Oui, le jour qu'on n'oublie pas avait été assez romantique pour moi, au moins, au début. Le jour où je suis devenue femme. Au moins, le jour où mon chemin d'en devenir à commencé.
On ne devient pas femme, d'un moment à l'autre.
Sandou me l'avait dit, un peu plus tard, après quelques semaines peut être, et j'étais profondément faché contre lui à cause de cela.
Moi, pas femme? Pas tout à fait encore?
Voila la page de mon journal, avec le poème recopié, je ne me souviens pas si je l'avais déjà mise ou non, une autre année à Pâques, dans ce blog ci. En tout cas, le revoilà.
Passé au marché pour acheter quoi en faire un picnick modeste mais succulent, fromage, pain et tomates.Promenade dans le forêt encore vert printemps et pas très chaude. Baiser passionnés. Manger sur l'herbe.Ensuite, nous sommes allés "nous reposer" dans la petite chambre de bonne de son copain qui lui avait passé les clés. Je lui avait lu ces vers de Tagore: "à toi, je me suis entièrement donnée". Ensuite, le reste est suivie, les faits après la parole.
Moins poétique, à presque 25 ans!
Je suis arrivé chez moi, je me suis regardé dans le miroir: rien ne paraissait pas changé sur mon visage!
Tout mon monde avait basculé, il y a 53 ans. Je n'étais plus une fille "ennemie d'état", sans travail et sans pouvoir finir mes études. J'étais une jeune femme heureuse de ce qui viendra dans ma vie. Je ne me suis laissée détruire, j'ai trouvé une moyenne de m'accrocher au bout de l'herbe et à partir de là, avec le monde paraissant belle, ma vie avait tournée. Je voyais la partie pleine de verre, pas la partie vide.(Et voilà du Retro Blog, ce que j'avais écrit, après.)
émouvant, bises
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