J'ai toujours été convaincue ne pas avoir de talent artistique, après que mes dessins des gens filiformes, pourtant parlants, ont étaient reçus avec "tu écris bien, mais tu n'as aucun talent à dessiner."
J'avais douze ans.
La photographie ne nécessite pas un main droit ou gauche et des doigts qui suivent ce qu'on veut montrer. Des fois, l'image ne donne pas ce que je voulais, ce que je ressentais, ce que je percevais au moment du clic, et alors, de plus en plus, je le reprend dans ma "chambre noir numérique" et joue avec jusque quelque chose en sorte.
Comme pour l'image ci-dessus, le milieu d'une fleur intéressante, trouvé au coin de rue, pas loin de chez moi, dans un jardin.
Prendre des photos m'ouvre les yeux plus grandes vers ce qui m'entoure. Préparer des discours de quelques minutes, m'ouvre au passé. En cherchant quelles exemples de ma vie prendre, approfondissant pourquoi ceci ou cela, je comprends d'un coup nettement mieux qu'avant ce qui c'était passé et pourquoi.
Prenons par exemple mon texte sur l'importance de langage corporelle, qui commence par "Quand j'étais jeune, j'ai tué des gens."
Je tuais des gens non pas avec un couteau, mais avec mon regard, dis-je après une pause.
Ce matin, je voulais comprendre ou approfondir cette dernière phrase. Pourquoi je parlais du couteau (autre que le journal lu qui parlait d'un adolescent tué a 11 blessures de couteau pour soi disant un mauvais regard)? Pourquoi je tuais avec mes yeux?
Quand j'avais six ans, au première pause dans le jardin d'école, des garçons plus grands (huit ou neuf ans) m'ont arraché mon goûter. Je me suis plainte a la maison. Que faire?
Mon père est venu m'offrir le lendemain un couteau de poche. Quand il était petit, ce que les enfants portaient dans les montagnes. Comme ma mère protestait, et ne me laissait prendre le couteau à l'école, il m'a ensuite appris à lutter, jour après jour. C'était très amusant, mais maman m'a dit "non": il suffit que tu les regards menaçant, ils n'oseront plus s'approcher.
Peut-être, c'est alors que j'ai commencé à regarder, tuant avec mes yeux, au début consciente de ce que je fais, ensuite sans plus me rendre compte. Ce n'est que nettement plus tard, peut être dix ans ou plus, qu'une fille m'a dit: mais tu était très agressive à l'école!
- Moi, agressive?
- Tu nous tuais avec tes yeux!
Je serais la bouche, je ne disais rien quand on se moquait de moi, et j'étais convaincue que je ne répondais pas aux attaques: mais voilà, mes yeux et mon visage, probablement tout mon corps, même immobile, le faisait à ma place.
Tout cela est ressortie, à cause d'une phrase, qui est venu "de je ne sais pas où" pendant que je préparais ce que je dirais demain soir.
Tu sais Julie, il y a des choses incroyables qui remontent, qui semblent d'une clarté éblouissante, que l'on n'avait pas vues pendant des années, c'est le chemin je pense, pas prête, pas le moment, mais quand ça vient, c'est une marche de franchie. Je t'embrasse fort.
RépondreSupprimerune belle attention aux mots qui en disent toujours plus que ce qu'on a voulu en dire...
RépondreSupprimerMêm si la prise de conscience est tardive, c'est toujours bon de la faire;.Bravo !
RépondreSupprimer