J'aurais été fière

Je n'ai pas pu faire, suivre une école "normale" en fait depuis que j'ai eu dix ans.

Pendant la guerre, une année entière passé avec maman (des fois mon père aussi) mais pas d'école. On me tenait loin des enfants pour que je ne dis pas qu'en fait, je vis sous un faux nom.

Après la guerre, trois mois d'école, et ils m'ont laissé passer, mais aussitôt, mes parents m'ont mise dans un lycée roumaine, pour que j'apprends la langue du pays, qui dorénavant n'était plus la Hongrie.

Après deux ans de torture pour comprendre et des moqueries de mes collègues, j'ai enfin réussi à retourner, pour une année, a 14 ans, dans une classe tenu dans ma langue maternelle.

Presque aussitôt, nous avons déménagé à Bucarest et comme mon père voulait empêcher mes penchants littéraires, il m'a mis dans une école technique de chimie.

C'était une bonne école, mais pas une vraie lycée. Je l'ai fini bien, pour ensuite, à 18 ans être interdit de suivre mes études. "Pas enfant d'ouvrier!" ils ont déclaré.

Il n'y a rien de tel que d'interdire pour qu'on a plus envie. Je n'ai jamais cessé apprendre depuis.

De 18 à 24 ans, j'ai étudié par correspondance voulant devenir Ingénieur Chimiste. Interdit, de finir, pour raison politiques encore une fois, j'ai émigrée, j'ai eu des enfants, j'ai travaillée.

Ce n'est qu'après des années que je recommencé à étudier. D'abord à l’Alliance Français, puis Informatique, ensuite enfin, pour obtenir un doctorat-ès-sciences, tout en continuant à travailler.

J'avais 43 ans.

Pas de festivité, à la fin, mais une petite fête organisée à l'Université avec ceux participants et ma fille de 14 ans apportant deux grandes gâteaux.

La semaine dernière, lors de la graduation de ma belle fille, elle m'a prêté son chapeau.

Un peu de tout mon histoire que je viens raconter était dans ma tête, pendant qu'elle me photographiait.

Ce n'était pas mon chapeau, mais cela aurait pu l'être. Le récit n'était pas tout à fait faux et l'attitude montre un peu de cela.

J'ai aussi éliminé de cette image tout superflue, comme je devrais faire de tous mes récits. Laisser seulement l'essentiel.