Après les journées, semaines de préparation dans laquelle j'avais mis autant de moi, autant d'émotion, la retombée, l'après, était difficile.
Je me ressassais d'abord tout ce qui n'est pas allé comme j'aurais voulu, tous qui ne sont pas venus, ceux qui n'ont pas pu être avec nous. En plus, mon contribution me semblait assez déplorable. Surtout, je me demandais: et maintenant, quoi?
(photo fabrice)
C'est si important d'avoir un but!Mais une fois ce but atteint, qu'il soit avec succès (ou non) l'énergie qu'on y avait mise disparait, tombe, et on se trouve par terre.Mes images me paraissaient insipides, enfin, vous comprenez, ce n'était pas l'euphorie.
Et puis, je regards les images de Fabrice: pas si mal!
Malgré la mauvaise lumière, elles évoquent une spectacle bien réussi, des gens en train de s'amuser, jouer, photographier, se parler.
Il m'écrit aussi: c'était vraiment la peine de venir! Fabrice a pris le TGV pour être avec nous, mais déjà le soir même, les images étaient sur sa site flickr!
Pascale, par Fabrice
Pas si mal que ça! je me disais déjà. Que de travail et réussite aussi.
Le soir, je me couche de bonheur, comme d'habitude, mais plus fatiguée et malgré tout encore un peu découragée: je n'avais pas dormis même cinq heures, toute dans mes images et celles trouvées et les souvenirs de notre rencontre.
J'entendais encore la voix chaude de Peire, qui avant ne chantait qu'en duo avec Gelzy, cette fois il nous a régalé avec quelques chansons même tout seul. Je voyais devant mes yeux les gestes et mimiques de Gelzy que j'aime tant, et une confidence qu'elle avait fait: c'est mon émerveillement des cristaux de neige qui lui ont fait voir autrement ce qui était déjà là depuis longtemps tout autour d'elle.
J'entendais aussi la chaleur avec laquelle elle parlait de ma visite, moi qui étais avant persuadé de l'avoir trop fatiguée. D'ailleurs l'un n'exclut pas l'autre.
Je revoyais Fabrice et Maud, photographiant à tour de rôle ou en même temps, Feuillu qui était venu malgré l'anniversaire de sa fille qu'il devait organiser, et tant des autres!
L'enchantement, sur le visage de ma voisine, attrapé même sur une des mes photographies, mon petit fils jouant avec délectation sur l'orgue de barbarie. Et sage, pendant une autre partie, lisant un BD tout absorbé: et il n'a que sept ans!
Mais tout cela n'était pas assez. Que voulais-je encore?
Je me souvenais du moment quand Gelzy raconta à Sarah ses premières doutes, après que je l'ait poussé à ouvrir son blog, et comment par la suite elle a pris courage et eut envie de plus en plus d'écrire, de lire. "Tu verras, toi aussi, une fois que tu as mis le doigt dans l'engrenage..."
Un coup de fil m'a réveillée. SarahBlue au téléphone, la voix pleine de l'enthousiasme, en me disant combien elle a apprécié cette soirée, la rencontre avec les gens "pas hautains du tout" (pourquoi nous le serions?) mais surtout en m'annonçant fièrement : j'ai écrit ma première note!
Il suffit d'un seul pour que tout vaut le coup!
D'un seul lecteur influencé, aidé, dans ses problèmes. Un seul blog en plus prenant vie. Il ne me faut pas milliers de gens me lisant, il ne me faut pas non plus plusieurs me disant que la rencontre organisé par moi valait la peine, tous nos efforts.
Il suffit d'une seule.
Le blog de Sarah, SarahBlue, prenne vie, raconte mieux que moi notre rencontre. Davantage économie des phrases, mots mieux choisis. Puis, ce qui est encore plus importante: sa vision à elle. Comme je disais dans la conclusion du récit "le nez" : chacun de nous à sa façon a raconter, sa vision des choses, spécifiques à nous!
Chacun de nous aussi enrichit le blogosphère à sa manière, propre seulement à lui.
En écoutant hier soir la voix enthousiaste de Sarah, les questions qu'elles me posa ensuite sur comment faire pour qu'elle ne soit plus "Anonyme" mais puisse laisser des commentaires en menant sur son blog, j'ai pu enfin m'endormir en paix.
Il suffit d'un seul.
Quand je me sentais déprimée, Gelzy m'a invité chez eux. Une autre fois, quand j'étais bas, c'était Sophie qui eu l'idée de passer chez eux, juste au bon moment pour me rendre courage. Et tant des autres! M'ayant souvent écrit ou dit un mot au bon moment: au moment de découragement!
On se tend la main à travers le net, la toile, mais aussi en vie réelle. On tâche de faire, chacun de nous ce qu'on peut.
Un mot, un tonalité même, des fois suffit. Redonne le courage, nous pousse à continuer.
Merci, merci, merci!
et oui, bien sûr, il suffit d'une seule personne... et rien alors n'aura été vain ! ce furent de bons moments on dirait !
RépondreSupprimerune seule personne nous tendant la main ou nous appréciant, aussi, une seule qu'on aurait aidé ou soutenu du même aussi
RépondreSupprimeroh merci ma belle ! quel bonheur de te lire. Aujourd'hui seulement ! tu as raison ! j'avais besoin d'absorber. mais toujours nourrie de tout ce que nous avons vécu de super. A bientôt !
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