Expérimenter, communiquer, tâcher de vivre pleinement. Prouver a soi et aux autres, depuis dix ans déjà
dimanche 5 juin 2011
Reflections
Réflexions, pas tout a fait la réalité, pas tout a fait différente non plus.
Cette image est celle observée soudaine dans le vitre de petit immeuble du cours de justice de Southwork, une des quartiers centrales de Londres, à sud de la Tamise.La rue n'est pas loin d'un des stations de métro, mais tellement petite que même les voisins ne le connaissent pas.
Cette après-midi, répétition générale de A la Croisée des Chemins, pour le spectacle de mardi. Je n'arrive pas a me décider toujours, comment commencer mon récit.
Émigrer ou pas? c'était devant moi. J'avais 24 ans et tout semblait aller merveilleusement bien dans ma vie. Bientôt je vais cueillir le fruit de six ans de travail persistante. Je travaillais comme technicienne dans la laboratoire de recherche et en même temps, apprenais suivant les cours par correspondants de l'institut Polytechnique Chimique. Passant des examens, durement préparés les soirs après travail et les week-ends, deux fois par an. Avec 36 examens derrière moi, juste la dernière a passer: soutenir mon projet de fin.
Bientôt, je serais ingénieur chimiste et chercheur!
J'avais trois bonne amies et Alexandre venait de demander ma main en mariage. J'hésitais encore, mais j'avais quelqu'un qui m'aimait! Pourquoi quitter tout cela?
Papa poussait, ayant enfin trouvé le moyen a sortir, maman disait "attendons que Julie fini ses études". Je savais que tout n'était pas comme j'avais espéré dix ans avant, dans la Roumanie Communiste où nous habitions, mais ma vie aller si bien!
Je m'imginais une vie toute rose et un chemin tout tracé devant moi.
Tout s'est écroulé, a cause d'une petite table.
Longtemps, j'ai réfléchie, n'arrivant pas a croire qu'une vie peut aller sur une chemin si différente, juste a cause d'une table de travail que je n'ai pas donnée un après-midi a une femme hystérique, mal habillée et inconnue par moi .
Je me dis maintenant, qu'il y avaient d'autres motifs pour laquelle elle est venue dans mon laboratoire de prendre ma table, elle était supposée d'avoir suivie les même cours et donnée les mêmes examens que moi; oui, "supposée". En fait, aucun des nous ne l'a pas vu aux examens que nous avions passées.
J'ai déjà décrit, au début de ce blog, comment je n'ai pas cédée la petite table dont j'avais gagnée le droit d'utiliser après avoir travaillé trois ans debout pendant 8 heures. Elle est devenu de plus en plus hystérique. Finalement, ah, lès majesté, je lui dis: cesse tes hystériques, si demain matin mon chef me dit te le donner, tu l'auras, pas avant.
Ah oui, le lendemain, deux jeunes sbires de la police secret m'ont accueillie a la porte, et m'ont prise dans un petite chambre d'interrogatoire, écoutant mes explications. "Tu as encore de la chance, m'ont ils déclaré a la fin, le fait que tu ne savais pas qui tu a heurté, joue en ta faveur. Nous avons déjà appris cela de la voisine a qui tu as demandé qui elle était. Mais, tu ne dois apparaître devant ses yeux!"
Ils m"ont plus laissé même entrer prendre mes affaires.
Tombée du paradis, interdit de continuer mes recherches, mis a côté et une semaine plus tard, jeté dehors de l'institut de recherches. Devant tout cette injustice, j'ai déposé ma demande d'emigrer.
Mais ce n'était pas fini.
J'ai commencé à travailler comme manœuvre, remplissant avec automatisme des caisses de fioles pour briquettes, et collant étiquette après étiquette. J'ai encore dans ma main le mouvement. Après quelques semaines, on m'a dit, que mon dossier était arrivé chez eux, et qu'il ne peuvent me garder.
Une semaine plus tard, je vais a l'Université voir la date de mon dernier examen.
"Pas de date pour vous. Vous aviez été exclu des toutes établissements scolaires de la Roumanie Communiste"
"Quoi? Pourquoi?"
La secrétaire a hésité, puis finalement, a dit: Vous êtes Ennemi du Peuple.
Le monde autour de moi c'était écroulé.
Je me souviens, j'étais hébétée, suspendue dans le vide. Dans mon journal intime, j'ai écrit: "C'est bien de pas dire tout a la fois les mauvaises nouvelle. Dire: malade. Puis : mourant. Puis, plus tard seulement Mort."
Et maintenant?
Nous avons attendu deux ans, jusque ce que les papiers nous donnant le droit de sortir sont arrivés! Sans travail, sans le droit de finir des études. En attente...
J'ai commencé à étuder a la maison, Français puis Anglais, 8 heures par jour.
Mais ce qui m'a vraiment sortie de ma profonde tristesse, était ma décision de devenir femme, fini la jeune fille vierge. J'avais un secret, un amoureux, le printemps qui a suit l'hiver horrible a été une des plus belles de ma vie.
Mon fils et ma fille, oui, les enfants du même Alexandre, disent que c'est à Elena Ceusescu que je ne connaissais pas et qui, appariement avait détruit ma vie, que je dois ma vie fantastique et libre qui a suivi. Ma fille était déjà en moi, sans que je la déclare aux douaniers. A la sortie, ils ont pris mes bijoux, ils m'ont interdit de sortir presque tout, mais... Oui, un secret peut rendre heureux.
En regardant, 30 ans plus tard le cadavre de Elena et son mari, sur toute les télévisions, encore et encore montrant les corps trouée des balles (de peur les tireurs n"ont même pas attendu l'ordre, moi, je me suis seulement demandée : est-ce vraiment eux? Pour 30 ans, j'avais peur que leur mains peuvent m'attendre n'importe où que je suis.
J'étais "ennemi public, ennemi de peuple, ennemi d'Elena..."
A la croisée des chemins, j'étais a Lyon et je venais de célébrer mes fiançailles, avec mon futur deuxième mari, ce décembre froid, quand elle gisait, assassinée sous un mur. Trop des gens avaient peur d'être aussi tuée par ses ordres, comme les autres ont été.
A la croisée des nos chemins, mes enfants ont raison, je lui dois ma vie heureuse dans pays libres et tout ce que j'ai pu faire une fois échappée de la. Je n'ai pas choisie de voir ma vie écrouler et mes efforts disparaître, mais j'ai choisi presque tout ce que j'ai accomplie ensuite.
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bonheur de te lire - et respect
RépondreSupprimercomme quoi, ce qui paraît être un malheur, une épreuve insupportable, peut devenir une chance si on a le courage de l'affronter...Bravo Julie!
RépondreSupprimeren plus, quand une epreuve ne te tue pas, elle te rend plus forte
RépondreSupprimerJe me souviens de cette histoire terrible (rétroblog) qui paraît sortie d'un roman tellement cela fait froid dans le dos ... Mais vous avez toujours été forte, n'est-ce pas ?
RépondreSupprimerA bientôt Julie !