lundi 4 juin 2007

Ergonomie

Je n'ai pas encore envie de parler des gaffes que j'ai fait. Suffit de dire, que je travaille. Pour certains, ce n'est pas ceci la plus importante.

Hier, c'était passé encore pire si on pourra le dire. Samedi, pendant notre promenade à Paris nous étions quatre accompagnateurs, dont mon fils qui nous a magnifiquement aidé. C'était un digne représentant de la ville, mais en plus très serviable.

Pour dimanche, on m'a donné quelqu'un (et c'était le seul) qui nous a laissé tomber à La Défense, tout au début du tour. Je suis restée seule avec la troupe des gosses, leur chorégraphe et les deux chauffeurs que les mauvais conseils de directions à se garer là les a mis en mauvais humeur pour la journée.

Effectivement, se garer avec un bus ce n'est pas la même chose que se garer en voiture. Hélas. Nous sommes donc entrés d'abord dans un lieu de déchargement, puis passés en vaine devant le parking centrale, finalement, on s'est garé dans un lieu où les chauffeurs des bus laissent leur bagnoles.

Là, je suis restée seule comme accompagnateur. "Ma femme m'a appelé, je dois rentrer" me dit l'autre.

A la Défense, j'ai découverte des endroits amusants nouveaux, et vers la fin attendu près d'un tas de café au MacDo que les gosses montent et descendent de la grande Arche.

Labyrinths amusants sous l'Arche de la Défense.

Ensuite, direction la Tour Eiffel.

Nous sommes bien arrivés palais Chaillot, d'où on voit le mieux le tour et se fait prendre en photo avec, mais le chauffeur ne voulait pas s'y arrêter: "Je sais un meilleur place près de la Seine, au pieds même de la tour!"

Bien, allons-y alors.

Vous savez ce que c'est l'ergonomie?

La facilité d'utilisation des choses. Nous avons trouvé sans problème l'entrée au port de départ des navettes fluviales, une heure coûte six euros juste pour s'y garer. Le bus était devant la barrière.

La barrière se refusait à se lever.

On appuie sur le bouton pour que le tiquet sort. Rien. D'autres voitures derrière nous s'impatientent, klaxonnent. Je descends aussi pour voir, appuie comme d'habitude sur le bouton pour que le tiquet d'entrée sorte. La barrière ne s'ouvre pas.

Le chauffeur de la voiture derrière nous s'énerve.

Venez voir, peut être que vous savez mieux comment entrer, je lui dit. Il arrive grommelant, se disant qu'il va me montrer, et rien. La barrière ne s'ouvre pas, le tiquet ne sort pas.

Pourtant d'autres sont entrés! Comment?

On appuie sur le bouton "parler" personne ne vient. Finalement, deux employés du port gesticulent de loin. Ne vient pas nous aider à entrer. Finalement, l'un d'eux crie assez fort.

Avancez davantage!

Le chauffeur grommele: mais la barrière est fermé! Comment avancer le bus? Je ne peux pousser la voiture à travers la barrière!

Mais si. Presque.

Il s'est avéré finalement que le déclencheur pour ouvrir la barrière était par terre, il aurait fallu avancer tout près pour que cela s'ouvre automatiquement;

Ils ont voulu innover. Faire mieux que les autres. Ne pas obliger les voitures de devoir appuyer sur le bouton comme dans d'autres entrés de parking partout à Paris et ailleurs. Mais comment pouvait-on deviner leur innovation?

C'est exactement cela l'absence de l'ergonomie.

Quand quelqu'un en se disant mieux savoir faire, décide de ne pas faire comme les gens sont habitués. Il ajoute quelque chose nouveau, ignorant le vieux et connu. Et n'écrit en plus nul part que faire différemment.

"De tout façpn les bus et voitures avanceront, donc la barrière s'ouvrira devant eux automatiquement!" se disent-ils.

Nous avons perdu pas mal de temps, jusque, grommelant et énervé, finalement notre chauffeur a avancé pour mettre le bus au dessus de lieux qui déclenchait l'ouverture de l'entrée.

Nous voilà dedans!

Montés enfin au dessous le tour Eiffel, pour moins d'une heure (sinon, c'est six euros de plus) je me suis assise sur un banc juste au dessous à regarder le monde arriver, partir, de partout.

Tous arrivant à Paris veulent voir "le tour".

Nos danseurs aussi. Ils sont partis rapidement quelque part, non pas à "pas de danse" mais presque en courant et je me suis amusée à regarder ceux qui passaient ou se reposaient comme moi, sur les bancs, qui heureusement sont là pour cela.
Ensuite, nous aurions dû aller sur la Butte Montmartre, mais les chauffeurs de mauvais humeur ont décidé que cela suffit pour Paris. Je leur ai indiqué la route pour retourner, mais entre temps, ils ont mis leur machine qui indique comment aller d'un endroit à l'autre.

Sauf que...

Ils ont acheté leur aide (ils l'appellaient "notre secrétaire") en Roumanie. C'était programmé pour aller au plus direct d'un lieu à l'autre, en evitant les autoroutes: c'est payant! me dit le chauffeur.

Mais non, l'autoroute A15 près de Paris, que nous devions prendre n'est pas payant je lui dit. La secrétaire sait mieux! me répond-il. Encore de mauvais ergonomie. Les directions indiqués "maintenant prenez à gauche puis à droit, etc." étaient tout à fait farlelus d'autant plus que nous étions arrivés chez ma ville où je connaissais tous les chemins. Et qu'importe si on doit traverser les petites rues, aller plus lentement "c'est le chemin plus court" ou faire des detours pour "ne pas payer l'autoroute".

Finalement, après tour et détours (pour ne pas entrer sur A15 que nous devions prendre en tout cas) ils m'écoutent, avec beaucoup de méfiance. "Ah, nous sommes arrivés par où nous avons passés hier!" me dit-il. Bien sûr, c'était la route.

Son sourire (arrivé depuis peu de Turquie) me rechauffe encore!

Nous sommes allés déjeuner à quatre heures finalement, mais même après le déjeuner, leur machine recommandait les chemins traversant par des villes et petits routes "pour éviter l'autoroute", pour enfin, quand il n'y avait rien à faire tomber sur le A15 de nouveau.

Ah, l'ergonomie!

Cela sert à quelque chose, quand les gens ayant de la jugeote l'utilisent, le programmes, le mettent à la disposition des gens et non pas contre eux! Comme ce que fait mon fils, à qui c'est devenu le métier.

A cinq heures, nous sommes arrivés à leur logement près du lac, les enfants se sont précipités pour voir les festivités qui s'y déroulaient, les chauffeurs et le chorégraphe ont disparus sans me dire adieu ou au revoir ou, qui sait un minuscule merci à la rigueur. J'ai reçu un café d'une jeune fille, d'une organisation des colonies des vacances pour l'été, un téléphone portable prêté par un jeune homme pour passer un coup de fil, (je vais m'en acheter, aussi, je promets), et j'ai pris ma voiture.

Revenue à la maison, je me suis effondrée.

Oui, mon genoux me heurtait à force de courir, le forcer aller plus vite que d'habitude, mais c'est surtout mon âme qui me faisait plus mal. J'ai appelé, celui qui nous a laissé à la Défense, lui demander d'y aller le soir à ma place pour traduire au diner d'adieu. Qu'a-t-il fait ou non je ne sais plus, mais il m'a dit qu'il avait oublié son pull dans le bus avant de retourner.

Nous pouvons utiliser des machines pour faire le travail à notre place, pour nous aider, mais c'est quand même nous qui devons les diriger, au lieu de nous laisser se diriger par eux et s'attendre qu'ils le feront mieux que nous. Mais aussi, faire un peu plus de confiance les uns aux autres, à la place de croire que les machine peuvent nous diriger, nous aider mieux.

Je n'ai pas énormément pu dormir, ensuite.

Non seulement mon genoux heurtait malgré la pilule que j'avais pris (et qui aurait bien voulu me faire dormir) mais ma fille m'a réveillée me souhaiter "bonne fête maman", une copine m'annoncer qu'elle est retournée des vacances, quelqu'un me demander "où sont les roumains, ils ne sont pas encore au déjeuner", et ensuite mon fils aussi pour me souhaiter "bonne fête maman".

Après chaque coup de fil je me suis endormie de nouveau. Et après deux heures de matin, tout ce qui s'était passé pendant la journée me tourmentait, me réveillait, chaque demie heures.

Une nouvelle semaine commence ce matin, et je dois aller à Saint Jaques rencontrer un couple arrivé à Paris de loin.

Que va-t-il encore arriver?

3 commentaires:

  1. he bien il faut etre pleine de bonnes volontées pour accepter tout cela !!!!!!!!!

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  2. que d'aventures, que d'aventures, j'espère que ton genou va mieux ! bonne journée surtout !

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  3. mon genou ne va pas bien de tout, je l'ai trop fatigué ces jours-ci, mais c'étaient des jours intéressants et pleins

    et peut être bien j'ai commis des gaffes, mais je n'étais pas la seule, ou alors: ai-je recolté ce que j'ai semé?

    peut être bien, ils n'ont pas dit "adieu" (je ne parle même pas de merci) parce que j'ai fait des photos de tout le viande qu'ils ont laissé dans leur assiettes? en tout cas, ce n'est pas des gosses mourant de faim de Roumanie dont on se souvient encore de la télévision après le 1989!

    Mais ils adorent danser, bouger, et il y avait un lac à découvrir pour quelques heures, plus amusante pour des adolescents finalement que Paris ou la vue de Paris du haut...

    Il leur a suffit de quelques photos pour prouver qu'ils ont étés là.

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