mardi 29 avril 2008

La vie d'une nana

Le nom de son blog est "pensées d'une nana" (ici orthographié à la française) et non, elle ne vit pas maintenant dans cette vieille voiture, mais pour le moment dans un motel dont elle vient aussi prendre la photo.

Photographe aussi passionnée que moi, récemment, elle en a souffert davantage.

Elle s'est perdu dans un petit parc et s'est retrouvé dans le désert, errant des heures avec rien que sa camera et un pierre ramassé pour se défendre si besoin. La nuit venue, toujours ne retrouvant pas sa route, elle a cassé sa jambe et eu une entorse aussi.

Avec la jambe cassée, quelques jours plus tard, elle s'est aventuré à chercher à photographier les ânes se promenant librement dans une ancienne ville minière de l'est des États Unis, et elle a glissé, tombant de nouveau.

Tout cela, et encore plus, beaucoup plus, Danielle décrit son blog franco-anglaise que vous pouviez voir depuis longtemps tapis parmi mes liens.

Mais ce que je viens vous raconter n'est que le bout de Iceberg!

Nous nous connaissons depuis trois ans déjà.

Au début à travers blog mais aussi à travers nos images en Flickr. A l'époque, elle habitait près de San Francisco et sa mère venait de décéder. Malgré leur difficile contacts, elle était désemparée à l'époque et se sentait perdue. En plus, divorcée avec deux enfants, elle avait eu un très mauvais dernier aventure, ce qui n'aida pas sa morale non plus.

Elle avait écrit une magnifique poème (je vais retrouver): ses mots m'ont tellement touché à l'époque que je l'avais traduit en français et avec sa permission mise dans ce blog-ci, en 2005. J'avais presque oublié! Depuis, nous suivons la vie l'une de l'autre. Trois ans déjà!

D'autres souvenirs vient s'y mettre un à un. Nos rencontres, en France.

Un jour, elle vient m'annoncer: "Je vais vivre en France! Je me suis mariée! J'irai dans la région parisienne! Fabrice est fantastique!"

Elle venait de publier une photographie d'elle fondant de bonheur, près d'un bonhomme à l'allure d'un gangster!

En quoi elle s'est encore mise? je me suis demandé en regardant l'image.

C'est par la suite que je me suis rendu compte que Fabrice (un autre bien sûr, pas celui de Bruxelles) policier, garde de corps en moto à Paris, aime jouer. Afficher sur les photos un regard menaçant.

"Un regard comme cela dissuade et prévient" me raconta-t-il à notre premier rencontre, dans le 18e à Paris, café Nord Sud, comme il se couvent à mes rencontres avec autres bloggeurs.

Rapidement, j'ai réussi à attraper (et publier ici à l'époque) un tout autre regard: l'amour envers Danielle y était tellement visible!

Mais comment vous vous êtes rencontrés?

Leur vie, leur rencontre: tout un roman!

Divorcé, Fabrice cherchait à rencontrer quelqu'un de son département et aux Etats Unis, par un hasard des choses (qui fait des fois bien!) il est tombé sur Danielle. Née à New York, ayant vécu a Minnesotta, une mère professeur de français, elle vivait près de San Francisco à l'époque, non pas tout près, mais à une distance de plus de 9000 km!

Vous êtes encore avec moi? Voilà comment Danielle décrit:
"À cause de la distance, on s’est dit qu’on allait être amis, et on s’est mis à correspondre par mail. Après quelques mois, vers noël 2006, je l’ai appelé. Il n’a pas répondu au téléphone – j’en été heureuse, c’était bien plus facile que de lui laisser un message que d’être obligé de lui parler. Il m’a rapelé quelques minutes plus tard.

Au fur et à mesure que le temps passait, on s’est rendu compte à quel point on tenait l’un à l’autre. Avant même de se rencontrer, alors, il m’a demandé en mariage. Je me rappele de son mail. Le sujet était : «urgent» et il a posé une question banale, puis il a dit: «est-ce qu’un jour tu voudrais bien être mon épouse pour de vrai parce-que tu l’est déjà dans mon cœur.»
Ils se sont mariés le jour de leur rencontre!
"Au début on pensait pouvoir vivre séparés pendant un certain temps. Mais nous n’avons pas pu. "
Elle est venu vivre en France, avec son mari le suivant rapidement, trouvé de travail à Paris, fait la navette des banlieusardes. Fabrice continuait son travail sur le gros moto dans la police garde de corps. C'est alors que je les ai rencontrés, d'abord à Paris, puis en passant un jour avec eux visitant Colomnier. En mai sur la Butte Montmartre dans la pluie.

Ces deux images sont de moi, n'exprimant pas bien tout ce que j'ai vu, mais un peu quand même.
Fabrice regardant Danielle-06v
Fabrice, regardant Danielle.
Danielle et Fabrice-6
Danielle me visant au café Nord Sud.

En décembre dernier nous avons passé une journée entier ensemble.

- Je ne veux pas rester en France! me dit Danielle alors.
- Qu'allez vous faire?
- Partir aux Etats Unis, répondit Fabrice. J'ai déjà demandé. Je suis en train d'apprendre l'anglais.
"La demande pour qu’il puisse avoir une carte verte était fait en novembre, 2007. Le 26 novembre. Normalement, il faut des mois, sinon, des années pour avoir une carte verte, même pour son époux. Nous l’avions en main pour le 11 janvier 2008. Six semaines plus tard !!! "
D'habitude, cela dure des années!

Ah oui, ce n'est pas que les femmes qui suivent leur mari, il y a des hommes aussi, des hommes extra ordinaires qui suivent leurs femmes, leur amour, au bout du monde!
"Fabrice c'est engagé dans l'armée Américaine"
Danielle publie la photo sur son blog. Fabrice s'engageant.

Fabrice sur la route et visitant un ancien ville de Ouest: bien sûr, il pose derrière les barreaux!

Très sérieux et très amoureux, il aime aussi jouer, poser. En même temps, je l'ai ressenti pendant notre journée ensemble à trois, il est toujours là près de Danielle.

Enfin, sauf quand elle se perd en suivant une envie de prendre des photos dans le désert. Il était allé alerté les policiers qui lui ont déclaré: ta femme ne veut plus de toi, c'est tout. Ils n'ont rien compris.

Peut être vous, comprendrez davantage sur cette couple fantastique. Tout peut arriver à travers le web quand deux êtres se retrouvent enfin. Se comprennent. Malgré tout les difficultés, malgré des problèmes d'argent (il faut vivre) et des enfants (chacun a deux ailleurs), malgré les distances et des incompréhension à applatir sur le chemin.

Vous pouvez poursuivre, découvrir Danielle et Fabrice sur le blog de Danielle, qui pour le moment, depuis quelques jours, vit dans un motel. Fabrice part pour faire ses premiers mois dans l'armée. Peut être même en guerre. En attendant de revenir aussitôt que possible, vivre avec sa femme. Revoir ses enfants. Etre ensemble.

Ils ont encore une longue route à parcourir ensemble!

PS toutes les photos que vous voyez ici, ont été prise par Danielle. Allez découvrir sa vie, ses poèmes, et la suite de ce qui leur arrive, dorénavant à eux deux, dans son blog: les pensées (et vie, j'ajouterais-je) d'une nana. Mais aussi, allez découvrir ses photographies sur la site Flickr. Même avec une entorse, un dos qui lui fait mal souvent, elle continue à nous montrer ce qui l'entoure, ce qu'elle découvre.

5 commentaires:

  1. Merci, ma Julie. Tout simplement, merci!!

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  2. Quelle belle histoire, merci Julie!

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  3. Mais quelles histoires fantastiques vous nous racontez là, Julie! Plus incroyables que de la fiction! Se marier le jour de leur rencontre, faut le faire vraiment. Je suis estomaquée. La leçon que j'en retiens, c'est que la vie (la passionnante en tout cas!) appartient à ceux qui osent. Qui ne risque rien n'a rien. Très stimulant tout ça!

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  4. Oui, je suis convaincu qu'il faut oser vivre, il faut oser rompre et recommencer, autant qu'on doit, qu'il faut oser aimer aussi.

    J'ai eu l'honneur de reconnaître pas mal des femmes (mais aussi hommes) qui l'ont fait, les connaître sur le web - et des fois même les rencontrer.

    J'étais aussi estomaquée, mais avant ils ont echangés des emails, des coups de fil, et puis, d'un coup, ils se sont décidés.

    Ce qui est sure que les risques qu'on prend, et même si pas dans cas comme cela on prend en s'ouvrant à l'autre, vaut la peine, d'après moi, que cela dure peu ou beaucoup, n'importe. Chez moi, cela n'a pas duré toute ma vie, j'ai dû changer, j'ai du rester seule des longues périodes, mais tant que cela a duré... je ne regrette rien.

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  5. C'est une trés belle histoire, merci de nous l'avoir conté Julie.

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