"J’aime ce cahier léger et mince au pages blanches veloutés. J’aime mon logement et son petit jardin. Les bignones sont en plein fleurs, ils font ombre aux roses pourtant pas tous fanés encore.
J’ai l’impression d’avoir été toujours ici et de rester à jamais – pourtant je sais que ce n’est, probablement, qu’un havre et sérénité passager."
J'avais écrit ceci il y a 5 ans, pratiquement jour par jour.
Prémonition?
En tout cas, je ne peux pas me réfugier sans cesse dans un antre sans en sortir. Et puis, je pourrais toujours y revenir. Pour quelques jours, semaines, voir "toujours".
Il n'existe pas toujours, dans la vie. On croit au toujours, et c'est bien, de temps en temps, mais comme les jours et les saisons, tout change. Nous pousse à nous laisser emporter ou nous retient.
Mon amie Alina venait de repartir, il y a cinq ans, (ce que je décrivais justement dans le Retroblog) mais elle est prête à revenir me voir maintenant. Venir me voir ici, d'où je vais partir en quelques jours. En fait, je reviendrai, probablement bientôt, ne serait-ce que de régler tout ce que je n'ai pas fait maintenant. Et bien sûr, la recevoir, être ensemble encore un peu. Se sentir comme deux gamines ensemble, de nouveau.
Mon courage arrivera une fois partie. Ce que je fais ou non, n'est pas si important, en tout cas, après ces jours-ci, je vivrai moins encombré de superflue qui s'était accumulée au cours des mois et des années. Le fait de penser "je partirai": que prendre que laisser? m'a aidé à commencer (je n'arrêterai pas) à me débarrasser de pas mal des choses.
Un fauteuil, comme celui où je suis assise, un tabouret pour mettre mes pieds, un coussin pour tenir mon portable, et me voilà "chez moi" n'importe où. Et puis, oui, l'appareil photo, la dernière, m'ayant aidé à prendre les images des fleurs, les mêmes, presque, ayant fleuri il y a cinq ans, que je décrivais dans mon cher cahier aux feuilles veloutés il y a cinq ans.
Ce n'est pas le même cahier, mais je continue de m'exprimer, décrire ce que je sens, ce que me heurte ou m'enchante, tant dans mon journal, que dans ce blog personnel. Différemment, puisque je sais que même quand je n'ai personne qui le commente, ceci est lu pendant que mon cahier continue à être mon confidente fidèle et patiente. Tout comme Alina qui prend toujours ma partie, quoiqu'il arrive et quoi qui a raison ou non.
Je vais arrêter mon Retroblog bientôt, arrivant vers 70 ans, j'écrirai un blog différent contenant seulement cette année charnière mais très importante de ma vie. Ensuite, on pourra relire ce blog, commencé d'ailleurs quand j'avais à peine passé les 70 ans.
Comme Alina m'écrit, bientôt, très bientôt, nous aurons 74, étant nées à une semaine d'intervalle. Eh oui, elle est d'une semaine plus grande, je dirais maintenant plus vieille, que moi.
Pourtant, quelquefois je me sens encore si jeune!
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