dimanche 12 novembre 2006

Photorécit des gens âgés

disons, qui ne sont plus d'une certaine âge mais d'une âge certaine


Photorécit pour Ecole en Picardie
Vidéo envoyée par julie70

Nous ne sommes pas ou ne nous sentons plus aussi vieilles ou vieux que jadis ou qu'on nous regarde des fois! Les générations peuvent très bien s'entendre. Tisser un lien comme l'exprimait si bien Mariel.

Des récit derrière chaque image, les quelques personnes (choisis ici pour en parler au lycéennes) rencontrés depuis deux ans.

Une seule des images n'est pas de moi, mais d'une fameuse photographe, je l'ai mis pour montrer la différence du regard: elle voyait et montrait les femmes âgés ayant honte de leur corps et les photographiait nues. En faisant cela, leur donnait à mon avis un signe: tu n'es plus jeune! Oui, mais l'esprit... des plusparts en reste!

En revisant les visages de ceux et celles de la France et de la Roumanie, j'ai vu plutôt des gens courageux, et la différence était dans ceux qui avaient la moyenne de se refaire les dents et ceux qui n'en avaient pas, au visage, oui, mais pas aux joie de vivre ou le courage.
Le récit commence au Moulin Rouge et divers générations qui se trouve dans cette photo qu'on m'avait demandé d'exposer, mais à la place, je suis partie en Transylvanie alors.

Puis une Slovaque rencontré à la frontière entre la France et Allemagne, nous avons discuté pas mal des conditions lamentable des retraités là-bas, elle était avec des autres qui quémendaient de l'argent (pas alors et pas à moi: ils m'ont offerert du café).

Ensuite une hongroise de village à l'entré de la Roumanie, je dois retrouver l'image: elle, sa fille et son petit fils qui sont venus poser rapidement aussi. En sortant du pays j'ai passé par là, ne la trouvant pas j'ai laissé les photos à une voisine.

Mon oncle, qui à 98 ans visitait Cluj, fêtait son 80e anniversaire de bacalauréat et revisitait le lieu où il était enfant, adolescent et jeune marié plus tard. Il avait fait réussi à rire et applaudir ensuite les jeunes à qui il a parlé de ses souvenirs.

Et puis, les vieille femmes rencontrés sur le chemin, dans les villages. Les "riches" ayant un dentier (même si laissé à la maison) et un chariot, et les plus pauvres, qui allaient travailler à pieds. "Mon fils a aussi une famille à aider, alors..."

La femme lavant des blue jeans dans la lavoir au centre du village, l'homme au faux et sourire étincellant, la vendeuse des fleurs au milieu d'une petite ville, mon jardinier âgé et heureux de travailler encore, la propriétaire du minuscule boutique, il y a tellement des récits dans ses quelques images.

Nettement plus que pour quelques minutes (quatre) que cela dure de les regarder. Mais au moins, ils vont me servir du support, pour me rappeller. Et le vieux au baton et merveilleux moustache qui voulait me battre: non, tous les vieux ne sont pas sympas!

Retour en France. Il y a une année juste, ma rencontre avec des lycéennes sur la rue, avant que je me fais mal au genoux. Et le vieux à colombes près de Notre Dame. Puis ceux rencontrés à Bucarest.

Quelquefois, j'ai l'impression que je ne vis pas, que tout ce passe trop lentement, mais quand je revois mes photos, je m'apperçois toute que j'ai vécu et tous que j'ai rencontré et la richesse de ces derniers mois.

1 commentaire:

  1. Merveilleux Julie. P et moi nous regardons ensemble et partageons l'émotion des images et du commentaire. A plusieurs reprises l'envie de les ARRETER pour s'en imprégner davantage. mais on peut recommencer! Merci et bravo.

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