village de montagne, Maman le savait bien, ne pouvait me le dire me l'expliquer encore. Pas avant notre départ ou arrivée a Budapest.

Il y a tellement a ajouter, mais bien sur cela diluera l'impact, en plus que je n'ai que 10 a 12 minutes cette fois-ci. J'ai décidé de décrire davantage, ensuite. Ajouter des scènes. Il faut toutefois ne pas y mettre trop pour qu'il reste forte et vivant et accessible quand meme.